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jeudi 29 août 2019

Inna Schevchenko : la Femen qui revendique le « sextrémisme » siège au côté de Marlène Schiappa…

 
 
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Légère et court vêtue, elle allait à grands pas, ayant mis ce jour-là, pour être plus crédible, son soutien-gorge et sa belle robe couleur champagne.

Sa blonde chevelure bien lissée, elle a pris place à deux chaises du Président, sur sa gauche, forcément, quand Marlène Schiappa, ministre en titre, s’installait à sa droite.

À la table, il y avait aussi son ex, son amoureuse déchue, la journaliste Caroline Fourest qui tira un livre de ses déboires sentimentaux (je note au passage, chose rare, qu’on n’a pas cherché à féminiser les déboires…).
Elle, c’est Inna Schevchenko, « cheffe » des Femen, Ukrainienne que nous avons accueillie à bras ouverts en 2012 et consacrée Marianne sur un timbre-poste dès son visa en poche, un an plus tard. Certes, l’auteur du timbre en question a affirmé qu’elle n’avait été qu’un visage en passant, entre Marion Cotillard et les héroïnes de manga, mais bon, comme a dit Schevchenko avec la délicatesse qui la caractérise : « Désormais, tous les homophobes, extrémistes, fascistes devront lécher mon cul pour envoyer une lettre. »
Preuve que, quand on veut, on peut apprendre rapidement le français.

Qu’importe cette sortie à haute portée philosophique, qu’importent les actions violentes et les provocations, Inna Schevchenko, 29 ans en juin dernier, est désormais une figure officielle siégeant dans les hautes sphères de l’État français.
Depuis janvier, elle est en effet membre du Conseil consultatif pour l’égalité hommes-femmes – ainsi, d’ailleurs, que son ex-amie Caroline Fourest — et a, à ce titre, apporté ses augustes recommandations aux sommités du G7.
Le Conseil en question est une émanation du secrétariat d’État chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, le tout sous la houlette de Marlène Schiappa. L’objectif était d’apporter ses compétences à Biarritz et l’on peut lire sur le site dudit secrétariat (site gouvernemental, donc) : « Afin d’être inscrite dans la durée, il est impératif que l’égalité entre les femmes et les hommes soit garanti (sic) par la loi. »
La parité, oui, la grammaire, non !
On me dira qu’importe la forme, allons au fond. Soit.
Notre confrère Valeurs actuelles s’y est penché, relevant que le Conseil est chargé d’apporter « son expertise pour intégrer les problématiques de genre dans l’ensemble des réunions ministérielles ». Ce qui est, comme l’écrit Valeurs actuelles, « tout un programme, quand on sait à quel le point ce terme de “genre” est utilisé par la gauche pour déconstruire toute différenciation entre les sexes et faire primer les aspirations sociétales sur les réalités biologiques ».
Enfin se pose une autre question qui ne semble pas avoir effleuré nos éminences, Mme Schiappa en tête : quelle est la légitimité d’Inna Schevchenko ?
En quoi le « sextrémisme » revendiqué de cette jeune femme, française de très fraîche adoption, justifie-t-il son entrée dans un conseil « d’experts et de personnalités de haut-niveau (sic) issus de la société civile internationale » ?

Il est vrai que le ministère ne s’étend pas sur sa biographie, se contentant de cette mention sibylline : « militante féministe, résidente en France », passant, bien sûr, sous silence « ses pratiques violentes et hors la loi, et son idéologie misandre (rejet des hommes) », comme le résume fort bien Valeurs actuelles.

Marie Delarue

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