Les autorités autrichiennes ont tranché, annonce Der Standard. Après quelques heures de suspense, le chancelier Alexander Schallenberg a annoncé la mise en place, à partir du lundi 22 novembre, d’un nouveau confinement national de vingt jours – à destination de toute la population, y compris des personnes vaccinées. Une obligation générale de vaccination contre le Covid-19 devrait par ailleurs entrer en vigueur début 2022.

Ces mesures, qualifiées de “controversées” et “délicates” par Kurier, ont été prises après l’annonce, la veille, du reconfinement de toute la population de Salzbourg et de la Haute-Autriche.

 L’obligation vaccinale doit quant à elle être mise en place le 1er février. “Elle sera assortie de lourdes sanctions administratives ou de peines de substitution”, assure Die Kleine Zeitung. Le pays est le premier État de l’Union européenne à mettre en œuvre une telle mesure pour enrayer la pandémie.

L’échec du confinement des non-vaccinés

Les annonces du chancelier autrichien sonnent comme un “constat d’échec”, souligne Die Presse. “La doctrine de l’ÖVP [parti conservateur au pouvoir] – ‘pas de confinement pour les vaccinés’ – n’était plus tenable.” Durant sa conférence de presse, Alexander Schallenberg a reconnu n’avoir pas réussi à “convaincre suffisamment de personnes de se faire vacciner”. Début novembre, 66 % de la population autrichienne avaient reçu deux injections.

“La pression en faveur d’un nouveau confinement et de l’obligation vaccinale était tout simplement trop forte, au vu du nombre élevé de cas et de patients hospitalisés”, approuve Kurier. Malgré la mise en place, lundi 15 novembre, d’un confinement visant uniquement les personnes non vaccinées, la situation sanitaire demeure critique en Autriche. Plus de 16 500 nouveaux cas ont été diagnostiqués ces dernières vingt-quatre heures, selon l’agence Reuters.

Marie Daoudal