Depuis les tirs dans les locaux du journal Libération et la blessure grave d’un assistant photographe que n’avons pas entendu, lu, par toute une flopée d’experts, de la politique à la criminologie, toutes deux sciences de l’Ego démesuré de leurs porte-paroles, lançant des pronostics assurés avec la même déveine qu’un pochard bourré dans un PMU jouant des chevaux au hasard pour payer sa prochaine tournée.
Passons sur la communication tout à fait officielle du PS montrant les potentiels coupables d’un doigt super-vengeur…
Elle résume à elle seule la pertinence actuelle de ce parti politique et sa ligne politique de chercher à tous prix à dresser une partie des français, les mauvais, contre les autres « de gauche » forcément du bon côté républicain.
Triste, lamentable, indigne même du raisonnement que l’on attendrait d’un lombric écrasé sur le goudron d’une départementale.
Le bal médiatique des criminologues et autres profileurs à la petite semaine ne fut pas en reste.
Le tueur n’était pas fou, mais organisé, méthodique, inséré socialement, avec une action planifiée ect ect…
Tous semblaient rêver secrètement d’un nouveau David Berkowitz, le fameux tueur en série américain des années 70, dit « Le fils de Sam », qui leur aurait permis tout à la fois de squatter les plateaux télévisés, d’assurer leur notoriété, de vendre leurs expertises et – pourquoi pas au passage – un peu de matériel Hi-tech de surveillance…
Parlant de cela, les dernières heures avant l’interpellation furent consacrées pêle-mêle à la vidéo-surveillance identificatrice, à l’ADN, au recueil automatiques de données.
Manuel Valls avance même que « 1,2 million de données téléphoniques mobiles ont été examinées« …
Compilées peut-être, exploitées certainement pas, pas dans ce laps de temps, et pas sans savoir quoi ou qui chercher.
Compilées peut-être, exploitées certainement pas, pas dans ce laps de temps, et pas sans savoir quoi ou qui chercher.
Là aussi nous sommes dans la fantasmes des séries américaines…
L’interpellation, suite à une simple dénonciation, d’Abdlehakim Dekhar, semi-sdf, mythomane délirant, peut-être plus sûrement toxicomane médicamenteux que suicidaire, déjà interpellé lors de la fameuse affaire des tueurs anarcho-extrême-gauchistes Rey-Maupin en 1994, qui couta la vie à cinq personnes – dont trois policiers – devrait doucher d’une bonne dose de modestie tous ces experts du vide.
On en saura plus dans les jours qui suivent sur les motivations, sans doute proche de la folie, de cet homme, dont l’ex avocate parle déjà de possibles revendications pseudo-islamistes qu’elle avait apparemment entre-aperçues lors de sa précédente affaire criminelle.
Il en reste que se sont bien les fondamentaux humains de police qui ont menés à son interpellation : avis de recherche et exploitation d’appels téléphoniques et de témoignages, à l’ancienne, et que les techniques modernes leur ont servi ensuite d’appoint d’éléments de preuve et non le contraire comme les « experts » cherchent à le vendre comme autant de « recettes miracles » depuis des années.
Le travail traditionnel d’enquête judiciaire, qui nécessite du temps, des effectifs disponibles (ce mal moderne) et un savoir-faire à préserver, sera toujours plus efficace que les « experts » de bazar qu’ils soient criminologues ou politiques, et que les techniques modernes qui doivent le conforter, le servir et l’étayer mais en aucun cas le diriger…
Source photo : zonelivre.fr
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