Étranglée par le prix de l’électricité, la métallurgie européenne se meurt en direct, et dans un silence assourdissant.
« Les producteurs européens d’aluminium, de zinc, d’acier, réduisent leur production, y compris en France, notamment du fait du coût de l’énergie.
Aluminium Dunkerque est l’un des plus gros producteurs européens d’aluminium. Il vient d’annoncer une réduction de 22 % de sa production, en raison de la flambée du coût de l’énergie.
De drôles de vents soufflent dans la métallurgie européenne. On s’est beaucoup inquiété, ces dernières années, d’une pénurie des métaux spéciaux – comme le lithium ou le cobalt – nécessaires aux voitures électriques et aux énergies renouvelables. Mais ce sont peut-être des métaux plus ordinaires qui sont susceptibles de poser d’autres types de problèmes en Europe.
Ils concernent tout d’abord l’acier. Le géant ArcelorMittal a annoncé, ces jours derniers, plusieurs mesures de réduction de production de ses aciers plats dans sept sites du nord de la France ainsi qu’à Fos-sur-Mer (Bouches-de-Rhône).
Déjà, à Dunkerque, seul un de ses hauts-fourneaux produit encore, après que l’un des trois ait été mis à l’arrêt cet été, comme l’était déjà le troisième, en maintenance. Le sidérurgiste a, de plus, annoncé la mise à l’arrêt de trois autres hauts-fourneaux en Allemagne, en Espagne et en Pologne.
Des décisions rares, car le processus de production d’acier en fusion – à « feux continu » – est, après un arrêt, long et complexe à relancer.
Autre sidérurgiste français, Ascometal interrompra son activité durant deux à trois semaines, en décembre, dans ses usines de Moselle et des Bouches-du-Rhône.
La moitié de l’alu européen stoppée
Pour les métaux non ferreux (tout ce qui n’est ni fer, ni acier),
c’est essentiellement la flambée du coût de l’électricité qui a amené 40
producteurs européens à tirer le signal d’alarme, en vue du conseil des
ministres européens de l’Énergie, qui se tenait ce vendredi 9
septembre.
Les producteurs d’aluminium, de zinc, de cuivre, nickel ou de silicium se disent menacés dans leur existence même », alors qu’ils ont déjà, au cours des 12 derniers mois, procédé à des réductions d’activité sans précédent ». Ainsi la production européenne d’aluminium – qui ne couvre que la moitié des besoins de l’Union – a-t-elle déjà été réduite de moitié, à moins d’un million de tonnes, tout comme celle de zinc. L’Europe doit donc désormais importer les trois quarts de sa consommation.
Le 6 septembre, c’est Aluminium Dunkerque, plus gros producteur français de ce métal (290 000 tonnes par an, soit le double de l’autre usine française, à Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie), qui a annoncé une réduction de sa production de 22 %. »
Alors stop ou encore ?
Encore plus de saccage industriel et économique?
Que va-t-il se passer ?
Nous sommes en train de tuer toute l’industrie européenne.
Nous finirons par importer de l’acier de Chine ou d’Inde qui aura été fabriqué avec de l’énergie que l’Inde et la Chine achètent pas cher à la Russie…
Alors, si vous trouvez que cela est un brillant résultat et bien permettez moi de ne pas partager cette opinion.
Ce n’est pas de la stratégie, ce n’est pas de la politique.
C’est de la bêtise crasse.
Et si l’Europe c’était la paix et la prospérité, depuis qu’elle se rêve comme un puissance en expansion c’est devenue la guerre et la misère, loin de l’idéal européen de ma jeunesse.
Non seulement une autre Europe est possible, mais surtout, une autre Europe est souhaitable.
Charles SANNAT
Source Ouest-France ici
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