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vendredi 22 novembre 2019

«Manu», le Gilet jaune éborgné, refuse d’être entendu par l’IGPN qu’il juge «partiale»



 La victime demande la désignation immédiate d’un juge d’instruction compte tenu du caractère jugé « criminel » de l’affaire (capture d’écran).

La victime demande la désignation immédiate d’un juge d’instruction compte tenu du caractère jugé « criminel » de l’affaire (capture d’écran). Twitter/AltraMale
 


Manuel C., qui a perdu l’usage de son œil gauche selon sa compagne, dénonce « la partialité de l’IGPN » qui étoufferait « les affaires de violences policières ».
 
Son avocat a annoncé sa décision dans un communiqué.

Manuel C., le Gilet jaune grièvement blessé à l'œil samedi à Paris par un projectile probablement (?) tiré par la police, a refusé mercredi d'être auditionné par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) chargée de l'enquête judiciaire.
Selon Me Arié Alimi, son client « refuse d'être auditionné » par ce service en raison, selon lui, de « la partialité de l'IGPN » qui étoufferait « les affaires de violences policières ».
L'avocat attaque aussi le parquet de Paris, accusé de « blocage » sur les dossiers de violences policières.
 
Grenade dans l'œil d'un gilet jaune : « Manu a perdu beaucoup de sang »
Manuel C., qui a perdu l'usage de son œil gauche selon sa compagne, « refuse également de transmettre les vidéos de la scène et des fonctionnaires impliqués » et « demande la désignation immédiate d'un juge d'instruction compte tenu du caractère criminel de l'affaire », ajoute l'avocat.

« Les vidéos des responsables seront diffusées au public dans un délai d'une semaine à défaut de désignation d'un juge », menace-t-il.
Dans une première vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, cet homme de 41 ans discute avec d'autres manifestants place d'Italie, samedi, alors que la situation est très tendue aux alentours.
Soudainement, vers 15h45, un projectile le heurte violemment à l'œil gauche.
Lundi, le préfet de police de Paris Didier Lallement avait annoncé qu'il allait saisir l'IGPN, « à la demande du ministre de l'Intérieur ».
 
Enquête ouverte

De son côté, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « violences par personne dépositaire de l'autorité publique avec armes ayant entraîné une interruption temporaire de travail de plus de huit jours ».
Pour contourner cette procédure, Me Alimi affirme avoir déposé une plainte auprès du doyen des juges d'instruction pour réclamer une requalification criminelle en « violences » aggravées « ayant entraîné une mutilation permanente ».

leparisien

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