Défaite du camp dit progressiste en Finlande : suite de l’effet domino ?

 

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  Arnaud Florac 3 avril 2023

 

La lumière vient-elle du Nord ? 

 

Après l'élection d'un gouvernement danois qui, quoique de gauche, est ouvertement anti-immigrationniste et nataliste (et obtient de bons résultats), la Finlande vient de sanctionner nettement la coalition progressiste actuellement au pouvoir.

 

 Le Premier ministre finlandais, la photogénique Sanna Marin, a été battue par la Coalition nationale de droite (48 députés), devant l'extrême droite et ses 46 députés, suivis, enfin, des sociaux-démocrates avec seulement 43 sièges. Le parti des Vrais Finlandais, classé à l'extrême droite par les médias, arrive deuxième. 

C'est dommage pour le camp du bien, car Sanna Marin cochait toutes les cases. 

 

Jeune (37 ans cette année), jolie, de gauche, végétarienne, élevée par sa mère et la femme de celle-ci, elle avait tout pour plaire aux médias. 

 

Elle avait plutôt bien géré la terrible épidémie de Covid mais, surtout, elle avait appliqué l'agenda atlantiste avec la meilleure volonté du monde.

Sanna Marin avait évidemment condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie (pas surprenant, étant donné l'histoire commune des deux pays), mais elle avait également été particulièrement proactive dans la demande, pour son pays, d'adhérer à l'OTAN, adhésion qui devrait être finalisée bientôt, puisque la Turquie vient de lever son veto. Bien que très appréciée par les élites du monde entier, Sanna Marin ne faisait cependant plus l'unanimité dans son propre pays. En particulier, sa politique économique n'avait pas (loin de là) convaincu les électeurs. Le parti centriste qui avait rejoint sa coalition lors de la précédente législature avait annoncé, bien avant le résultat, qu'il ne renouvellerait pas son soutien à Mme Marin en cas de victoire de son parti.

Alors, après la Suède et le Danemark, est-ce la suite de l'effet domino ? Va-t-on voir d'autres gouvernements mondialistes, progressistes, européistes tomber les uns après les autres ? Ce serait peut-être déraisonnable de l'espérer - déraisonnable, mais pas désagréable. Bon vent à Sanna Marin, et bon courage à tous les autres dirigeants européens ! Le réel semble se venger de tous leurs discours qui, malgré leur générosité, n'ont pas apporté grand-chose d'autre que la ruine, l'inflation, la délinquance, le trafic de drogue, le terrorisme et le port du masque couvrant la bouche et le nez. Depuis 2020, les gens en ont un petit peu marre. On peut les comprendre. Ce que l'on comprend moins, par contraste, c'est que les Français, eux, n'en aient pas encore eu assez d'Emmanuel Macron. Qui vivra verra.