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lundi 16 mai 2016

Le pays est en feu, Hollande est en Afrique.


Le 16/05/2016

Le ras le bol des rennais après les débordements de casseurs en marge des manifestations contre la loi travail

Le ras le bol des rennais après les débordements de casseurs en marge des manifestations contre la loi travail | Ouest-France

François Régis Hutin

Violences à Rennes. "Ça suffit !" Editorial du 15 mai
Ça suffit ! Les troubles qui surgissent un peu partout dans le pays et particulièrement dans certaines grandes villes, comme à Rennes et à Nantes, sont d'abord intolérables.
 
 Ensuite et c'est plus grave encore, ils manifestent l'impuissance totale du pouvoir actuel, du président de la République au chef du gouvernement, en passant par les ministres et les leaders de la prétendue majorité.
« Prétendue », car il n'y a plus de majorité.
La démonstration vient d'en être faite avec le 49.3.

Alors va-t-on vivre encore une année entière dans ce climat quasi insurrectionnel, sans que le pouvoir réagisse ?
 Alors que les gens et les commerçants n'en peuvent plus ?

Il est sans doute utile que le président de la République se rende en Afrique.
Mais, pendant ce temps-là, la maison brûle, ici même.
Ce genre de voyage veut masquer l'impuissance du pouvoir, masquer la réalité, masquer l'impuissance de l'ensemble des responsables et pourquoi en sont-ils là ?
Parce qu'ils ne pensent qu'élection et singulièrement élection présidentielle.
Ils ne veulent pas se mettre à dos leurs alliés d'hier.
Ils ferment donc les yeux, ils montrent beaucoup d'indulgence pour ces gauches qui se muent de jour en jour en gauchistes et, n'étant pas formellement condamnées, se renforcent chaque jour.

Tout le monde en a assez des atermoiements, des petits arrangements entre copains, des compromissions de plus en plus évidentes.
Bientôt ce sont les forces de l'ordre qui vont demander directement des comptes.
 On les utilise jusqu'à leurs limites, on abuse de leur esprit d'obéissance, de leur dévouement, et on ne leur montre clairement aucun chemin.


Se battre ?
 Ils répondent « oui ».
Recevoir des coups ?
 « Oui ». Se faire insulter ?
 « Oui » mais pour quoi ?
 Pour aller où ?
Non seulement ils protègent la population, mais où est la reconnaissance qu'on leur doit ?
Mais surtout ils protègent la démocratie, face à ces quasi fascistes qui s'efforcent de la détruire.
Mais ceux qui les envoient à la bataille, croient-ils encore à la démocratie ?
 Quand ils sont dépassés par ces casseurs, forces extrêmes de gauche, qu'ils n'osent pas franchement et directement combattre.

Une véritable révolution est nécessaire !

Dépassés aussi par les forces d'extrême droite qui vont finir par se manifester à leur tour.
En continuant ainsi, nous allons aux pires affrontements à cause de la faiblesse qui devient lâcheté de la part des autorités.
Et tout cela sous le régime d'un état d'urgence proclamé comme devant assurer la paix et la sécurité. Cet état d'urgence est complètement oublié, négligé, ce qui manifeste encore plus cruellement l'impéritie du pouvoir.

Alors Monsieur le président de la République, que faites-vous ?
Qu'allez-vous faire ?
Nous n'attendons plus grand-chose des discours.
Il nous faut plus, beaucoup plus : un changement d'attitude, des perspectives claires et des actes.

Ce n'est pas en continuant à donner ce sentiment d'hésitation que nous ressentons tous que vous retrouverez la confiance, au contraire. Si elle peut encore venir ou revenir, ce sera dans une clarification réelle et non ambiguë conduisant à des choix audacieux s'appuyant sur des politiques reposant sur toutes les bonnes volontés appelées à la rescousse, qu'elles viennent du reste du PS qui vous soutient, qu'elles soient du centre droit, du centre gauche, ou d'ailleurs, de ce fond raisonnable qui demeure dans l'opinion du pays.

C'est à vous de faire rapidement cette véritable révolution, en espérant que la droite la comprenne. Sinon la révolution se fera sans tarder dans la rue avec beaucoup de violence, de souffrance et d'humiliations que vous, peut-être, vous pouvez encore épargner au pays.

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