Marc Le Menn
Il est de plus en plus évident que les États-Unis vont se retirer de l’accord de Paris, le fameux « succès du quinquennat ».
Sur le dossier environnement, les choses sont différentes et l’administration démocrate du pays a du souci à se faire.
Le très redouté Scott Pruitt a été confirmé récemment par le Sénat à la tête de l’EPA (Environmental Protection Agency/Agence de protection de l’environnement).
Évidemment, cette information n’a pas filtré dans les médias français, et pour cause : il se présente lui-même comme « un opposant à la politique activiste de l’EPA ».
Cet organisme, noyauté par l’administration Obama, finançait entre autres les études sur le climat, pour peu qu’elles soient alarmistes.
Pourquoi la presse française aurait-elle dû s’intéresser à cette nouvelle ?
Premièrement, si la communication autour de la science climatique devient enfin objective, cela aura des répercussions sur les politiques de transition énergétique propres à chaque pays.
Nos candidats à la présidentielle feraient bien d’en tenir compte.
Deuxièmement, il est de plus en plus évident que les États-Unis vont se retirer de l’accord de Paris, le fameux « succès du quinquennat ».
Myron Ebell, qui était à la tête de l’équipe de transition de l’EPA, l’a affirmé publiquement début février, lors d’un colloque organisé à Bruxelles.
Autre signe allant dans ce sens, le thème « changement climatique » a disparu du site officiel de la Maison-Blanche.
Il est remplacé par une annonce disant que « la nouvelle politique américaine va mettre en place un nettoyage des lois et des taxes climatiques inutiles ».
Si cela se fait, nous devrons nous adapter, sous peine de voir nos entreprises un peu plus handicapées.
En fait, la question n’est plus que de savoir comment les USA vont procéder pour sortir de cet accord.
Un rapport du Sénat américain s’est déjà penché sur la question, et diverses solutions sont possibles.
Face à cette menace, selon un communiqué de l’AFP, notre Président Hollande a affirmé qu’il fallait répondre avec « fermeté » à Donald Trump, en marge d’un sommet de sept pays du sud de l’Union européenne à Lisbonne.
Lors de son entretien téléphonique avec son homologue américain, cette question a été évoquée et, selon le Washington Post, Trump lui a répondu textuellement qu’il voulait que les USA se retirent de l’accord.
Pour ceux qui seraient inquiets de l’avenir climatique de la planète, sachez que Christiana Figueres, la représentante officielle des Nations unies pour le climat, a affirmé ce mois-ci, durant une conférence à Bruxelles, que « le but des conventions climatiques signées par l’ONU n’était pas de sauver le monde de calamités écologiques, mais de détruire le capitalisme ».
Trump l’a bien compris.
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