Le 15 novembre 2013
Un témoignage, dans la presse, a été peu relayé. Sauf dans quelques médias, pour le tourner en dérision.
Celui, paru dans Le courrier de l’Ouest, des parents de la fameuse fillette angevine de 11 ans qui a crié vers Christiane Taubira « La guenon, mange ta banane » en brandissant sa banane.
Ces parents parlent d’une « sottise de gamine » dont leur fille n’aurait pas « mesuré la portée », une « très grosse bêtise digne d’une cour d’école », que leur enfant « a comprise ». « Elle a été assez punie par cette histoire. Mais ça reste une petite fille espiègle, sensible, artiste dans l’âme, que nous devons protéger ».
Pour ces parents de famille nombreuse, militants de la Manif pour tous, les réactions « hostiles » ont été « disproportionnées », et tout cela a été « instrumentalisé ».
Ceux qui daignent rapporter ces propos s’indignent, ironisent, vitupèrent.
Ah bon, mais que fallait-il donc que ces parents disent ?
Qu’ils allaient noyer cette « pauvre petite conne » comme l’a appelée sur France Inter à une heure de grande écoute, François Morel ? Qu’ils demandaient pardon d’avoir engendré un tel monstre ?
En réalité, ces parents ont tout juste le droit de se cacher.
Parce que, de l’avis général, Christiane Taubira l’a d’ailleurs martelé, les grands responsables ce sont eux.
Si leur fille a tenu de tels propos, c’est qu’elle les tient de leur bouche, ou au moins du climat familial nauséabond dans lequel elle baigne.
Un postulat curieux admis de tous.
Car, dois-je l’avouer, si une caméra cachée filmait subrepticement mes enfants, elle pourrait surprendre des propos peu glorieux : « Tu ne comprends rien ou quoi, espèce de “mongol” ! » Et pourtant, ce mot est prohibé chez nous, nous côtoyons souvent des enfants trisomiques, et au risque de passer pour une illuminée, il m’a toujours semblé que l’arrivée d’un de ces petits pauvres en esprit dans une famille s’apparentait au Christ lui-même qui viendrait frapper à sa porte.
Je serais mortifiée et désolée de ces propos, je gronderais mes enfants avec force, mais ensuite ?
La Fondation Lejeune me ferait-elle un procès ?
Enfin heureusement pour moi, il y a discrimination et discrimination, et celle-là, tout le monde s’en fout.
Dans cette affaire angevine, pas un son discordant.
Tout le monde a pris ses distances avec cette famille et y va de sa condamnation sans circonstance atténuante.
Dans cette course effrénée contre un système qui attend en embuscade derrière ses pièges soigneusement disposés, pas question de tendre la main à ceux qui ont chu, car on serait pris à son tour.
Lorsque le filet de l’antiracisme s’est refermé sur une proie et que les médias sont en train de battre la mayonnaise, il n’y a pas d’autre choix pour les autres que le grand détour pour s’écarter du piège et la fuite éperdue pour sauver sa peau.
Pas de la lâcheté, seulement de l’instinct de survie.
Il y aurait pourtant tant à dire.
Tant à dire de ces méthodes de journaliste consistant à filmer de jeunes enfants à leur insu et à l’insu de leurs parents pour utiliser contre eux leurs propos, par essence irresponsables.
Tant à dire de ces insultes, comparées à celles d’autres écoliers, contre leurs profs cette fois, gravées au compas sur les pupitres, marquées au feutre dans les toilettes ou parfois même proférées en pleine face, un jour d’énervement : « pute », « salope » « imbaisable » ou, tiens, aussi, dans le registre animalier : « truie » pour les visages ronds, « hamster » pour les anguleux, « hippopotame » pour les tours de taille imposants, « chacal » pour les haleines chargées, « macaque » pour les pilosités développées ou les bras un peu longs…
Dont l’inspiration trouve une source inépuisable à la télévision, dans les comiques officiels que sont, pour ne citer qu’eux, Bedos père et fils.
Et seule cette fillette mériterait d’être traitée de « petite conne » ?
Tant à dire de cette affaire face à celle de la page Facebook d’Elie Peillon, jeune fils de Vincent, qui suggérait, l’an passé, concernant ces « connards de manifestants » La Manif pour tous de tous les « pendre en place publique ».
Mais il est vrai qu’il n’est qu’un enfant.
