Alexandre Benalla avait reconnu être à l’origine de la disparition du coffre, pour se prémunir contre les cambriolages avait-il expliqué. M.Y.O.P/Ed Alcock
14 février 2019, 22h09
Chokri Wakrim, ex-membre des forces spéciales, a fait disparaître le coffre d’Alexandre Benalla avant une perquisition, selon le quotidien Libération. Le militaire est convoqué ce vendredi à la brigade criminelle.
Il est l’homme au cœur des trois affaires Benalla.
Selon nos informations, Chokri Wakrim, 34 ans, un militaire des forces spéciales, est convoqué ce vendredi à la brigade criminelle.
Juges et enquêteurs veulent savoir s’il est l’auteur des enregistrements réalisés à la fin du mois de juillet dernier et diffusés le 31 janvier par le site Mediapart.
Dans une conversation, on entend Alexandre Benalla, ex-chef de cabinet adjoint du président de la République, et son ami Vincent Crase, deviser alors qu’ils sont mis en examen avec interdiction de se rencontrer.
Les deux hommes sont alors au cœur d’une tempête politique et médiatique : déguisés en policiers, ils ont molesté un couple après en marge des manifestations violentes du 1er mai.
Dans ces enregistrements, Benalla se prévaut du soutien inconditionnel du Président de la République.
Le nom de Wakrim est cité dans deux autres volets de l’affaire Benalla.
Notamment un contrat de sécurité passé avec un oligarque russe Iskander Makhmudov, homme d’affaires à la réputation controversée.
Le Parquet national financier (PNF) vient d’ouvrir une enquête, ce qui a valu au militaire une suspension de l’armée.
Outre les enregistrements et le fameux contrat russe, le nom de Wakrim apparaît depuis ce jeudi dans la rocambolesque disparition d’un coffre-fort, juste avant une perquisition au domicile d’Alexandre Benalla, le 21 juillet 2018.
Selon le quotidien Libération, Chokri Wakrim est l’auteur de ce déménagement catastrophe.
Le coffre a vraisemblablement disparu le 19 juillet, veille du placement en garde à vue de Benalla. Lui-même a reconnu en être à l’origine.
Mystère autour de l’identité de l’«ami»
Le coffre a vraisemblablement disparu le 19 juillet, veille du placement en garde à vue de Benalla. Lui-même a reconnu en être à l’origine.
« Je voudrais préciser une chose, dit-il au juge au terme de sa garde à vue.
Lors de la perquisition, j’ai senti qu’il y avait un malaise avec les enquêteurs […]
En effet, ils n’ont pas trouvé le coffre dans lequel je conservais mes armes personnelles que je détiens de manière légale. »
Alexandre Benalla cherche aussitôt à dissiper ce « malaise » : il ne s’agirait pas d’une volonté de dissimulation vis-à-vis de la justice, mais d’une simple précaution face aux risques de cambriolages. « Le 19 juillet, affirme Benalla, ma femme m’a appelé pour me dire qu’il y avait plein de journalistes devant la maison et dans le couloir. J’ai demandé à un ami d’aller chercher ma femme et de récupérer tout ce qui pouvait être volé, des objets de valeur et, notamment, les armes. » Si ces dernières ont été restituées, le coffre, lui, n’a jamais été retrouvé.
Impossible de savoir à ce stade ce qu’il contenait vraiment.
Et qui était l’ami diligent qui l’a soustrait à la justice.
Benalla ne livre aucun nom.
Lors de sa garde à vue, la PJ espère trouver la réponse en interrogeant sa compagne.
Les policiers finissent par la retrouver, en Normandie.
Lorsqu’elle est entendue le 28 septembre, celle-ci confirme l’existence du coffre : « Nous avions une armoire sécurisée dans laquelle il y avait une arme longue et un coffre-fort classique dans lequel il mettait ses armes de poing, papiers d’identité, diplômes, le genre de documents auxquels on tient.
Je n’aime pas les armes, donc je n’allais pas voir ce qu’il y avait dans le coffre, rien que le fait qu’il y ait des armes. »
Interrogée pour savoir qui sont les mystérieux déménageurs, elle botte en touche, confirmant seulement son exfiltration pour échapper aux journalistes : « L’ami qui est venu nous chercher avait les clés pour pénétrer dans l’immeuble, je pense les clés d’Alexandre.
Ce dont je suis certaine c’est que, lorsque j’ai quitté l’appartement, le coffre et l’armoire y étaient toujours.
J’ignore ce qui s’est passé ensuite. » Elle se montre aussi mutique que son compagnon sur l’identité de l’« ami » en question.
S’agit-il de Chokri Wakrim ?
Et si oui, ce même homme est-il revenu pour faire disparaître le coffre ?
Cette question, les enquêteurs de la brigade criminelle ne pourront pas la lui poser.
Depuis le déclenchement de l’affaire, le parquet de Paris refuse obstinément de permettre aux juges d’instruction et à la police judiciaire d’enquêter sur ce point.
Une position inexplicable.
Depuis les révélations de Libération, elle est désormais intenable.
" Force Spéciale ... mdr ! avec des profils pareil , bonjour la cohésion en Opex . Il faut appeler le Marius ... pour moi , je garde un bon souvenir des 177 de 44 malgré le nombre de fiote légalisé dans des brevets douteux . Cordialement KC "
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