Par Alain Tortosa
vu sur nouveau-monde.ca
« Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé est purement fortuite. »
NDLR
Je sors d’un direct de plus sur une chaîne « d’informations » et je ne compte plus mes interventions.
J’ai l’impression de passer plus de temps dans les taxis et sur les plateaux télé que dans mon service. En même temps, comme dirait notre Président, pour ce que j’y fais, cela ne changerait pas grand-chose.
Toute l’équipe m’a congratulé une fois de plus… les journalistes, les techniciens, le rédacteur en chef… Ils semblent heureux, ils semblent apprécier le « grand » médecin et professeur que je suis.
Me voici dans la salle de démaquillage, je me vois dans le miroir… en fait non, je ne me vois plus, je vois une image, mais ce n’est plus moi… juste un pantin éteint sans âme qui vient de jouer la même scène macabre une fois de plus.
Pendant « l’interview », les « journalistes » buvaient mes mots comme des paroles d’évangile. Comme d’habitude aucun d’entre eux n’a émis le moindre questionnement ni la moindre réflexion pouvant mettre en doute mes propos. Ils se contentaient d’en rajouter une couche… Si moi je me suis perdu, que dire de ces robots décérébrés imbus d’eux-mêmes ?
Rendez-vous compte que je leur ai affirmé que ces injections étaient parfaitement tolérées, pas le moindre effet secondaire grave ! Je leur dirais que les injectés ont vu leur cancer disparaître qu’ils approuveraient sans sourciller.
Tout passe !
Hier Véran a dit qu’il n’y avait aucun mort d’une injection et ça passe comme une lettre à la poste. Les « vérificateurs de l’information », comme ils se nomment, ont fait une démonstration magistrale !
« Il n’y a aucun mort parce qu’il ne peut pas être prouvé que le vaccin soit la cause du décès. »
L’autre jour, j’ai vu arriver aux urgences un homme de 30 ans sportif, sans antécédent, qui est décédé sous mes yeux 30 minutes après sa « dose »… un de plus. Ah, ils ont raison, il n’y a pas de preuves, car il faudrait remonter le temps et voir si il serait décédé sans l’injection, la belle affaire.
Quant aux effets secondaires, c’est extraordinaire… nous n’avons même plus besoin de faire pression pour empêcher les médecins du service de les déclarer. Ils savent qu’ils ont intérêt à se taire pour ne pas compromettre leur carrière. Et à ce stade, ils ne font même plus le lien entre les injections et les effets qui se produisent dans les heures ou jours qui suivent. Leur cerveau est en dissociation.
Je suis bien tranquille pour ma fin de carrière et je sais que je vais pouvoir encore monter en grade. Le directeur de l’hôpital m’a dit que nous avions reçu une subvention de 30 millions d’euros d’un laboratoire pharmaceutique et que d’autres suivront ! Une « chance » inespérée… mais pour qui, pour quoi ? Pour s’en mettre plein les poches ?
Et voilà j’en suis à dire sur les plateaux qu’il n’y a aucun effet secondaire des vaccins ! Mon service croule de patients hospitalisés et je fais semblant d’ignorer que la majorité de ces personnes sont vaccinées et qu’avant, soit elles allaient bien, soit leur maladie chronique était stabilisée avant leur injection… J’en suis même à dire, sans être perturbé, que leurs défenses immunitaires sont affaiblies par le masque.
Et je rajoute quoi devant les médias ? Qu’il ne faut surtout pas se relâcher, qu’il faut porter le masque et que le remettre aux enfants est totalement indispensable ! Je me dégoûte, nous masquons des enfants quand nous n’en portons que devant le public ou les médias. Je peux aussi dire avec un aplomb terrible qu’il y a des enfants hospitalisés pour Covid dans l’hôpital. C’est sûr, ils ont le Covid, ou disons plutôt que quelqu’un a inscrit Covid dans leur dossier, et puis c’est toujours ça de gagné pour les entrées d’argent de l’hôpital. Une « omission » de plus devant les médias quand « j’oublierai » de parler de leur maladie de cœur, de leur leucémie ou de leur obésité morbide. Ah il a bon dos le Covid !
Et c’est ainsi que je n’hésite pas à affirmer que le Covid touche aussi les enfants, que le vaccin ne présente aucun danger pour eux et qu’il faut absolument les vacciner pour… protéger les vaccinés !
Existe-t-il ce journaliste qui va me faire taire ? Existe-t-il ce journaliste qui va vouloir se rendre dans mon service et regarder les dossiers médicaux quand j’ose affirmer que 90 % des patients Covid ne sont pas vaccinés ?! Tu m’étonnes qu’il n’y a que des non-vaccinés, on se garde bien de faire des tests sur les vaccinés…
Demain on va passer le message de nos services « saturés » par des vaccinés deux doses et qu’il faut donc faire la troisième qui « protège » et ce, sans contradicteurs. Quand ce sera l’heure de la quatrième dose, on parlera alors des services saturés par les vaccinés trois doses et ce dans l’indifférence générale des médias.
