par | 18 Oct 2019
Qu’ils sont mignons chez BFM TV, quand la pauvreté augmente, il ne faut pas s’en inquiéter.
Bien évidemment, le seuil de pauvreté en France, n’est pas le même qu’au fin fond de l’Ouganda, mais ce n’est pas une raison suffisante pour « relativiser ».
Pour l’INSEE le nombre de pauvres dans notre pays a augmenté de 400 000 personnes en 2018, et c’est tout sauf négligeable, et pour ceux qui sont concernés, les fins de mois difficiles… ne se relativisent pas vraiment.
Vous pouvez aussi tenter de tenir ce discours à votre banquier et lui demander de faire comme BFM TV et de « relativiser » votre découvert… hein !
Voilà le titre de l’article de BFM qui me fait bondir.
Pourquoi la forte hausse du taux de pauvreté en France calculé par l’Insee doit être relativisée
« Comment l’Insee explique-t-elle cette hausse spectaculaire? D’abord il faut définir ce que l’Institut entend par pauvreté. Ce taux de pauvreté est calculé par rapport à un seuil fixé par convention à 60% du niveau de vie médian. Ce revenu médian étant, par exemple, de 1735 euros net par mois pour un célibataire, une personne pauvre est donc une personne qui vit avec moins de 1041 euros par mois. Selon ces critères, 9,3 millions de personnes auraient été en situation de pauvreté monétaire en 2018.
Si ce taux a augmenté l’année dernière, cela ne veut donc pas dire que les revenus des habitants les plus pauvres ont diminué. Cela s’explique par un relèvement du seuil de pauvreté en 2018. En effet relève l’Insee, « le niveau de vie médian avant redistribution (prestations sociales) aurait augmenté en lien avec des salaires relativement dynamiques et l’augmentation des revenus financiers; ceci aurait contribué à accroître le taux de pauvreté avant redistribution de 0,2 point. » Par ailleurs les mesures fiscales comme la baisse de la taxe d’habitation ou la bascule CSG/cotisation a davantage bénéficié aux ménages imposables, donc à ceux qui se situent bien au dessus du seuil de pauvreté. Cela signifie que le niveau de vie des classes moyennes et supérieures a plus augmenté que celui Français les plus modestes. Ce qui explique le relèvement de ce seuil de pauvreté ».
En gros ce ne serait pas grave, car vous comprenez c’est parce que l’on relève le seuil de pauvreté alors forcément cela crée plus de pauvres, mais on s’en fiche..
C’est vrai que chez BFM ils ne voient pas non plus le mouvement des Gilets Jaunes qui s’est essoufflé pendant 1 an toutes les semaines un peu plus.
Et il ne vient à l’esprit de personne, chez BFM, de faire un léger rapprochement entre « augmentation de la pauvreté », mais plus généralement des difficultés sociales et le plus grand mouvement spontané que notre pays ait connu depuis Mai 68, un mouvement qui est de plus ancré dans une durée jamais vue…
Y a pas à dire, y en a qui sont des « flèches », des « vedettes »…
Charles SANNAT
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