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mercredi 20 novembre 2013

Abdelhakim Dekar: Le tireur fou de Paris a été arrêté.


AFP

Abdelhakim Dekhar, condamné à quatre ans de prison en 1998, a été placé en garde à vue
 
Un homme a été placé en garde à vue à Paris dans le cadre de l’enquête sur le tireur fou, qui avait blessé grièvement une personne au siège du journal Libération lundi dernier.
 Selon plusieurs médias, il s’agirait d’Abdelhakim Dekhar, 52 ans, déjà condamné à quatre ans de prison en 1998.

Présentant une « forte ressemblance physique » avec la personne recherchée, dont des images issues de la vidéosurveillance ont été rendues publiques, il a été repéré vers 19H00 dans un véhicule stationné dans un parking souterrain de Bois-Colombes dans les Hauts-de-Seine, a-t-il ajouté.


Cette interpellation est consécutive à un témoignage recueilli au commissariat de Courbevoie.
 L’homme interpellé n’est toutefois pas pour l’heure en mesure d’être entendu.

Selon plusieurs sources proches de l’enquête, le suspect interpellé se trouvait dans un état de « semi-inconscience, sans doute suite à la prise de médicaments qui peut laisser penser à une tentative de suicide ».

C’est la première personne placée en garde à vue depuis le début de la traque, qui n’avait donné lieu jusqu’ici, malgré un appel à temoin et la diffusion de photos du suspect, qu’à quelques contrôles sans suite.

L’ADN identifié sur plusieurs scènes de crime doit permettre de vérifier s’il s’agit bien du tireur, et ce théoriquement en moins de quatre heures.
 Les analyses des empreintes génétiques ont permis aux enquêteurs d’acquérir la certitude qu’un même homme est l’auteur de l’attaque de lundi à Libération, où un assistant photographe a été grièvement blessé, des tirs qui ont suivi peu de temps après sans faire de victime à La Défense ainsi que de la prise d’otage d’un automobiliste dans la foulée.

Selon plusieurs médias français, le suspect se nomme Abdelhakim Dekhar, est âgé de 52 ans et a déjà été condamné en 1998 à quatre ans de prison dans l’affaire Rey-Maupin.
 L’homme, surnommé « Toumi », avait fourni le fusil à pompe qui avait permis au couple Rey-Maupin de tuer un chauffeur de taxi et trois policiers en 1994.

Changement de vêtements

Avant cette confirmation par l’ADN, les enquêteurs étaient déjà persuadés d’avoir affaire au même homme, y compris pour l’agression de vendredi au siège de BFMTV, au cours de laquelle l’homme n’avait toutefois tiré aucun coup de feu.

En revanche, il n’y a pas eu « d’identification à ce stade du tireur via le Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) » créé en 1998 et qui compte aujourd’hui quelque 2.130.000 profils, a précisé le procureur de Nanterre.

Depuis l’appel à témoin et les premières images du suspect diffusées lundi par les enquêteurs, des centaines de témoignages ont été recueillis par la police.
Une photo, plus nette que les précédentes, a été diffusée mardi après avoir été extraite des images de vidéosurveillance de la RATP.
 Le suspect au visage rond y apparaît de face, bonnet enfoncé sur le front et bouche entrouverte.

Sur cette image, prise après l’attaque contre Libé, il s’est changé, troquant sa doudoune sombre sans manches du matin pour une veste rouge à col noir.
Cela a fait dire aux enquêteurs qu’il s’agissait d’un « malin » qui « connaît sans doute les codes de la bonne cavale », selon une source policière.

Des experts interrogés par l’AFP évoquent un homme déterminé, solitaire et organisé, au comportement plus rationnel qu’il n’y paraît au premier abord.
Âgé de 35 à 45 ans, de type européen, et mesurant entre 1,70 m et 1,80 m, l’homme a surgi lundi matin à Libération armé d’un fusil à pompe à crosse et canon sciés, de calibre 12, un calibre très courant qui peut recevoir indifféremment des munitions Brenneke (chasse au sanglier) et/ou des munitions contenant des chevrotines.

Le jeune assistant photographe qu’il a blessé au thorax et à l’abdomen, « a pu être réveillé et sevré de ventilation artificielle », selon l’hôpital de la Pitié-Salpétrière.
Mais il doit encore rester « en réanimation pour une surveillance clinique », précise le Pr Pierre Coriat, chef de service du département anesthésie-réanimation.

Manuel Valls s’est rendu mercredi après-midi à son chevet, a annoncé le ministère de l’Intérieur, pour témoigner « de son soutien ».

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