Attention, j’insiste bien dans ces médias pour que l’on ne parle pas de 3e dose, mais de « rappel » et même de « booster ». J’en suis même à dire que c’est aussi la procédure standard pour de nombreux vaccins comme celui de la tuberculose. Qu’il est tout à fait « classique » et même « habituel » pour un vaccin de ne pas bloquer les contaminations et ne pas prévenir de tomber malade… Nous sommes abreuvés depuis des dizaines d’années sur le « vaccin solidaire », celui qui sauve des vies et j’ose dire (une vérité ?) que l’absence de protection contre les contaminations est un classique chez les vaccins. Tout passe, je vous le dis, je peux tout dire et ils gobent tout avec bonheur.
Ils croient même que je m’informe, que je lis les études, que je passe des heures alors que j’ai acquis mon « savoir » en écoutant la radio dans le taxi qui menait au studio d’enregistrement. Je n’en sais pas plus ou pas moins, question de point de vue, que l’AFP ! C’est d’autant plus « drôle » que je n’hésite pas à cracher sur mes confrères complotistes dont je sais pertinemment qu’ils investissent leur temps et leur intelligence dans une démarche scientifique.
Et oui, mais eux n’ont pas droit de cité… Une affirmation scientifique, fruit d’un travail de longue haleine, étayée par des preuves, que je balaye d’un simple mot : « Mensonge ! » et le tour est joué pour les discréditer.
Je ne sais plus quand je me suis perdu… quand j’ai renoncé à voir mes patients comme des êtres humains, mais comme une rente viagère.
Est-ce quand je me suis mis à prescrire des « nouvelles » molécules
trois fois plus chères dans lesquelles les laboratoires avaient ajouté
un peu de vitamines à la formulation précédente qui allait tomber dans
le domaine public et devenir un générique ? En même temps, comme dirait
l’autre, si ce n’était pas moi qui faisais la promotion de ces « médicaments », un autre confrère aux dents longues s’en chargerait… Alors, autant profiter de quinze jours de vacances, pardon de « séminaire », aux Caraïbes. Ou est-ce quand j’ai renoncé à guérir pour faire de chaque humain un « malade » à vie avec un traitement ?
Je ne suis plus médecin, je suis un VRP, un commercial au service de la mauvaise santé chronique cité en exemple par ses pairs.
Les années précédentes, je passais dans les médias en disant que mon service était saturé par la grippe, service qu’il fallait bien que je remplisse avec n’importe qui pour ne pas risquer la fermeture de lits l’année suivante. Que voulez-vous, il faut bien faire tourner l’usine… Le service qui a le plus de personnels sera bientôt celui de la branche « croissance et optimisation »… Les administratifs étant depuis belle lurette plus nombreux que les soignants. Et quand je dis « soignants », je rigole. Ils passent la moitié de leur temps sur leur ordinateur à saisir des données pour prouver la « qualité » des soins. Parfois j’ai l’impression de vivre en URSS à l’époque ou elle produisait sur le papier de quoi nourrir trois fois la planète entière alors que le peuple crevait de faim. Ah! il peut être fier le directeur, ah il peut être fier le ministre de la Santé ! Nous sommes les meilleurs !
Que reste-t-il de mes illusions, de mes valeurs ? J’en suis là aujourd’hui, devant des plateaux télé, à me réjouir de l’interdiction faite à des médecins de prescrire des molécules de plusieurs dizaines d’années. J’ose même dire qu’elles sont (devenues) dangereuses (tout en étant prescrites tous les jours à des dizaines de milliers de patients, mais pour d’autres pathologies).
Qui aurait pu croire que j’eusse pu tomber si bas !
J’ose me réjouir devant les médias de l’interdiction de travailler pour des confrères qui n’ont pas un vrai faux passe-sanitaire… comme moi. Rendez-vous compte, ces « mauvaises » personnes « égoïstes et complotistes » menacent la santé des patients vaccinés… ben voyons ! Les héros d’hier sont devenus les salauds d’aujourd’hui. Tous ces bons Français qui les applaudissaient seraient prêts à les tondre sur la place publique pour garantir leur « sécurité ».
Il n’y a pas UN journaliste mainstream pour noter que le manque dramatique de postes et la fermeture de services sont aussi liés à cette obligation vaccinale !
Je ne cherche plus à soulager la souffrance, je ne cherche plus à soigner, je ne cherche plus à guérir…
J’explique à mes employés qu’il faut passer un minimum de temps avec les patients, que l’on est pas là pour papoter avec eux, que nous devons être « efficaces ».
