Mediapart a révélé un nouvel enregistrement impliquant Alexandre Benalla.
© Alain JOCARD / AFP
le 05 février 2019
Mediapart a dévoilé mardi un nouvel enregistrement audio, dans lequel Alexandre Benalla et Vincent Crase évoquent des destructions de preuves dans l’enquête sur les violences du 1er-Mai.
Si six de ces extraits sonores avaient déjà été diffusés par le site internet la semaine passée, un septième, inédit, contient de nouvelles révélations.
Dans cet enregistrement, l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron et Vincent Crase, ex-employé de LREM et gendarme réserviste, parlent de détruire des preuves.
Cette rencontre s’est déroulée le 26 juillet 2018, après leur mise en examen pour les violences du 1er-Mai.
Les deux hommes, qui ont pourtant interdiction d’entrer en contact en vertu de leur contrôle judiciaire, regardent à la télévision l’audition devant la commission d’enquête sénatoriale d’Alain Gibelin, le directeur de l’ordre public à la préfecture de police de Paris.
"Bah, tout ce qui concerne Velours", répond Vincent Crase au sujet de Velours, une entreprise de sécurité à qui sa société Mars a sous-traité un contrat conclu avec un oligarque russe proche de Vladimir Poutine.
"Chez les flics, ils ont pas pu regarder mon téléphone parce que je l’éteignais et je le rallumais à chaque fois. Ils n’ont pas mon code hein. Les trois flics n’étaient pas contre moi, loin de là même. Le major qui a tenu l’enquête me disait que ça le faisait vraiment chier de faire ça", poursuit Crase.
Par la suite, Alexandre Benalla et Vincent Crase évoquent également la possibilité de "faire le ménage" dans les locaux de la République en marche, poursuit Mediapart.
"Apparemment, y a une perquiz (perquisition, ndlr) ouais. Bah, toutes mes affaires sont là. J’essaierais bien d’y aller cette nuit, mais le problème c’est qu’il y a des flics devant", déclare Vincent Crase, ancien employé de LREM.
Alexandre Benalla et Vincent Crase avaient pourtant interdiction de se rencontrer en vertu de leur contrôle judiciaire.
Ils risquent tous deux la détention provisoire s’ils l’ont effectivement violé.
Le parquet de Paris a tenté de perquisitionner Mediapart lundi, après la diffusion la semaine passée d'une conversation entre l'ancien conseiller d'Emmanuel Macron et Vincent Crase, suscitant la polémique.
Le site d’information s’est opposé à cette perquisition, dénonçant "un acte violent et rarissime".
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