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samedi 27 novembre 2021

Feu sur les revolvers à poudre noire de « l’ultra-droite », discrétion sur les stock d’armes en banlieues


 
 
 
Pierre Mylestin 26 novembre 2021
 
À France Inter, les concierges du temple de la pensée autorisée s’inquiètent. 
 
Depuis le temps que ces tutélaires des valeurs républicaines pointent la survenue des « zeures-les-plus-sombres », celles-ci commencent à dangereusement pointer du nez. 
 
Voilà ce qui se passe quand on parle trop du loup. La preuve, l’ultra-droite, qui est à l’extrême ce que la droite extrême est à la droite républicaine, droite républicaine elle-même à l’est de la droite nationaliste et à l’ouest de la droite populiste, cette nébuleuse d’ultra-droite, donc, s’arme.
 
L’ultra- s’arme et France Inter s’alarme. Sous la rubrique société, extrême droite, terrorisme, Timour Ozturk, de la rédaction numérique d’Inter, nous apprend tout sur ces militants radicaux, soutiens d’Éric Zemmour, qui exhibaient récemment sur la Toile des vidéos d’exercice de tir en forêt, visant des caricatures racistes. Des militants armés de revolvers à poudre noire, répliques d’armes de la guerre de Sécession qui opposa, en 1861, les États du Sud à ceux du Nord aux États-Unis d’ sur la question de l’esclavage.
 
En république, ces revolvers, accessibles sans autorisation pour quelques centaines d’euros aux personnes majeures, ne sont pas recensés par l’État mais sont potentiellement mortels. Des répliques fonctionnelles de leurs ancêtres du XIXe siècle pour lesquelles il faut cependant préparer soi-même les cartouches, la poudre et la balle, et dont l’usage pratique s’avère fastidieux : longues à charger et à entretenir, leurs amorces risquent souvent de tomber et leur poudre de s’altérer. On est loin, de fait, de l’image des westerns-spaghettis. On est encore plus loin de l’arsenal de guerre qui attend son heure de gloire dans les territoires perdus de la République, auquel Ozturk ne fait hélas pas référence dans sa pertinente analyse.
 
Pour un budget équivalent, en banlieue parisienne, à Lyon, Grenoble ou Marseille, une kalachnikov peut également se négocier. Ce n’est pas cher et, pour une fois, ce n’est pas l’État qui paye. À ce prix d’ami, on ne sait pas, non plus, si la garantie est fournie. Déjà, en 2010, une kalach’ se vendait autour de 250 euros au marché noir, un .357 Magnum 400 euros. Place Beauvau, en 2010, le chiffre de 30.000 armes illégales était avancé officieusement. « Les forces de l’ordre mettent la main sur environ 4.000 armes par an, principalement en banlieue ; or, nous savons que l’essentiel du stock échappe à la police, qui ne saisit peut-être que 10 % à 15 % du total », estimait un commissaire de la police judiciaire au Figaro. Des fusils à pompe, des carabines et des armes de poing principalement. « Les fusils d’assaut type kalachnikov et autres armes de guerre représentent sans doute autour de 15 % du stock (de l’ensemble des armes en circulation, ndlr), soit environ 4.000 unités », poursuit le commissaire. Ça laisse rêveur. 
 
Comme souvent, Inter, qui voit la paille dans l’œil de certains, rarement la poutre dans l’œil de bien d’autres, a, par avance, choisi son bon, sa brute et son truand. Une propagande qui omet de dénoncer le prosélytisme guerrier promu, par exemple, dans certains clips de où de douces mélodies se mélangent fréquemment à l’usage d’armes et, parfois même, des séquences avec des tirs à balles réelles. À force d’ergoter sur des armes datant de la guerre de Sécession, la schizophrénie médiatique de la propagande gauchiste oublie de mentionner la sécession en cours au sein d’une multitude de nos territoires perdus. Et n’est-ce pourtant pas leur champion, François Hollande, qui l’annonçait, cette partition ?

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