30 ans d’études et d’exercice de la médecine pour donner du paracétamol qui, au mieux, ne fera pas empirer les symptômes d’un malade Covid et dont la toxicité est largement documentée. Puis de l’oxygène à forte dose histoire de bien faire exploser les alvéoles pulmonaires et si ce n’est pas suffisant, un petit coup de Rivotril pour terminer le patient grabataire !
Je suis un « bon » praticien qui s’empêche de vomir dès qu’il se regarde.
Officiellement, grâce à cela, je ne suis pas une « pourriture » comme certains de mes confrères, ceux qui « osent » donner de l’hydroxychloroquine, des antibiotiques ou de l’Ivermectine à leurs patients qui en auraient besoin plutôt que rester spectateur (ou même acteur) de leur mort.
Nous pouvons être vraiment « fiers » de disposer d’un Conseil de l’Ordre qui les poursuit aujourd’hui pour « exercice de la médecine ».
Des siècles de recherche, des siècles de lumière, des siècles de déontologie pour en arriver à punir celles et ceux qui n’ont pas trahi leur serment ! Sartre disait que l’enfer c’est les autres alors que l’enfer c’est moi-même.
Je me suis à ce point perdu que j’en suis à recommander l’injection d’ARNm totalement expérimental chez des enfants et des bébés en bonne santé dont je sais bien qu’ils ne font JAMAIS de formes graves de Covid ! Ne vous méprenez pas, je me garde bien de dire aux journalistes que cette technique est expérimentale. Bien au contraire, je rassure en disant qu’elle est utilisée sans risque depuis des dizaines d’années. De toutes les façons, si c’est pour mentir tout passe. Seule la vérité est devenue totalement prohibée.
Ah ! j’en ai vu des jeunes enfants en bonne santé mourir de la grippe, mais pas un seul du Covid ! J’ai beau me mentir pour m’éviter de vomir tous les matins, je sais bien, comme TOUS les professionnels de santé, que ce gentil Covid n’est pas une maladie pédiatrique. Mais cela ne m’empêche pas ni mes illustres confrères « respectables », de dire le contraire et de parler de ce fameux Covid long.
Je suis abject au point de dire que personne ne connaît le devenir sur 10 ou 20 ans d’enfants qui ont attrapé le Covid comme si nous pouvions connaître les conséquences à long terme des injections expérimentales ! Et quand on voit les dégâts actuels, difficile d’être optimiste sur ce long terme.
J’envoie donc des enfants vers l’injection dont je sais pertinemment que certains vont faire des réactions graves et même mourir pour une minorité d’entre eux. Et ce alors que je sais et que j’ose même dire à la télé que le vaccin n’empêche pas la contamination. Êtes-vous conscients de l’absurdité criminelle de ma démarche ?
Injecter des enfants en bas âge en bonne santé d’un produit expérimental dangereux qui au mieux les protégerait d’une forme grave qu’ils ne font jamais, et ce dans le but officiel de protéger des personnes en fin de vie, tout en sachant que cette injection ne les empêchera pas de les contaminer !
Non seulement ce délire n’est pas contredit par le moindre journaliste, journaliste qui censure la parole des professionnels qui eux n’ont pas perdu leur dignité. Pire encore, cette folie est amplifiée à l’infinie comme une « démarche à la fois éthique et efficace » pour lutter contre le Covid. Covid que le réseau Sentinelles ne voit même plus dans les consultations des généralistes !
Primum non nocere [D’abord ne pas nuire] qu’ils disaient ? Trop drôle !
Après des adultes en bonne santé, j’envoie désormais à la mort des enfants avec strictement aucun bénéfice personnel ni même d’un point de vue de la santé publique.
Et tout ce que je risque, c’est une Légion d’honneur remise des mains par ce « Président » à la solde des entreprises pharmaceutiques et autres maîtres du monde !
Heureusement, j’arrive suffisamment à me mentir à moi-même certains jours pour croire en mes mensonges avec l’aide de l’OMS, des politiques, des médecins médiatiques et des journalistes qui répètent tous la même chose, « preuve » en est que les « autres » ne sont que des complotistes !
Je ne sais pas si je serai rattrapé un jour par la justice des hommes, mais s’il y a un enfer, je me suis acheté un billet de première classe ! Et ce n’est pas des avions privés qu’il faudra affréter vers l’enfer, mais des charters entiers, tant nous sommes nombreux à avoir du sang sur les mains.
Alain Tortosa.[1]
9 novembre 2021 https://7milliards.fr/tortosa20211109-j-ai-vendu-mon-ame-au-diable.pdf
- [1] Fiction ?[]
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