Et que son père ne peut en rien être tenu responsable de ses propos…
Celui, paru dans Le courrier de l’Ouest, des parents de la fameuse fillette angevine de 11 ans qui a crié vers Christiane Taubira « La guenon, mange ta banane » en brandissant sa banane.
Ces parents parlent d’une « sottise de gamine » dont leur fille n’aurait pas « mesuré la portée », une « très grosse bêtise digne d’une cour d’école », que leur enfant « a comprise ». « Elle a été assez punie par cette histoire. Mais ça reste une petite fille espiègle, sensible, artiste dans l’âme, que nous devons protéger ».
Pour ces parents de famille nombreuse, militants de la Manif pour tous, les réactions « hostiles » ont été « disproportionnées », et tout cela a été « instrumentalisé ».
Ceux qui daignent rapporter ces propos s’indignent, ironisent, vitupèrent.
Ah bon, mais que fallait-il donc que ces parents disent ?
Qu’ils allaient noyer cette « pauvre petite conne » comme l’a appelée sur France Inter à une heure de grande écoute, François Morel ? Qu’ils demandaient pardon d’avoir engendré un tel monstre ?
En réalité, ces parents ont tout juste le droit de se cacher.
Parce que, de l’avis général, Christiane Taubira l’a d’ailleurs martelé, les grands responsables ce sont eux.
Si leur fille a tenu de tels propos, c’est qu’elle les tient de leur bouche, ou au moins du climat familial nauséabond dans lequel elle baigne.
Un postulat curieux admis de tous.
Car, dois-je l’avouer, si une caméra cachée filmait subrepticement mes enfants, elle pourrait surprendre des propos peu glorieux : « Tu ne comprends rien ou quoi, espèce de “mongol” ! » Et pourtant, ce mot est prohibé chez nous, nous côtoyons souvent des enfants trisomiques, et au risque de passer pour une illuminée, il m’a toujours semblé que l’arrivée d’un de ces petits pauvres en esprit dans une famille s’apparentait au Christ lui-même qui viendrait frapper à sa porte.
Je serais mortifiée et désolée de ces propos, je gronderais mes enfants avec force, mais ensuite ?
La Fondation Lejeune me ferait-elle un procès ?
Enfin heureusement pour moi, il y a discrimination et discrimination, et celle-là, tout le monde s’en fout.
Dans cette affaire angevine, pas un son discordant.
Tout le monde a pris ses distances avec cette famille et y va de sa condamnation sans circonstance atténuante.
Dans cette course effrénée contre un système qui attend en embuscade derrière ses pièges soigneusement disposés, pas question de tendre la main à ceux qui ont chu, car on serait pris à son tour.
Lorsque le filet de l’antiracisme s’est refermé sur une proie et que les médias sont en train de battre la mayonnaise, il n’y a pas d’autre choix pour les autres que le grand détour pour s’écarter du piège et la fuite éperdue pour sauver sa peau.
Pas de la lâcheté, seulement de l’instinct de survie.
Il y aurait pourtant tant à dire.
Tant à dire de ces méthodes de journaliste consistant à filmer de jeunes enfants à leur insu et à l’insu de leurs parents pour utiliser contre eux leurs propos, par essence irresponsables.
Tant à dire de ces insultes, comparées à celles d’autres écoliers, contre leurs profs cette fois, gravées au compas sur les pupitres, marquées au feutre dans les toilettes ou parfois même proférées en pleine face, un jour d’énervement : « pute », « salope » « imbaisable » ou, tiens, aussi, dans le registre animalier : « truie » pour les visages ronds, « hamster » pour les anguleux, « hippopotame » pour les tours de taille imposants, « chacal » pour les haleines chargées, « macaque » pour les pilosités développées ou les bras un peu longs…
Dont l’inspiration trouve une source inépuisable à la télévision, dans les comiques officiels que sont, pour ne citer qu’eux, Bedos père et fils.
Et seule cette fillette mériterait d’être traitée de « petite conne » ?
Tant à dire de cette affaire face à celle de la page Facebook d’Elie Peillon, jeune fils de Vincent, qui suggérait, l’an passé, concernant ces « connards de manifestants » La Manif pour tous de tous les « pendre en place publique ».
Mais il est vrai qu’il n’est qu’un enfant.
Et que son père ne peut en rien être tenu responsable de ses propos…
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