© Philippe LOPEZ / AFP
Pierre Hurmic en novembre 2021 (image d'illustration)
14 nov. 2022, 20:19
- Avec AFP
Des défenseurs de la langue basque se sont rassemblés à Bordeaux avec le
soutien du maire Pierre Hurmic pour réclamer de pouvoir passer tous
leurs examens scolaires, comme le brevet des collèges ou le bac, en
basque.
Plusieurs centaines d'élèves, parents et professeurs se sont rassemblés
sur le parvis des Droits-de-l'Homme, le 14 novembre à Bordeaux, pour
revendiquer le droit des collégiens et des lycéens à passer tous leurs
examens en langue basque.
C'est très important, c'est notre identité, c'est notre culture
#AzterketakEuskaraz oihu artean abiatu dira ikasleak @berria pic.twitter.com/PgUnThbRZb
— Ekhi Erremundegi (@EkhiErremundegi) November 14, 2022
«On aimerait que le brevet des collèges soit corrigé en basque, et aussi
le baccalauréat», explique Chantal Oyhamburu, enseignante et parent
d'élève de 49 ans. «C'est très important, c'est notre identité, c'est
notre culture, on la défend depuis qu'on est tout petit et on la
défendra toujours», a déclaré à l'AFP Maika Brust, professeur d'EPS de
28 ans au lycée Bernat Etxepare à Bayonne.
Les manifestants dénoncent la dernière réforme du baccalauréat, en 2017,
qui a supprimé la possibilité de passer certaines épreuves −
histoire-géographie et mathématiques − en langue basque. Idem pour le
brevet : «On a un veto du ministère sur l'épreuve de sciences», corrigée
par des correcteurs non bascophones, a déploré Peio Jorajuria, 43 ans,
président de Seaska, auprès de l'AFP.
Le maire EELV de Bordeaux Pierre Hurmic, originaire du Pays basque, est
venu apporter son soutien aux manifestants. «Je suis vraiment attaché à
la biodiversité des langues, des cultures dans le monde, ces atouts
indispensables à la survie des peuples», a-t-il déclaré. Il a précisé
que lui-même n'était pas bascophone.
#AzterketakEuskaraz oihua behin eta berriz. Argi eta garbi entzun dadila Bordelen ere @berria pic.twitter.com/FoFWpw1YzW
— Ekhi Erremundegi (@EkhiErremundegi) November 14, 2022
Environ 4 200 élèves de tous niveaux, répartis dans 38 établissements
scolaires publics et privés, suivent actuellement un enseignement en
basque, selon la fédération Seaska. «Après avoir effectué tout
l'apprentissage en euskara, il est indispensable que les examens
validant ces études, le brevet comme le bac, puissent être passés en
langue basque, afin que son enseignement soit reconnu», considère son
directeur, Hur Gorostiaga.
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