À Trémentines, dans le Maine-et-Loire, on a le sens de l'accueil.
Cette phrase, qui pourrait sortir d'un 13 Heures du regretté Jean-Pierre Pernaut, s'applique tout particulièrement aux hôtes africains de ce riant petit village.
Deux familles guinéennes sont en effet installées dans les dépendances de Monsieur et Madame Langlais, de sympathiques et accueillants Français du pays choletais qui ont mis une partie de leur propriété à la disposition de l'association MiCholSo (Migrants solidarité choletaise). Quatre familles s'y sont succédé, selon une certaine Marie-Annick Pouch.
Marie-Annick et MiCholSo ont donc tout d'abord aidé ces familles, refusées par l'OFPRA donc expulsées de leur centre d'hébergement, à s'installer dans ce logement, puis à bénéficier d'un titre de séjour, puis à demander le statut de réfugié. Seul petit problème : la Guinée n'est pas un pays en guerre. Il est donc difficile, a priori, de justifier une telle demande. Toutefois, l'association a plus d'un tour dans son sac à malices : si ces familles sont en France, déclarent Marie-Annick et ses complices, c'est pour que leurs filles évitent l'excision. L'article de Ouest-France dont est tirée cette belle histoire montre en effet que 96 % des filles guinéennes sont excisées. Au passage, la prévalence de cette mutilation traditionnelle dans un grand nombre de pays africains ne semble pas provoquer l'ire des féministes, qu'on ne voit pas donner beaucoup de leçons de liberté des femmes dans des pays comme celui-ci.
Évidemment, si on renvoie des filles guinéennes en Guinée, elles vont être excisées, donc il faut leur donner le statut de réfugiées, et à leurs parents aussi. Ce n'est pas si compliqué !
Cela dit, allons un peu au-delà de cette magnifique histoire d'humanisme et de valeurs d'accueil de l'autre : il se trouve que la Guinée est l'un des pays qui fournit à la France le plus de réfugiés (c'est-à-dire de personnes qui ont ce statut administratif), avec le Bangladesh. Deux pays qui ne sont pas en guerre. Un haut fonctionnaire, avec lequel BV a pu s'entretenir, confie même que les passeurs, dans le « package » que leur paient les clients venus de ces pays, leur fournissent également un scénario clés en mains, un « narratif », avec ses éléments de langage, afin d'obtenir le statut de réfugié si convoité. Pour la Guinée, c'est presque toujours d'une histoire d'excision qu'il s'agit. C'est ironique, quand on s'aperçoit que l'excision est également en train de devenir un problème français, ce qui est logique puisqu'en important le tiers-monde, on devient le tiers-monde. Pour le Bangladesh, c'est quasiment toujours l'histoire d'une famille d'opposants politiques, pourchassés par un oncle méchant, qui est haut gradé dans les services de sécurité. Il n'y a même pas besoin de faire du sur-mesure : c'est de la taille unique.L'association MiCholSo n'est que l'une des « assoces » d'idiots utiles du Grand Remplacement. Monsieur et Madame Langlais croient probablement faire le bien. Les passeurs font leur travail, les migrants veulent une vie meilleure. Le seul coupable à qui on ne puisse absolument rien pardonner, parce qu'il sait très bien ce qu'il fait et pourquoi il le fait, c'est le gouvernement français qui, dans un pays où plus des deux tiers de la population s'opposent à l'immigration, continue de laisser grandes ouvertes les vannes de la submersion. Guinéens, Égyptiens, Bangladais deviendront réfugiés demain, français après-demain. Qui s'y opposera ?
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