par 4 Avr 2023 |
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Je voulais vous parler d’un signal faible matérialisant notre effondrement. Un signal faible, qui aujourd’hui passe encore sous les radars, mais d’ici 5 ans, cela fera la « une » des journaux, et l’on se demandera doctement comment nous avons fait pour en arriver-là.
La recette de l’échec est toujours la même. Faiblesse, lâcheté, démagogie, manque de travail, paresse et volonté de gratifications immédiates. Entendez par là que beaucoup préfèrent tout sacrifier aux plaisirs du moment, plutôt que de faire les efforts aujourd’hui pour de meilleurs lendemains sans jamais de garantie de succès.
Je sais ce qui nous attend. Je sais ce qu’il va se passer.
Je suis d’une génération qui en a vu des Etats faibles tomber sous les coups de butoirs des narcotrafiquants.
Le Mexique, la Colombie bien évidemment et ses barons de la drogue, mais aussi l’Afghanistan et tellement d’autres.
J’ai vu aussi les liens secrets, inavouables et bien tardivement avoués entre les trafiquants de tous poils et la CIA.
J’ai vu ce fléau s’abattre insidieusement sur notre pays.
D’abord la douceur de ces drogues si aimables, le cannabis, qu’il faudrait légaliser pour un usage récréatif si sympathique. Ensuite j’ai vu le crack et les drogues nettement plus sales et plus dures s’enraciner dans notre jeunesse. Mais nous ne nous sommes pas arrêtés là. Un jour la cocaïne a vu ses prix s’effondrer notamment aux Etats-Unis en raison de la crise dite des opiacés et l’Europe devenir le débouché de substitution.
A ce titre l’affaire Palmade ne doit rien au hasard et illustre parfaitement l’expansion du fléau de la cocaïne dans tous les milieux.
J’ai vu aussi les liens commencer à se tisser entre ceux qui doivent lutter contre les trafics et les trafiquants eux-mêmes tant le pouvoir de corruption de l’argent et des milliards de la drogue sont puissants. Vous trouverez ci-dessous une petite capture d’écran de titres d’articles de presse qu’il vous suffit de taper par vous-même pour commencer à tirer une pelote si inquiétante, si effrayante pour l’avenir de notre pays.
Et puis un jour des journalistes qui enquêtaient en plein cœur de l’Europe, aux Pays-Bas sur les trafics de drogue ont commencé à être assassinés.
J’ai vu aussi la plus grande compagnie maritime au monde devenir le plus gros transporteur de drogue… sans que l’avenir même de cette entreprise ne soit menacé ce qui en dit long sur la profondeur des appuis et de la corruption déjà à l’œuvre.
Un cartel de contrebande de cocaïne a infiltré la + gde compagnie maritime du monde
— Lisa en direct 🌏 (@ActusPays) December 23, 2022
Au fur et à mesure que MSC est devenu une force dominante dans le commerce mondial, il est aussi devenu un canal de trafic de drogue de 1er plan pour les gangs des Balkans https://t.co/JAJjMiXYok
Dans un silence assourdissant il y eut quelques mises en garde, comme cet article de ce début d’année 2023 du Figaro dont le titre est un vaste programme en lui-même.
Comment le tsunami de cocaïne qui déferle sur l’Europe met en péril les démocraties
« La cocaïne passant au seul port d’Anvers générerait 50 milliards d’euros, soit l’équivalent de 10 % du PIB belge.»
En 2022, 110 tonnes de cocaïne ont été saisies par les autorités belges dans le port d’Anvers, une année record. Pour Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut pour la Justice, la croissance considérable de ces trafics risque d’aboutir, en Europe, à une corruption généralisée.
Pierre-Marie Sève est directeur de l’Institut pour la Justice, une association œuvrant à une réforme de la Justice et à la lutte contre la criminalité.
« En septembre 2022, un policier fédéral belge a approché des douaniers du port d’Anvers et leur a proposé un million d’euros. En échange, il demandait leur aide pour ouvrir un container contenant des centaines de kilos de cocaïne. Heureusement, les douaniers ont dénoncé ce policier à la justice belge et il est présentement derrière les barreaux. Cet épisode, qui a fait du bruit en Belgique, pourrait se multiplier dans les prochaines années. Car l’Europe est actuellement assaillie par un tsunami de cocaïne, comme en témoigne l’annonce par les autorités belges d’une année record en termes de saisies de cocaïne dans le port d’Anvers. La cocaïne prend de vitesse les États européens et il est urgent de réagir.
