Catherine Guillouard, alors pressentie pour prendre la tête de la RATP, le 21 juillet 2017 à l'Assemblée nationale à Paris.
afp.com/ERIC PIERMONT
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 15/11/2019
Interpellée par un syndicaliste, la patronne de la RATP a justifié l'augmentation de plus de 50 000 euros de son salaire annuel en se comparant à un autre grand patron.
Le climat social se tend chaque jour un peu plus à la Régie autonome des transports parisiens. La PDG de la RATP, Catherine Guillouard, a justifié jeudi son augmentation de salaire de 12,5%, après avoir été interpellée par un syndicaliste lors de la visite d'un site de maintenance, dans un contexte social tendu.
50 000 euros supplémentaires
À cette occasion, l'État a augmenté de 50 000 euros son salaire fixe annuel, passé de 300 000 à 350 000 euros.
En y ajoutant la rémunération variable d'un montant de 100 000 euros maximum (liée à la performance de l'entreprise), le total passe de 400 000 euros à 450 000 euros - le plafond pour les entreprises publiques- , soit 12,5% de hausse.
"La rémunération de la PDG de la RATP est totalement publique et colle à ce qui se pratique dans les entreprises publiques d'une manière générale", a estimé le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, venu à la rencontre des salariés alors que des négociations se préparent sur la réforme des retraites
.
Durant la visite du site de maintenance parisien des rames de métro, Catherine Guillouard a été interpellée par un délégué CGT, Frédéric Carru, lui réclamant des explications sur son augmentation de salaire.
"J'espère que pour nous aussi les négociations salariales seront à la mesure de votre augmentation", lui a-t-il lancé.
Interrogée par l'AFP, la RATP a souligné que la rémunération de la PDG n'avait pas été revalorisée depuis 2010 et se situait en deçà de celle de postes équivalents.
L'entreprise a également souligné que les agents RATP avaient bénéficié en moyenne de 30% d'augmentation depuis 2010.
L'an dernier, la hausse moyenne des agents a atteint 2,7%, selon la direction des ressources humaines.
Depuis la présentation d'un "plan de performance" qui prévoit la suppression d'environ un millier d'emplois - sans licenciement -, le climat social est tendu au sein de la Régie autonome des transports parisiens.
La grogne a été attisée par le projet de réformes des retraites.
Plusieurs syndicats de l'entreprise, opposés à cette réforme, ont décidé de lancer un mouvement de grève illimitée à partir du 5 décembre.
lexpress
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.