La Fédération française des motards en colère organisait ce week-end dans plusieurs villes de France des manifestations contre le Contrôle technique (CT) des deux roues motorisés.
Elles font suite à la dernière manche d’un ping-pong juridique qui oppose depuis douze ans lma France à l’Union européenne, créatrice de cette exigence. A Toulouse, par exemple, ils étaient 900, sur le périphérique, selon BFM TV. A Lyon, plus de 1.400 manifestants se sont rassemblés place Bellecour.
Manifestation contre le CT2RM. #FFMC #Lyon pic.twitter.com/lEtfRcnZlj
— Xavier Poas (@po_xa6) November 26, 2022
Depuis 2014, nos différents gouvernements étaient parvenus à retarder la mise en place de cette mesure, plus par crainte du pouvoir de blocages des routes que par opposition sincère.
Mais patatras, voila que trois associations, dont Paris sans voiture, se sont tournées vers le Conseil d’État qui - fidèle à la doctrine selon laquelle les traités internationaux sont supérieurs aux volontés nationales -, n’a pu que leur donner raison. Il a donc récemment annulé l’échelonnement prévu de la date d’entrée en vigueur de cette mesure selon les numéros d'immatriculation : 1er janvier 2023 pour les véhicules immatriculés avant 2016, puis des dates échelonnées entre 2024 et 2026 pour les véhicules immatriculés à partir de 2016. L'obligation devrait donc peser sur tous dans un mois !
Les moyens techniques ne sont évidemment pas prêt, mais cela tombe bien : les contrôleurs sont censés être titulaires du permis motos. Le CT des deux-roues ne sera au début que « visuel ». Autant dire, une bénédiction devant le véhicule...
Le Conseil d’État s’est largement fondé dans son rapport sur des considérations environnementales (pollution, bruit), alors que l’objectif premier devrait être la sécurité. On l’a compris, la nouvelle religion écologique est pratique pour justifier tout et n’importe quoi. C’est le couteau suisse du législateur suprême.
Quant à l’intérêt d’un CT pour les motos, il est permis de s’interroger. Une étude de la Mutuelle des Motards (qui assure plus de 300.000 motos), montre que les incidents mécaniques ne sont en cause que dans 0,3 % des accidents de moto. Quel motard, en effet, serait assez fou pour enfourcher sa bécane avec des pneus lisses ou des freins défectueux ? Alors à quand le contrôle technique des vélos et des patins à roulettes ?
Une illustration de plus de la perte de souveraineté des nations, du “pouvoir des juges” et de l’intrusion permanente de l’Union européenne dans tous les domaines de nos vies quotidiennes. Est-ce vraiment ce que voulaient les six pays fondateurs ?
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