Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Le sens politique de nos godillots de l’Assemblée nationale, et donc de ceux qui les pilotent, me laisse totalement pantois.
Alors que notre pays danse sur un volcan social, voilà que le gouvernement et le mamamouchi du Palais pensent qu’ils ont réussi à faire rentrer le dentifrice dans le tube.
Je suis nettement plus réservé.
Un grand débat, quelques flashball dans les yeux, des éborgnés, des gueules cassées, beaucoup de temps d’antenne (vraiment beaucoup) avec des interventions faisant passer Fidel Castro pour un type qui n’avait rien à dire, et… le tour est joué.
Comme tout va bien, et que la meilleure défense c’est l’attaque, voilà que la République En Marche repasse à l’attaque.
Un groupe de 86 députés, dont des élus LREM, appelle à réévaluer la taxe carbone.
Emmenés par Matthieu Orphelin (ex-LREM), 86 députés de plusieurs groupes politiques ont appelé, mardi 12 février, dans une tribune publiée sur le site du Figaro, à trouver une « fiscalité carbone efficace, juste socialement » après l’abandon de la taxe carbone au plus fort de la crise des « Gilets jaunes ».
« Pour nous la fiscalité carbone n’est pas un dogme, pas plus qu’un marqueur politique.
C’est, parmi d’autres, un outil efficace pour faire évoluer les décisions d’investissement, favoriser les comportements vertueux », écrivent-ils.
« Plutôt que d’abandonner cet outil, nous voulons continuer le débat entamé avec les citoyens dans le cadre du Grand débat national, pour construire tous ensemble une fiscalité qui soit à la fois écologique, juste et lisible. »
Pour eux, vous paierez encore et encore.
Aucun ne parle de baisser la pression fiscale,
Le calcul est simple.
Comment cela va-t-il se finir ?
Aucun ne parle de remplacer une fiscalité par une autre.
Dans l’esprit de nos incendiaires, il faut sans cesse empiler des taxes et toujours plus de taxes.
Non seulement cela ne fonctionne plus, mais de surcroît, ce n’est économiquement plus possible.
Les taxes et impôts ne peuvent pas dépasser certains seuils sans que cela n’entraîne des révoltes, qui se finissent toujours, dans notre pays, dans le sang.
Ils cherchent la solution pour vendre leur soupe et rendre la tonte acceptable…
Ce qui montre bien à quel point tous ceux qui dirigent n’ont rien compris.
Les gens, poussés hors des rond-points par une maréchaussée obéissante et pondérée, sont rentrés chez eux.
Leur dire maintenant qu’ils sont rentrés à la maison et ne sortent que le samedi, que l’on va remettre la taxe carbone et augmenter le prix de l’essence, c’est agiter évidemment le torchon rouge, mais un torchon « brillant » dans l’esprit malade de nos dirigeants.
Si les gens sortent massivement dans la rue samedi prochain, alors le gouvernement aura beau jeu de dire que ce que disent 86 députés godillots n’engage pas le gouvernement.
Mais si les Gilets jaunes se tiennent tranquilles, alors les députés godillots continueront à pousser le bouchon un peu plus loin pour tenter de rétablir le rapport de force fiscal.
Voilà où nous en sommes.
C’est évidemment le degré 0 de la vision politique.
Tout cela ne relève que de la politique de communication et du coup de force cathodique.
Rien de bien passionnant ni de quoi évidemment apporter une réponse durable à la crise que nous traversons.
Le « grand débat », comme il était prévisible, devient une campagne massive de propagande pour tenter de faire avaler la pilule du macronisme à un peuple qui n’en veut pas.
Du grand débat nous sommes passés à la petite cuisine fiscale entre amis.
Par des morts et vous savez le prix que j’attache à la vie.
Dites aux gens qu’ils ne pourront plus louer leur maison pas très bien isolée.
Dites aux gens qu’ils ne pourront plus faire le plein de la cuve à fioul pour la « taxe carbone ».
Dites aux gens qu’ils devront payer leur électricité toujours plus cher…
Dites aux gens qu’ils devront payer le plein de plus en plus cher; mais que socialement c’est
vachement juste…
Et venir après vous étonner que ces mêmes gens viennent vous cracher à la figure, c’est faire preuve a minima d’une certaine naïveté.
C’est donc un jeu très dangereux auquel se livre le gouvernement qui ferait bien de faire preuve de modestie dans la solidité des soutiens qu’ils pensent avoir…
Vous allez donc adorer le film prochainement sur vos écrans, à savoir Les 86 incendiaires.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
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