« Nous avons la mémoire courte !
Courant avril 2020, nous apprenions qu’une bonne partie de
l’équipage du porte-avions Charles de Gaulle était infectée par la covid
: 1046 membres sur 1 700.
Le 11 mai 2020, une information officielle
relatait le fait que tous les membres touchés étaient guéris, sauf un
qui était encore suivi, mais hors de danger !
Nous étions en plein
dans la première vague, celle la plus meurtrière. Il n’y avait pas de
vaccin, pas de traitement (officiellement), l’armée avait acheté du
stock de Chloroquine (largement relaté dans les médias).
C’est tout de même extraordinaire que tous les marins ont été sauvés sans TRAITEMENT ! Magie ?
Peu
importe ce que la grande muette a utilisé comme solution pour sauver
tout l’équipage, mais tout le monde conviendra que les moyens mis en
oeuvre dans l’armée auraient pu être dupliqués dans le civil pour que
toutes les personnes qui ont été touchées par la covid depuis avril 2020
puissent aussi se remettre sur pied plutôt que d’attendre ces
injections ! Nous aurions aussi évité toute cette folie et toutes ces
interdictions/obligations qui pénalisent nos vies depuis.
Si avec cet exemple réel, on ose encore dire qu’il n’existe aucun traitement fiable, cela relève de la mauvaise foi, du mensonge et des intérêts financiers des labos et des politiques. »
Hervé Lampin. (Sur Télégram)
Coronavirus : comment le Charles-de-Gaulle est devenu un « cluster »
Par Anne BauerPublié le 11 mai 2020 à 19:07Mis à jour le 12 mai 2020 à 09:25
La ministre des Armées Florence Parly a livré aux députés un compte
rendu détaillé de l’enquête menée sur la propagation du virus Covid à
bord du porte-avions Charles-de-Gaulle. A bord, il y a eu « quelques
erreurs d’appréciations », mais aucune « faute », a-t-elle déclaré. Sur
1.046 marins testés positifs, tous sauf un sont guéris le 11 mai.
En audition à l’Assemblée nationale, la ministre des Armées, Florence Parly, a déclaré que l’enquête menée sur le porte-avions Charles-de-Gaulle pour comprendre la contagion de l’équipage par le Covid-19 ne montrait pas de « faute » de commandement mais tout au plus une « erreur d’appréciation ».
Bonne nouvelle : parmi les 1.046 marins testés positifs sur les 1.700 que compte l’équipage du navire, tous sont guéris. Un seul d’entre eux est encore hospitalisé mais hors de danger. Ainsi sur cette cohorte de gens jeunes, le virus se sera propagé à une vitesse insoupçonnée, sachant que la majorité des contaminés sont restés asymptomatiques, mais n’a pas été mortel. Une enquête d’épidémiologie se poursuit. Elle sera rendue publique afin de contribuer à la connaissance du virus.
Premiers cas non décelés
La ministre a dévoilé que la première introduction du Covid-19 n’avait pas eu lieu lors de l’escale de Brest, où les marins ont pu aller voir leur famille, mais sans doute avant lors d’exercices et de relèves en mer. Lesquels se sont déroulés après l’escale à Chypre, où les marins sont restés à bord. L’escale de Brest s’est tenue les 14 et 15 mars, juste avant le confinement de la population française.
A la suite de cette escale, alors que toutes sortes de mesures d’hygiène étaient en vigueur à bord, le commandement a été leurré par l’absence de malades déclarés pendant deux semaines. Face à la baisse de morale de l’équipage, il a relâché un peu les mesures anti-Covid en vigueur, autorisant à nouveau les briefings communs, le sport individuel et organisant même le 30 mars un petit concert avec l’orchestre de bord. « C’est une population jeune, entraînée, dont les quelques signes grippaux en février n’étaient pas de nature à alerter », a expliqué la ministre.
Le 21 mars, les médecins à bord s’inquiètent et font un scanner du poumon d’un patient, mais le lien avec le virus est démenti par l’hôpital des armées de Percy. Selon Florence Parly, le doute ne s’est installé que le 5 avril avec une hausse subite de la fréquentation de l’infirmerie. La ministre a été avertie le 7 avril et a ordonné le retour du porte-avions dans la foulée. Dans l’intervalle, 80 marins étaient mis en quarantaine à l’avant du navire, avant que tous les marins débarqués à terre ne soient testés puis mis en quarantaine.
Des couacs dans la remontée des informations
La rapidité de la contagion peut surprendre. Mais le Charles-de-Gaulle est un navire de guerre, où la promiscuité est importante, avec des cabines dortoirs de 10 à 40 lits. Le commandement a-t-il été négligent ? La ministre a estimé qu’il a sans doute été trop confiant dans sa capacité à surmonter le Covid-19 par analogie avec la grippe H1N1, qui n’avait pas nécessité l’arrêt des opérations. Mais l’enquête montre que la principale difficulté a été de percevoir des signes chez une population jeune, asymptomatique, alors que les informations sur le virus étaient encore partielles et contradictoires. C’est pourquoi la ministre a exclu la « faute ».
En revanche, elle a regretté un dialogue insuffisant et une diffusion des données trop lente. Grosso modo, les avertissements lancés à bord le 5 avril ont mis 48 heures à parvenir à son bureau. « J’ai demandé au chef d’Etat-major des Armées de repenser le ministère pour améliorer la remontée d’informations en temps de crise », a déclaré Florence Parly. L’armée n’est pas épargnée par une maladie française : la bureaucratie et la multiplication des chefs et des échelons de décision.
Source : Les Echos
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