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Le 18 octobre, le Grand Orient a publié un communiqué de presse pour revenir sur les débats animés de ces dernières semaines.
« Sur fond de débats électrisés concernant l’insécurité, l’immigration et l’identité, la question des mères accompagnatrices voilées provoque des attaques inacceptables et irresponsables à l’encontre du principe de laïcité et de ses défenseurs », commence le texte.
Et de rappeler : « Le Préambule de la Constitution de 1946 proclame que ‘la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme’ et affirme que ‘l’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État’. »
Partant du constat que ce même préambule « a valeur constitutionnelle (par renvoi du préambule de la Constitution de 1958) » et « énonce ainsi avec force le rôle intégrateur de l’école, lieu de travail et d’émancipation où des élèves, vulnérables, sont appelés à forger leur liberté de conscience », les francs-maçons jugent qu’« encadrer des élèves dans le temps des activités scolaires ou durant un temps pédagogique revient manifestement à contribuer à l’éducation, laquelle ne se réduit pas à un enseignement mais emprunte aussi la voie de l’exemplarité ».
Dès lors, « il est discutable de soutenir qu’un accompagnateur serait un simple usager de l’école, bien que l’état actuel du droit ne permette pas d’interdire à des mères d’élèves de participer à un tel encadrement sous le seul motif qu’elles portent un voile. »
« L’univers scolaire, en tout état de cause, appelle des règles claires et non équivoques, pour préserver nos enfants et protéger toutes les familles du prosélytisme et de l’assignation. C’est une condition essentielle du projet émancipateur de la République », estime encore le Grand Orient de France.
Les signataires ajoutant que « depuis plus d’un siècle, le principe de laïcité a permis de faire société, dans un respect mutuel et dans la cohabitation paisible de la croyance et de l’incroyance ».
« C’est la voûte commune et protectrice qui préserve à la fois l’intérêt général et la liberté de conscience », peut-on aussi lire sur le site de l’organisation. Il « appartient » donc « au plus haut niveau de l’État, d’en rappeler rapidement toute la portée et toute la grandeur. Pour faire société, en permettant à chacun de se déterminer et de vivre librement. »
« Monsieur le Président de la République, nous attendons votre parole pour rappeler la force et les vertus de ce principe émancipateur qu’est la laïcité, pour réaffirmer les principes républicains et pour réunir un pays fragmenté », poursuit le communiqué de presse, concluant : « La constitutionnalisation des deux premiers articles de la Loi de 1905, sans autre modification de la constitution, apporterait à ces débats outranciers une réponse claire, sereine et pérenne. »
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Mais la Kippa reste autorisée. À cause de la loi Crémieux !
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