Le 14/05/2015
François Hollande n’en est pas à son coup d’essai en matière d’hypocrisie et d’erreurs d’interprétations stratégiques.
François Hollande a négligé de se rendre aux commémorations des 70 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 9 mai dernier à Moscou, ratant par là une occasion essentielle de réchauffer les relations franco-russes mises à mal par de nombreux ratés diplomatiques.
S’il ne s’agissait évidemment pas de rendre hommage au régime soviétique, qui fut par bien des aspects criminel, il convenait en revanche de saluer avec dignité ces hommes et ces femmes, soldats et civils, qui ont combattu, et souvent donné leur vie, dans une terrible guerre.
François Hollande n’en est pas à son coup d’essai en matière d’hypocrisie et d’erreurs d’interprétation stratégiques.
Nul besoin, d’ailleurs, de rappeler son attitude lors du conflit syrien : nous savons tous quelles en ont été les funestes conséquences des derniers mois.
Si le dernier président socialiste se pare des habits du grand démocrate moraliste pour critiquer la politique menée par le Kremlin, il n’a pas les mêmes retenues vis-à-vis de l’Arabie saoudite, la Chine ou encore Cuba.
Pays dont les régimes sont beaucoup plus autoritaires, corrompus et irrespectueux des droits de l’homme.
Alors que le monde avait les yeux rivés sur Moscou pour cette cérémonie d’hommage et de souvenir, François Hollande quittait sa résidence républicaine pour effectuer un petit voyage d’agrément aux Antilles.
Il ne nous aura décidément rien épargné, pas même le grotesque d’un « selfie », un verre de rhum arrangé à la main, alors que le pays est au bord de la crise de nerfs.
Qu’allait-il faire dans nos beaux départements d’outre-mer ?
Inaugurer un musée de l’esclavage à plusieurs dizaines de millions d’euros pour poursuivre un peu plus à fond l’entreprise de repentance historique.
Guadeloupéens et Martiniquais sont des Français depuis le XVIIe siècle.
Aujourd’hui, ils ont surtout besoin d’emplois !
Les visites démagogiques d’un président aux abois, les Antillais s’en moquent.
Si François Hollande était gêné de rencontrer le président Poutine, il n’a émis aucune réserve à se prendre en photo avec Fidel Castro.
Ce n’est pas gênant que le président entretienne des relations diplomatiques avec Cuba, au contraire.
Cela le devient lorsque ce dernier menace nos intérêts directs avec la Russie, en employant à l’égard de cette dernière les méthodes de Washington face à Cuba durant les quatre dernières décennies.
Il était amusant de constater que, dans le même temps, l’UMP s’indignait de cette visite ; on se souvient pourtant que ces derniers n’étaient pas mal à l’aise à l’idée d’appeler à voter communiste face au Front national, ou bien de nouer des liens très étroits, via l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, avec le Parti communiste chinois (à leur décharge, ce dernier a le chiffre d’affaires de Google et Microsoft réunis à la puissance 10) !
La Présipauté est un vaste nid d’hypocrites.
Le compagnon de Julie Gayet (l’a-t-il prise dans ses bagages avec Marion Cotillard ? On sait que Monsieur Hulot aime s’entourer de jeunes et jolies actrices, on ne lui en voudra pas) achevait hier son curieux périple à Port-au-Prince, capitale de l’État d’Haïti.
A-t-il été accueilli en libérateur grâce à ses dispendieux gestes de repentance ?
Pas du tout, François Hollande a été accueilli aux cris de « Dehors François Hollande ! », des centaines de manifestants haïtiens ayant saisi l’occasion de cette visite pour demander des réparations financières à la France plusieurs siècles après les faits : voilà à quoi mène le masochisme perpétuel.
La faiblesse appelle la force, et François Hollande est un président très affaibli.
Il pensait se reposer comme son maître à penser Jacques Chirac ?
C’est loupé.
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