1.L’ordre prêt à sanctionner un des siens.
Le Covid est devenu cette nouvelle religion à laquelle on serait forcé d’adhérer, de gré ou de force.
Au 16 novembre, un peu plus de 1 700 de professionnels libéraux avaient fait l’objet d’une interdiction d’exercer par l’agence régionale de santé, d’autres procédures de suspension étant sans doute en cours.
Le Dr Emmanuel Paul fait partie de ces praticiens non vaccinés. Mais le cas de ce généraliste installé à Tarbes (Hautes-Pyrénées) est singulier : il est également vice-président du conseil de l’Ordre des médecins de son département.
L’Ordinal s’expose ainsi à des sanctions par ses pairs, à l’instar de ses confrères non vaccinés.
« Un médecin qui refuserait la vaccination et qui, pour ce motif, cesserait de pratiquer pourrait être traduit devant la chambre disciplinaire. Sauf contre-indication médicale bien sûr mais cela s’avère très rare », a indiqué à France 3 le Dr Gilles Mauduit, président de l’Ordre de Saône-et-Loire
Dr Jean-François Millet, qui préside l’ordre des médecins des Hautes-Pyrénées, attend donc les instructions de l’ARS, pour décider si l’affaire doit être portée ou non devant la chambre disciplinaire.
Sachant qu’au mois de septembre dernier, le Conseil national assurait qu’il agirait au niveau départemental ou national pour engager des poursuites disciplinaires vis-à-vis des réfractaires.
2.Agressions sexuelles : des organisations étrillent l’Ordre des médecins.Impunité, omerta, amateurisme : 37 organisations dénoncent, vendredi 19 novembre, la “faillite systémique” de l’Ordre des médecins face aux agressions et crimes sexuels perpétrés par des praticiens.
Associations féministes, de patients et professionnels de santé réclament “un complément d’enquête” sur les pratiques disciplinaires de l’Ordre des médecins, accusé de “négliger très souvent la parole des victimes”, “laisser de nombreux agresseurs impunis”, “montrer un amateurisme”, “dissuader les plaintes des victimes devant notre justice républicaine” et “favoriser ‘l’omerta confraternelle, face aux agressions et crimes sexuels” perpétrés par des praticiens.
Les organisations réclament à ce que les plaintes “soient automatiquement transmises aux procureurs”.
Une enquête pour “viols” visant Émile Daraï, spécialiste de l’endométriose et chef du service gynécologie à l’hôpital Tenon à Paris, avait remis ces dernières semaines un coup de projecteur sur les violences gynécologiques et obstétricales.
3.Une déontologie (déjà) sévèrement critiquée par la Cour des comptes.Passé à la moulinette ou encore étrillé… Une chose est sûre l’Ordre des médecins, l’organisme privé créé en 1945 pour assurer le respect des règles de déontologie des médecins, se fait sévèrement épingler tout au long des 187 pages du rapport de la Cour des comptes, datant de décembre 2019.
Dans ce document, élaboré après le contrôle du Conseil national (CNOM), de 46 conseils départementaux (CDOM) sur 101 et de l’intégralité des ordres régionaux (CROM), la Cour des comptes déplore que l’institution, malgré plusieurs contrôles depuis le début des années 2000, n’ait procédé qu’à une « petite partie des changements qui lui étaient recommandés ».
Elle émet un constat cinglant : « la gestion [de l’Ordre] reste caractérisée par des faiblesses, voire des dérives, préoccupantes ». « Son fonctionnement ne s’est pas suffisamment modernisé, soulignent également les sages de la rue Cambon.
Parmi les autres dossiers sensibles qui sont évoqués dans le document : les conflits d’intérêts des médecins, encadrés par la loi du 29 décembre 2011.
La cour constaterait avec surprise qu'”aucun médecin n’a été convoqué par le Conseil national et aucune poursuite disciplinaire n’a été engagée“.
Pourtant, l’instance ordinale disposerait d’un logiciel enregistrant toutes les “conventions” entre les producteurs et les prescripteurs de médicaments. Soit 1,5 million de contrats en 2017 correspondant à 200 millions d’euros encaissés par les médecins.
En ce qui concerne les liens avec l’industrie pharmaceutique, l’Ordre déclare qu’il serait encore freiné dans ses efforts “en faveur d’une transparence totale des relations entre les médecins et les industriels” par un environnement défavorable
Dorénavant, la justice n’est plus une jeune femme aux yeux bandés (pour être impartiale) qui tient une balance (pour juger) et brandit un glaive (pour trancher avec la force de la loi) mais un Janus dont les deux visages sont aussi différents que possible, et détestables aussi.Autant le premier est empreint d’un entre soi et d’une lenteur propice à l’omerta, autant la deuxième forme de justice qui prévaut aujourd’hui pour les non vaccinés, est expéditive.
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