Installé cet été, le radar tourelle de Jouy-en-Pithiverais (Loiret) a été mis à terre le week-end dernier. LP/Vincent Montgaillard
A peine déployés, les radars tourelles, censés être plus robustes, subissent, eux aussi, une série d’attaques.
Des dégradations qui coûtent cher : plus de 360 millions d’euros depuis le début des Gilets jaunes.
Perchés à quatre mètres de hauteur, au sommet d'un pylône, ils étaient censés être l'arme fatale pour lutter contre les chauffards.
Mais l'installation des radars tourelles le long des routes depuis le début de l'été ne se passe du tout comme prévu.
En Savoie, six exemplaires devaient être installés mais l'un d'eux a été incendié dans la nuit du 12 au 13 août à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier.
Et deux autres ont été détériorés avant même d'avoir été complètement mis en place.
Partout en France, les actes de vandalisme se multiplient.
Mais l'installation des radars tourelles le long des routes depuis le début de l'été ne se passe du tout comme prévu.
En Savoie, six exemplaires devaient être installés mais l'un d'eux a été incendié dans la nuit du 12 au 13 août à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier.
Et deux autres ont été détériorés avant même d'avoir été complètement mis en place.
Partout en France, les actes de vandalisme se multiplient.
Masse, essence, peinture… tout est bon pour neutraliser ces serial flasheurs, capables de détecter plusieurs véhicules en infraction en même temps dans les deux sens de circulation.
Dans l'Aude, huit radars tourelles sur quatorze ont été dégradés ou incendiés, comme celui qui a été brûlé sur la route de Montréal à la sortie de Carcassonne le 26 juillet dernier.
Dans l'Eure, les antiradars s'en sont pris à l'appareil installé sur la départementale 840 censé remplacer un vieux radar automatique… lui-même incendié il y a un an.
Dans la nuit du 4 août, c'est celui placé sur la route départementale 51 à Mèze (Hérault) qui a été pris pour cible.
Et l'expression prend dans ce cas tout son sens : un trou béant est en effet visible, stigmate d'un tir de fusil de chasse avec une balle de gros calibre!
Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, plus de 2100 radars automatiques auraient été détruits ou abîmés, parfois plusieurs fois comme celui de Preixan (Aude) attaqué au… chalumeau! Selon la Sécurité routière, le coût des réparations pour l'Etat s'élèverait à 60 millions d'euros, auxquels il faut ajouter 300 millions d'euros de manque à gagner sur les PV.
Des grosses sanctions pour les auteurs
Cette recrudescence d'actes de vandalisme inquiète les autorités car ces nouveaux modèles étaient précisément censés échapper aux dégradations du fait de leur positionnement haut perché.
Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, prévient dans une interview accordée au Parisien : « A chaque fois qu'un radar est abîmé ou détruit, une enquête est systématiquement lancée. »
Et Emmanuel Barbe de rappeler que les auteurs risquent non seulement une sanction judiciaire, mais aussi une très lourde amende : jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende.
Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, prévient dans une interview accordée au Parisien : « A chaque fois qu'un radar est abîmé ou détruit, une enquête est systématiquement lancée. »
Et Emmanuel Barbe de rappeler que les auteurs risquent non seulement une sanction judiciaire, mais aussi une très lourde amende : jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende.
Récemment, des Gilets jaunes qui s'en étaient pris à un radar ont été condamnés à Metz (Moselle) à quatre mois de prison avec sursis et deux de leurs véhicules ont été saisis pour couvrir les frais liés aux dégâts.
« On peut être opposé à une mesure comme le 80 km/h ou les radars sans pour autant passer par la violence », estime le délégué général de 40 millions d'automobilistes Pierre Chasseray, qui « ne cautionne pas » ces actes.
« On peut être opposé à une mesure comme le 80 km/h ou les radars sans pour autant passer par la violence », estime le délégué général de 40 millions d'automobilistes Pierre Chasseray, qui « ne cautionne pas » ces actes.
La présidente de la Ligue contre la violence routière ne comprend pas de son côté « l'obstination » du gouvernement à vouloir systématiquement remplacer les cabines détruites par des radars tourelles.
« Combien de voitures de police banalisées chargées d'effectuer des contrôles de vitesse aurait-on pu acheter à la place? » s'interroge Chantal Perrichon.
Et la responsable associative de pointer du doigt les auteurs de ces dégradations : « S'il n'y a pas eu davantage de vies sauvées sur les routes en 2018, c'est précisément parce qu'il y a eu toutes ces destructions. Des gens sont morts et vont mourir car il n'y a plus de contrôle automatisé de la vitesse. »
« Combien de voitures de police banalisées chargées d'effectuer des contrôles de vitesse aurait-on pu acheter à la place? » s'interroge Chantal Perrichon.
Et la responsable associative de pointer du doigt les auteurs de ces dégradations : « S'il n'y a pas eu davantage de vies sauvées sur les routes en 2018, c'est précisément parce qu'il y a eu toutes ces destructions. Des gens sont morts et vont mourir car il n'y a plus de contrôle automatisé de la vitesse. »
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