Par Fabienne Cosnay et Caroline Roux
© MaxPPP
L'INFO POLITIQUE - François Hollande et les ministres de Bercy ont peu goûté son initiative personnelle.
Le contexte.
Annonce d'une grande réforme fiscale, remaniement des directions du Trésor et de Bercy …
L'offensive médiatique de Jean-Marc Ayrault la semaine passée n'a pas du tout été appréciée.
Ni par François Hollande, ni par Bercy, selon les informations de Caroline Roux.
Hollande en colère.
La scène remonte à mercredi dernier.
Ce 20 novembre, dans un avion qui l'emmène à Rome, François Hollande découvre, estomaqué, la une du Monde. "Jean-Marc Ayrault reprend Bercy en main".
Le président est accompagné de trois ministres Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian et Pierre Moscovici.
Tout le monde plonge alors la tête dans le quotidien du soir. L'ambiance est lourde. "Tu étais au courant, toi" ? demande François Hollande au patron de Bercy.
Pierre Moscovici, blême, fait non de la tête.
"j’aurais bien aimé être informé", lance froidement le chef de l'Etat.
Autant François Hollande a accepté que Jean-Marc Ayrault monte en première ligne en annonçant une refonte de la fiscalité, autant le président n'a pas apprécié que Jean Marc Ayrault mette en scène son influence, qu’il laisse penser qu’il a la main sur Bercy, humiliant ainsi les ministres concernés.
Pour Caroline Roux, Jean-Marc Ayrault "ne peut désormais compter que sur lui-même" :
"Il s'est comporté comme un flibustier".
En voulant faire un coup politique en solo, Jean-Marc Ayrault a réussi à se mettre à dos les trois ministres de Bercy réunis.
Un comble quand on sait les rivalités entre le ministre de l'Economie, du Budget et du Redressement productif.
"Il s'est comporté comme un flibustier et il a réussi à créer une solidarité entre Moscovici, Montebourg et Cazeneuve", confie un ami du ministre des Finances.
Condamné à réussir.
"Aujourd'hui, Jean-Marc Ayrault a abîmé sa relation avec François Hollande mais également avec ses ministres.
Il ne peut plus compter que sur lui-même", analyse notre éditorialiste politique. Désormais en première ligne sur la réforme fiscale, le locataire de Matignon est condamné à réussir.
"Cette opération, c’est un coup de poker", admettait un ami du Premier ministre, la semaine passée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.