Nous arrivons à un tournant face au trafic de cocaïne. En effet, coïncident plusieurs données : d’abord, une hausse de la production sud-américaine. C’est un fait, il n’y a jamais eu autant de cocaïne produite dans le monde, et son prix reste stable, ce qui signifie que la demande est toujours aussi forte. Ensuite, le marché américain est saturé, notamment par les opioïdes, qui sont à l’origine de la plus grave crise de la drogue de l’histoire américaine.
La multiplication par cinq de la consommation en Europe n’a pas que des conséquences sur la santé publique. À terme, les trafics déstabilisent les États, corrompent les politiques et les policiers.
Enfin, les consommateurs européens sont de plus en plus nombreux. En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.
Or, la multiplication par cinq de la consommation en Europe n’a pas que des conséquences sur la santé publique. À terme, les trafics déstabilisent les États, corrompent les politiques et les policiers. Si l’on se fie à ce que l’on voit au Mexique, les trafics peuvent faire d’un pays un véritable enfer. La cocaïne génère en effet des sommes colossales, largement supérieures aux budgets que les États peuvent allouer à la lutte contre son trafic. Ces montants astronomiques que produisent les trafiquants servent en premier lieu à corrompre les autorités portuaires, policières, politiques, etc. Le directeur du centre opérationnel d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants, Sjoerd Top interrogé par Le Point, était très clair sur ce point : « De plus en plus de membres des autorités judiciaires et politiques sont corrompus en Europe occidentale. La cocaïne génère tellement d’argent qu’elle représente une menace pour les démocraties européennes.»
Il va falloir faire la guerre, la guerre à la drogue
La drogue, la permissivité, le manque de morale et bien évidemment l’effondrement de toutes les formes d’ambitions éducatives que ce soit au niveau de la majorité des familles ou de l’Etat à travers l’institution scolaire. L’expansion de la drogue n’est qu’un symptôme de la place que nous lui laissons prendre par nos abandons successifs sur tous les plans.
Je ne vous parle même pas des règlements de comptes à Marseille, où manifestement, la permissivité et les trafics de drogue tuent nettement plus que la police !
Nous avons aujourd’hui des ministres qui parlent de leur sexualité dans Têtu, ou encore qui pose dans Playboy ce dont je me fiche comme d’une guigne, mais qui montre et démontre parfaitement bien l’effondrement de l’exemplarité, de l’importance que l’on accorde aux fonctions ministérielles.
Ce manque général de tenue est l’image de l’effondrement sociétal et des structures qui sous-tendaient un ordre social que l’on pouvait critiquer mais qui avait le mérite a minima d’exister.
Comment voulez-vous qu’une société puisse fonctionner et être opérationnelle sans ordre social ? Sans règle sociale ? C’est impossible.
En retirant la moralité, en vomissant sur les « valeurs » en trouvant toute transcendance ou spiritualité fascistes, nous laissons la place au pire car il faut certes remplir les ventres, mais également les âmes et les cœurs.
Nous faisons n’importe quoi. Du mouvement woke à la propagande destructrice du transgenre sur les enfants, en passant par la mollesse générale à l’égard des drogues ou de la délinquance du quotidien, ce qui s’écrit sous vos yeux, c’est l’effondrement, la destruction d’une nation.
Dans vos foyers, avec vos enfants, résistez.
Résistez aux propagandes destructrices.
Cultivez l’amour de la vie, l’envie de la création, le souhait de la construction. Aimez le beau et pas le crasseux. Soyez ambitieux pour vous et vos enfants ou petits enfants. Bannissez les écrans. Ressortez les livres, encensez la culture, le savoir et les connaissances. Parlez d’amour, de princesses et de preux chevaliers, de gloire, de grandeur et d’héroïsme.
Le Moyen-Age a su toujours cultiver des îlots de résistance.
Pas loin de chez moi, il fut un temps, de chevaliers et de moines, où quelques Abbayes ont été autant de phare dans le nuit.
Soyons ces phares dans la nuit. C’est eux qui permettent la renaissance.
Si vous comprenez ce message, vous êtes la résistance, vous êtes l’avenir et vous êtes autant de lumières précieuses dans la nuit, parce que, et n’en doutez jamais, la nuit finira.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
C'est plus facile de diriger un pays de junkies!!!
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