Emmanuel Macron nous l’a dit : les prestations sociales et escroqueries y afférentes nous coûtent « un pognon de dingue ».
L’Élysée aussi, hélas. Alors que le Parlement est en train de plancher sur le projet de loi de finances 2024, on découvre dans les annexes que l’Élysée va terminer l’année dans le rouge, rapportent Le Figaro ou France Info, qui cite L'Observatoire de l'éthique publique.
Très rouge, même, avec un déficit de 12 millions d’euros, soit un total de dépenses de 127,4 millions d’euros, contre 115 initialement prévus. Cela, bien que le budget présidentiel ait été déjà revu à la hausse, fin 2022 (+5 millions), pour compenser « l’inflation » à venir. Cette année encore, hélas, et bien que « ces prévisions à fin décembre 2023 tiennent compte des éléments inflationnistes conjoncturels qui impactent très fortement nos dépenses », il va falloir compter avec « les aléas exogènes », dit-on, en haut lieu.
Hyperactif !
Le très sérieux média Politico, qui détaille l’info, relève que « si les prix de l’énergie (+1,1 million) et la hausse du point d’indice cet été (+1,2 million) peuvent justifier facilement une rallonge en cours d’année, le Palais met aussi en avant "la très forte activité présidentielle" (+8 millions) pour motiver le dérapage ». Il est vrai que, là-dessus au moins, on ne saurait accuser les gens du Château de mentir : le Président est très, très actif, hyperactif même, diraient les psys avant de le mettre sous Ritaline™.
Pour René Dosière, le président de L'Observatoire de l'éthique publique, « ce sont les dépenses de déplacements qui explosent », rapporte France Info, à 23 millions au lieu des 16 prévus, selon les estimations officielles fournies dans le cadre du projet de loi de finances 2024. « Les dérapages de l'année 2023 sont toutefois étonnants, du jamais-vu depuis qu'existe un budget présidentiel », remarque Dosière.
Dans un document des Échos qui, voilà trois ans, proposait une carte des activités diplomatico-touristiques du chef de l’État, on apprenait qu’entre son élection le 7 mai 2017 et le 27 février 2020, Emmanuel Macron avait déjà parcouru 446.438 km au cours de 103 voyages. Abidjan, Ouagadougou, Alger, Nouakchott, Dakar, Sydney, Nouméa, Shangai, Pékin, Osaka, Kyoto, New York, Washington, Ottawa, New-Dehli, Cayenne, les Caraïbes en long en large, Rabat, Tanger, Lisbonne, l’Europe du Nord dans tous les sens et le Sud tous azimuts… Aucun continent ne lui a échappé, même en temps de confinement covidique.
Nul, depuis 2020, n'a repris l’exercice : impossible à suivre, le chef de l’État ne tient pas en place, au point qu’on se demande s’il n’a pas supprimé le corps des ambassadeurs pour le remplacer à lui tout seul. Sa bougeotte donne le tournis. On remarque, cependant, qu’en avril de cette année 2023, alors que les Français défilaient pour protester contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron était à Pékin ; à peine revenu, il traversait les murailles d’ordures pour filer à Amsterdam. En juillet, alors que des émeutes saccageaient les villes française, Emmanuel Macron était en tournée dans le Pacifique et l'océan Indien : Vanuatu, puis Sri Lanka… Cela, afin de « créer un nouvel espace diplomatique pour la France ». Il est vrai qu'il se fait régulièrement mettre à la porte dans les anciens.
Promesses d'économies
À ces tours du monde, il faut bien sûr ajouter les déplacements incessants du Président à travers la France, inaugurant ici les chrysanthèmes, maniant là le radar routier, s’essayant ailleurs à la pétanque ou à la lambada… À chaque fois, il faut préparer le village Potemkine, écarter les manants, sécuriser les sauteries entre amis. Tenez, rien qu’à Marseille, à chacune de ses visites on nettoie la gare Saint-Charles des tonnes d’ordures qui s’y entassent… Et tout cela, ma bonne dame, ça coûte « un pognon de dingue » !
Toutefois, rassurons-nous : l’Élysée a promis de faire des économies. Notamment par « le maintien sous contrainte de la masse salariale ». Très massive, en effet : difficile de savoir exactement combien de personnes travaillent au Château, mais on approche le millier. Autre piste d’économie en trompe-l’œil : « la refacturation systématique vers les ministères de certaines activités au Palais ». Ce qui, au total, devrait permettre de limiter le déficit du budget présidentiel à… 9,1 millions d’euros.
Mais pas question, on l’a compris, de réduire l’empreinte carbone du Président qui va continuer de tourner autour du globe comme un moucheron autour d’une lampe…
" Une balle dans la caisse et le but signe la fin du match , pour tous les criminelles établis illégalement chez Nous . " KC
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