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dimanche 3 novembre 2019

Moi aussi je me suis radicalisé

 
 

 
J'ai résisté autant que faire se peut. Mais l'appel des forces obscures a été le plus fort
parBenoît Rayski
- 29 octobre 2019
 

Nous sommes en train de perdre Benoît Rayski!

 
Il est irrésistiblement attiré par les forces les plus obscures…
 

Je suis radicalement étranger aux postures, minauderies, vaticinations de pensée d’Emmanuel Macron.
Surtout depuis qu’il a dit de ne pas confondre Islam et communautarisme.
Je suis radicalement indifférent aux propos d’Édouard Philippe, de Christophe Castaner et de Stanislas Guerini.
Non seulement ils imitent servilement la voix de leur maître, mais ils y ajoutent une dose massive de niaiseries personnelles.
Je suis radicalement hostile au « vivre-ensemble », au « vous n’aurez pas ma haine ».
Je déteste l’eau tiède qui a le plus souvent un goût d’eau de vaisselle.
Fontaine, je ne veux pas boire de ton eau. 
Je suis radicalement énervé par les admonestations du Conseil français du culte musulman.
Et par les bégaiements des officines qui relaient et amplifient ses paroles.
Je préfère radicalement les flèches des cathédrales aux minarets des mosquées.
Je suis radicalement contre les oukases des sites LGBT.
Je pense qu’une femme est une femme et qu’un homme est un homme.
Je suis partisan du sexe et adversaire du genre.
Je suis radicalement inquiet quand je lis les homélies du pape.
J’aime bien le « aimez-vous les uns les autres ».
Mais je ne comprends pas pourquoi le souverain pontife me dit que je devrais aimer les migrants plus que les autres.

Sous Benoît XVI, j’envisageais éventuellement une conversion au catholicisme. Sous François, j’y ai radicalement et définitivement renoncé.
Je suis radicalement effrayé par le sang qui coule.
Je n’aime ni la mort ni les cercueils.
Mais il paraît que toutes les religions se valent. Et on m’interdit de désigner celle au nom de laquelle on tue.
Je me suis radicalement désabonné de Libération, du Monde, de Télérama et de L’Obs.
Ces journaux n’arrêtaient pas de dire du mal de moi.
Ils m’amalgamaient aux « heures les plus sombres de notre histoire ».
Je ne supporte pas ceux qui allument les bûchers.
Et je méprise ceux qui apportent des fagots pour nourrir les flammes.
 

Je suis radicalement consterné d’apprendre que Yassine Belattar habite le même pays que moi.
Il n’aime pas la France et moi je ne l’aime pas.
Ce qui, sur le plan sportif, nous met en quelque sorte à égalité…
Déjà je trouvais qu’il avait de mauvaises fréquentations.
Non, non pas ses potes du 93: il était proche de Macron !
Au rassemblement des musulmans contre l’islamophobie, il a été vigoureux.
« Nous les musulmans:nous ne sommes pas dans l’assimilation » a-t-il dit.
L’avait-on vraiment attendu pour le savoir ?
Belattar a rendu les choses plus claires en précisant que rien ne l’obligerait à manger du cochon et à porter une baguette de pain sous le bras (il a oublié le béret basque…). Soit.
J’ai été radicalement endoctriné par l’Ancien et le Nouveau testaments.
Par les philosophes grecs.
Par des prêcheurs de haine qui ont pour nom Saint-Augustin, Montesquieu, Voltaire, Victor Hugo, Nietzsche, Jaurès, Camus.
Pour m’en guérir, pour exorciser ces maléfiques influences, j’ai envisagé de m’inscrire dans une cellule de déradicalisation.
Or, je viens de découvrir qu’elles ont été supprimées car elles ont été jugées inefficaces.

Que vais-je devenir ? Pauvre de moi !

causeur

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