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mardi 19 novembre 2013

Des mariages sous haute surveillance dans le Giennois.

Loiret    Giennois    Gien 19/11/13 - 06h30 
 
Les prochains mariages à Sully-sur-Loire, Gien ou Briare seront fortement encadrés.? - Photo illustration
Les prochains mariages à Sully-sur-Loire, Gien ou Briare seront fortement encadrés.? - Photo illustration

 Une célébration a été encadrée par près de 60 militaires, il y a quelques jours à Sully-sur-Loire. Des dispositifs similaires sont à prévoir sur Gien ou Briare.

Le salon du mariage, qui s'est tenu à Gien, a omis de mentionner que le bleu allait être à la mode la saison prochaine.
La compagnie de gendarmerie de Gien prévoit d'encadrer étroitement les prochains mariages communautaires.
Le samedi 9 novembre, le commandant Stéphane Barbe, à la tête de la compagnie de Gien, avait déployé pas moins de 30 de ses hommes lors d'un mariage à Sully-sur-Loire.
 La compagnie d'Orléans avait envoyé un effectif identique.
 Le dispositif comprenait notamment huit motards et une voiture banalisée de l'escadron départemental de sécurité routière.

« Si on ne met pas le paquet, on est vite débordé »
 La mairie de Sully-sur-Loire, qui avait réquisitionné quatre policiers municipaux, s'est félicitée dans un communiqué publié ce week-end de l'envergure de cette opération.
« La gendarmerie a déployé des moyens importants afin de mettre fin à l'indiscipline de certains automobilistes participant au cortège nuptial. […]

Cette opération a mis un terme aux "dérapages" en tous genres », écrit la municipalité.
Délits routiers. Mais à quels comportements renvoient les termes « dérapages » et « indiscipline » ?
Selon Jean-Luc Riglet, adjoint sullylois à la sécurité, tout se passe généralement bien à la sortie de la mairie, et même jusqu'à la séance photo dans le parc.
 C'est après que les choses se gâtent.
 « Ce sont des véhicules qui roulent très vite, des stops et des feux rouges non respectés, des voitures qui roulent de front, des dérapages sur les rond-point.
 On ne veut plus de cela », détaille-t-il en évoquant les risques de blessés.

Le commandant Stéphane Barbe justifie également l'importance du dispositif.
 « Quand on nous annonce près de 150 véhicules, dont certains commettent parfois plusieurs dizaines d'infractions, si on ne met pas le paquet, on est vite débordé », assure-t-il.
 Il évoque de précédentes noces où les gendarmes, trop peu nombreux, « s'étaient fait passablement bouger ».
 Patrick Chierico, maire de Gien, évoque des débordements et même des coups de feu tirés sur le vieux pont, lors d'un mariage.
« On a décidé de ne plus rien laisser passer », annonce Stéphane Barbe, ajoutant qu'un nombre conséquent de gendarmes serait mobilisé pour les prochains mariages communautaires à Gien, Sully-sur-Loire ou Briare.
 « On déploie la force pour ne pas avoir à s'en servir », argue-t-il.

Ras-le-bol général. Pour autant, les mesures de prévention ne sont pas oubliées.
 La mairie de Sully-sur-Loire avait mis en place une charte de bonne conduite que les époux devaient signer lors de leur passage au serivce état civil.
 La gendarmerie veille à prévenir les futurs époux des comportements qui seront réprimés, quelques jours avant la cérémonie.
 Jean-Luc Riglet précise que ce ne sont pas nécessairement les époux ou leur proches qui sont fautifs, mais plutôt des individus qui viennent « se greffer » à la fête.

Si ces mesures visent clairement les communautés maghrébine et turque, Jean-Luc Riglet se défend de toute stigmatisation.
« C'est la même chose dans toute la France, ce n'est pas un jugement, mais une constatation », plaide-t-il.

Stéphane Barbe préfère parler des plaintes qu'occasionnent ces comportements. « On a un ras-le-bol général de ces débordements », ajoute-t-il.

Thibault Chaffotte

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