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vendredi 29 novembre 2013

À la « Mutu », le PS a repassé tous les bons vieux tubes de l’époque…

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Le 29 novembre 2013
Une excellente ambiance. Pour qui, bien sûr, aime les années 80.

Mercredi soir se tenait, lit-on dans les journaux, le « grand » meeting du parti socialiste contre le racisme, à Paris, à la Mutualité.
Enfin disons l’« assez grand » meeting du parti socialiste.
La Mutu, ce n’est pas non plus le stade de France, et là-haut, dans les tribunes, on ne se marchait pas sur les pieds.
 La France vent debout contre le racisme devait avoir un truc très urgent à faire mercredi soir, ou s’est souvenue d’un coup, au moment de rentrer dans la salle, qu’elle avait oublié une casserole sur le feu… ça arrive, hein !
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Et puis il était « grand » par la qualité.
Que du beau monde.
Harlem Désir, Manuel Valls, Christiane Taubira, Caroline Fourest — que l’on croyait cachée dans un petit trou, le rouge au front, après ses erreurs de pronostic dans le Cluedo de la fusillade à Libé, mais pas du tout ! —, et même des « copains d’avant » comme Robert Hue.
 Et aussi, dans le même carré VIP, une fringante jeune pousse prometteuse, l’ineffable Thibaut Poirot, ce prof devenu célèbre pour avoir pris la défense du président sifflé le 11 novembre.

 Le bon garçon a même eu le privilège d’intervenir sur la scène.
Au point que l’on s’interroge : était-il « un-passant-indigné-qui-se-promenait-par-hasard » professionnel dont la rencontre avec les micros n’était pas complètement fortuite, ou est-ce son statut d’ultime supporter de François Hollande — s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là — qui lui donne désormais le droit de monter sur la scène, comme un phénomène de foire ?
Pour le reste, une excellente ambiance.
 Pour qui, bien sûr, aime les années 80.
Tous les vieux tubes de l’époque, le racisme, l’extrême droite, le Front national, la montée de l’intolérance.
 Un « best of » assez complet de tout ce qui avait bien fonctionné.
 Avec une petite nouveauté quand même, « la Manif pour tous », citée par Harlem Désir comme un péril séditieux, ce n’est pas le temps que ça prend, et hop, que je te fourgue ça dans le même sac.

 C’était très délassant, on n’a parlé ni de la crise, ni du chômage, ni de la délinquance, ni des roms, ni de la révolte qui gronde, ni des Français en colère sauf pour les traiter de racistes, rien que du bon vieux temps quand on accrochait des pins jaunes sur les sacs US. Souvenirs, souvenirs.

La droite devrait faire pareil, ça la détendrait un peu : un grand meeting pour protester contre le mur de Berlin.

 Même Pierre Cosso était là, en la personne de Manuel Valls, qui a serré Christiane, la diva de la soirée, contre son cœur en soulignant à quel point ils formaient, tous les deux, un beau couple.
« Dreams are my reaaaaality ! »

Et puis surtout Gilbert Montagné.
 Une foule de Gilbert Montagné, en fait…
 Faut-il qu’ils soient tous complètement aveugles — sauf peut-être Delphine Batho, qui, bien qu’ancienne de SOS Racisme, avait mis en garde les siens contre cette soirée —, pour ne pas voir que leurs simagrées horripilent ?
 Qu’il n’y a rien de plus insupportable pour ceux qui viennent crier leur détresse sous leurs fenêtres que de les voir remâcher leurs vieilles lunes comme des vieillards égocentriques suçotent leurs pastilles Vicks en regardant à côté ?


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