On reprendra ici les expressions même de l’INSEE :
selon les données de l’état civil, le nombre de décès survenus entre le 1er janvier
et le 30 novembre 2020 est supérieur de 46 219 au nombre de décès
survenus au cours de la même période en 2019. L’augmentation est de 47
984 par rapport à la même période en 2018 et de 55 864 par rapport à la
moyenne des années 2015-2019.
Pour les 10 mois
d’épidémie de 2020, l’INSEE considère donc que le nombre de morts a
augmenté, dans le pire des cas, de 56.000 personnes par rapport à la
moyenne des années précédentes.
Pour les premiers mois de l’année 2021, l’INSEE considère que la surmortalité par rapport aux années précédentes, se situe autour de 10.000 personnes.
Autrement
dit, le COVID n’a pas tué plus de 65.000 personnes en France depuis
l’an dernier. Soit 35% de moins que les chiffres donnés par l’Elysée.
Peut-être même ce chiffre ne passe-t-il pas les 55.000, soit moitié
moins que les chiffres présidentiels.
Pourquoi les chiffres de Macron sont si élevésLes
raisons pour lesquelles les statistiques « officielles » (celles du
ministère de la Santé, pas celles de l’état-civil) dramatisent la
situation sont bien connues. Le ministère de a Santé a fait le choix de
compter parmi les morts du COVID tous ceux qui ne sont pas morts du
COVID mais qui en étaient les porteurs.
Autrement dit, et c’est
particulièrement vrai pour les plus de 65 ans, tous ceux qui sont morts
d’une crise cardiaque ou d’un cancer de l’intestin sont réputés morts du
COVID s’ils étaient porteurs du virus. Voilà pourquoi tant de maladies
ont brutalement reculé en France en 2020 : les morts qu’elles ont
causées ont été artificiellement attribuées au COVID.
Pourquoi Macron a besoin de dramatiser la situationMais pour quelle raison le ministère de la Santé, et le Président lui-même, dramatisent-ils la situation ?
On
se souvient tous des déclarations martiales d’Emmanuel Macron lorsqu’il
a, en mars 2020, annoncé un confinement général. Nous étions supposés
mener une guerre contre un virus mortel. Cette guerre justifiait un état
d’urgence au cours duquel les privations de liberté et les violations
de l’état de droit se sont multipliées.
Cette mise en suspens de
la démocratie ne pouvait être acceptée qu’à cause d’un péril mortel.
Structurellement, le gouvernement a donc besoin de grossir le danger du
virus pour justifier son coup de force.
Pour mémoire, le cancer
tue 150.000 personnes en France chaque année, et l’alcool 45.000
seulement. Personne n’interdit la vente d’alcool pour 45.000 morts par
an, et ce chiffre dissuade peu de gens de boire un bon coup de temps en
temps.
S’il fallait concéder que le coronavirus tue à peine plus
que l’alcool, ordonner aux gens de se confiner, et leur faire admettre
une surveillance généralisée pour les en protéger serait très
compliqué.
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