Le 21/02/2017
Les Français qui voteront pour ça, qui se laisseront mener par ce joueur de flûte, seront effectivement des veaux.
Un torpillage savamment prémédité a tenté de couler le candidat choisi par des millions d’électeurs. M. Fillon aurait rémunéré son épouse avec l’argent dont il disposait pour ses assistants et elle n’aurait pas été son assistante.
Ce fait peut choquer de la part d’un homme qui prône l’austérité et semble s’être attribué un certain confort.
Le reproche populaire est facile et repose sur l’adage : « Faites comme je dis, pas comme je fais. »
Les maladresses qui ont marqué les premières réactions de l’intéressé plaident en sa faveur.
Il a notamment cherché à prouver sa bonne foi devant le parquet national financier parce qu’il pensait avoir usé d’une pratique courante et, en tout cas, légale.
Aujourd’hui, il conteste la légitimité de cette instance et de nombreux juristes le soutiennent, notamment l’avocat Dupond-Moretti, qui n’a aucun motif politique de le faire.
En raison de la séparation des pouvoirs, la Justice – et une juridiction d’exception encore moins – n’a pas à intervenir dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale.
C’est au bureau de celle-ci de veiller au respect des règles par les parlementaires.
Or, ce parquet, créé par la gauche pour répondre à ses propres vicissitudes, ne se contente pas d’empiéter sur le pouvoir législatif, il vicie l’élection la plus importante du pays.
Il s’est emparé précipitamment de « l’affaire » dès que l’information (bien tardive, d’ailleurs), donnée par Le Canard, fut parue.
Depuis, sans le moindre respect pour le secret de l’enquête, ni pour la présomption d’innocence, des fuites sur la procédure ont été organisées au profit, notamment, de journalistes très proches de l’Élysée.
Récemment, le parquet a cru devoir dire que l’enquête se poursuivrait.
Cette non-nouvelle en est devenue une : l’épée de Damoclès restait suspendue sur la tête de François Fillon.
Les médias s’auto-alimentent de ce feuilleton qu’ils ont créé.
Au lieu d’évoquer les problèmes du pays et les réponses apportées par les candidats, il reviennent en boucle sur le « Penelopegate », puis sur les sondages, puis sur la campagne difficile, sans paraître s’apercevoir qu’ils ne commentent que leur œuvre, à laquelle contribuent quelques manifestants du Parti de gauche, qui permettront de dire que le candidat a été hué plutôt que de rapporter ce qu’il a dit.
En polluant la campagne de François Fillon, il empêche celui-ci d’atteindre le second tour.
Or, le pari repose sur la certitude que Marine Le Pen sera battue à la finale, comme d’habitude.
Il faut donc qu’elle y soit.
L’affaire « Théo », la visite présidentielle totalement inconvenante, puisque les vidéos confirment le compte rendu des policiers, la mise en examen pour viol de l’un d’entre eux par la justice et les manifestations qui dégénèrent, malgré l’état d’urgence (?), favorisent, comme par hasard, ce scénario.
Celui qui sera face à elle, quel qu’il soit, l’emportera, même s’il s’agit d’un nouveau venu, qui ne dit rien, mais avec beaucoup d’assurance, et à qui il arrive de dire des stupidités avec une incroyable outrecuidance.
À un pied-noir qui lui reprochait d’avoir parlé de « crime contre l’humanité » à propos de la colonisation, l’énarque prétentieux qui n’a pas lu Camus répondait qu’il allait reconquérir les rapatriés.
Cette caricature du système, ce produit de la caste qui mène la France au déclin et à la décadence, est le chouchou des médias, prêts à l’excuser de tout.
Les Français qui voteront pour ça, qui se laisseront mener par ce joueur de flûte, seront effectivement des veaux.
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