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mercredi 9 octobre 2019

Immigration : belle mise en scène à l’Assemblée !

 
 

 
Lundi, le grand théâtre du régime macronien avait choisi l’hémicycle du palais Bourbon pour offrir un spectacle aux médias chargés de désinformer les Français.

Il s’agissait, pour le gouvernement et pour les « députés », d’obéir à l’injonction présidentielle : ils l’ont fait et ont parlé pendant cinq heures de l’immigration.

Le but de l’exécutif était d’occuper apparemment la position centrale qui lui paraît la bonne tactique électorale.
On parle de l’immigration, sans tabou, et on se fait accuser par l’extrême gauche d’instrumentaliser la question, mais on rejette la remise en cause du droit du sol, proposée par la vraie droite, tout en refusant la naïveté, en matière d’aide médicale, pour complaire à la droite dite modérée, c’est-à-dire au Marais.
Le fait que la question cruciale du droit du sol, et plus généralement de l’acquisition de la nationalité française, ait été balayée d’un revers de main est significative.
C’est la seule qui peut mettre fin à la naïveté qui consiste à croire qu’un Français de papiers, souvent doté d’une autre nationalité, conservant un mode de vie et des convictions étrangères et même parfois hostiles à la nation française dont il est devenu membre par automatisme ou par intérêt, constitue un citoyen comme les autres.
L’augmentation de ce type de « Français » modifie en profondeur l’identité du pays, sa culture, la prise en compte de son destin par l’ensemble de sa « nation ».
Peu à peu, sur des territoires qui s’étendent et se multiplient, ce sont d’autres codes qui s’installent que ceux transmis par nos traditions, par notre histoire et théoriquement imposés pas nos lois.
Des personnes d’influence, puis des décideurs investissent les pouvoirs médiatiques, culturels et politiques pour changer, comme ils disent, notre « mentalité », nos « stéréotypes », pour déraciner les Français, non pour créer une société plus ouverte vers le monde, multiculturelle, mais pour affaiblir les résistances identitaires et préparer un basculement progressif vers une autre culture.
Pour ceux qui ont connu l’Assemblée de l’intérieur, un débat comme celui de lundi est effarant.
Le gouvernement a réuni les parlementaires pour dire qu’ils avaient parlé de l’immigration et qu’ils en parleraient à nouveau.
Cela fait cinquante ans que ça dure depuis le va-et-vient sur le regroupement familial des années 1970, jusqu’aux mesures cosmétiques de la loi Asile et Immigration de l’année dernière, en passant par le manège du Code de la nationalité en fonction des alternances politiques et le fiasco du débat sur l’identité nationale confié par Sarkozy à un ministre venu du Parti socialiste.
Les quotas sont aux parlementaires ce que sont les marronniers pour les journalistes, le sujet qu’on évoque quand on n’a rien d’autre à dire.
Le serpent de mer a donc refait surface dans le discours d’Édouard Philippe chatoyant de multiples écailles : par pays, par profession.
Cette solution technocratique permettrait d’envelopper le souhait du pouvoir de faire entrer des travailleurs à bas coût tout en manifestant apparemment de la rigueur sur les flux migratoires.
La possibilité ouverte de travailler, pour les demandeurs d’asile, après six mois de présence votée lors de la récente loi participait de cette ambiguïté, pour ne pas dire de cette hypocrisie.
Devant ce théâtre d’ombres qui s’est agité, dénué de cette représentativité que l’on doit exiger d’un Parlement digne de ce nom, seuls quelques élus de droite ont sonné le tocsin, quelques gaullistes noyés chez Les Républicains toujours à la recherche d’eux-mêmes, comme Ciotti et Aubert, chez les non-inscrits, Marine Le Pen, sauvée des eaux par Matthieu Orphelin qui lui avait laissé son temps de parole.
D’autres, non inscrits, comme Dupont-Aignan, n’ont pas eu cette chance.
Pourtant, c’est dans ces quelques voix que l’on retrouvait cette idée contenue dans le titre d’un ouvrage de Pompidou : Le Nœud gordien.

Moratoire, référendum, suppression du droit du sol, etc.

La politique actuelle ne doit pas être modifiée mais renversée si nous voulons que notre pays soit toujours la France.

Christian Vanneste

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