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mardi 10 juin 2014

L’UMP est tenu à bout de bras par les banques.


Bygmalion: l’UMP aurait payé 20 millions à la société proche de Copé – 15/05 - YouTube thumbnail


Le 9 juin 2014

   
L’UMP a manifestement été géré en dépit du bon sens jusqu'à le conduire à une faillite de fait par ceux-là mêmes qui prétendent revenir un jour au pouvoir.

L’UMP est traditionnellement le parti des chefs d’entreprise et des cadres supérieurs, autant d’électeurs qui dans leur vie professionnelle ont à cœur –en principe- la bonne santé financière de la maison qu’ils dirigent ou qui les emploie.
 Comment pourraient-ils imaginer que leurs élus puissent conduire le premier parti politique de France, héritier du grand parti fondateur de la Vème République à une banqueroute totale ?

Les comptes des exercices 2011 et 2012 sont publics et voici ce qu’il faut en retenir.
Dès le 31 décembre 2011, le bilan présentait « un trou » de 3.5 millions d’euros, une situation qui pour une entreprise ordinaire aurait déjà été synonyme de cessation de paiements.
Mais c’est en 2012 que tout va déraper. Alors que les ressources restaient quasi stables, les dépenses ont été multipliées par deux et au final l’année s’est achevée sur une perte astronomique de 40 millions d’euros.

 D’aucuns objecteront la décision du Conseil constitutionnel d’invalider les comptes de campagne du candidat Sarkozy, on reste loin du compte.
 Même réduite, cette perte aurait encore été importante au regard des ressources du parti.
Quant à se faire retoquer 11 millions pour un dépassement de seulement 400 000 alors que par ailleurs c’est plus de 10 millions qui ont été dissimulés à travers Bygmalion, laisse pantois.
 Fraudeurs mais en plus fraudeurs négligents, on croit rêver.

Mais le point essentiel est ailleurs.
 Au 31 décembre 2012, les concours bancaires accordés à l’UMP (avec la Société Générale en chef de file), atteignaient la somme extravagante de 97 millions et surtout dépassaient et de loin l’ensemble de ses actifs (68.7 millions).

En clair, ce parti est depuis, littéralement maintenu artificiellement en vie par des banques privées avec tout ce que cela comporte comme risques de conflit d’intérêt.
 Une situation hors norme qui, outre la question déontologique, pose aussi un problème juridique aussi bien pour le parti, puisque depuis 1995, les personnes morales ne peuvent apporter de dons aux partis politiques [et un concours bancaire irrécouvrable peut s’apparenter un don déguisé], que pour les banques, celles-ci pouvant être condamnées pour « soutien abusif ».

Des exercices 2013 et 2014 on sait seulement que la dotation annuelle de l’État – fondée sur la composition de l’Assemblée élue en 2012- a été amputée de quelques 13 millions et que les ressources en provenance des adhérents sont en baisse.
Autant dire que la dette abyssale de ce parti politique moribond n’a pu que se creuser encore davantage.
Cette situation financière désastreuse soulève donc d’épineuses questions juridiques mais aussi celle de la crédibilité de ses dirigeants, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy.

 L’UMP a manifestement été géré en dépit du bon sens jusqu’à le conduire à une faillite de fait par ceux-là mêmes qui prétendent revenir un jour au pouvoir.
Et comme il ne vous a pas échappé que ce parti a détenu tous les pouvoirs en France entre 2002 et 2012 période au cours de laquelle la dette publique de notre pays s’est envolée de 59% fin 2002 [soit en-deçà de la limite imposée par le traité de Maastricht] à plus de 90% à la fin de l’année 2012, que peut-on conclure ?

L’UMP, un parti qui rime avec faillite ?

 Oui incontestablement.

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