© Capture d'écran du compte Twitter @Neni_Lawy
Six pompiers niçois ont été victimes d'un guet-apens le 21 février
Le 21 février, six pompiers qui se rendaient sur le site d’un feu de caméra à Nice ont été accueillis à coup de pierres.
Ils n’ont pu faire leur devoir que sous protection policière.
Sur RMC, un soldat du feu a témoigné de son ras-le-bol.
Ils n’ont pu faire leur devoir que sous protection policière.
Sur RMC, un soldat du feu a témoigné de son ras-le-bol.
Il est environ 21h le 21 février quand un feu de caméra se déclare au niveau du 8 boulevard Henri Sappia à Nice.
Un camion de pompiers se rend alors sur place.
Mais avant de pouvoir sortir leurs équipements, les six soldats du feu sont accueillis par des caillassages.
Ils sont même visés par des projectiles venant des immeubles voisins selon Nice Matin.
Ce ne sont pas moins de trois véhicules de police municipale et trois autres de la police nationale qui ont été nécessaires pour assurer la sécurité des pompiers.
Si à 22h30, l’intervention a pu s’achever sans blessés, les pompiers ont décidé de porter plainte.
«Le métier de pompier, ça faisait rêver ! Mais là, la société est devenue tellement violente»
Car la violence, ils la subissent au quotidien.
C’est en tout cas le sens du témoignage qu’a donné à la radio RMC Jérôme, pompier depuis 19 ans. Celui qui officie aujourd’hui dans le sud de la France a commencé comme volontaire à l’âge de 16 ans.
«J'ai déjà été agressé, pris à partie, insulté.
«Sur les réseaux sociaux aussi, on nous menace de mort.
Maintenant on ne meurt plus à cause du feu, mais on est blessé par les gens. Nous, en zone semi-rurale, on arrive souvent avant la police, donc on est en première ligne», a-t-il notamment regretté.
Maintenant on ne meurt plus à cause du feu, mais on est blessé par les gens. Nous, en zone semi-rurale, on arrive souvent avant la police, donc on est en première ligne», a-t-il notamment regretté.
Il souligne notamment la différence entre centres urbains et zones rurales : «Moi j'ai commencé à travailler dans un petit village, on a dû avoir une incivilité pendant 5-6 ans. Mais là, c'est régulier. On se fait prendre à parti. Il n'y a pas de respect.»
Il se souvient notamment du jour de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015 ; une soirée cauchemardesque pour Jérôme.
«On s'est aussi fait caillasser le soir des attentats contre Charlie Hebdo, des individus avaient mis le feu à un appartement. On est passé sous des boucliers pour aller éteindre un feu. C'était une guérilla urbaine. Les gens sont perdus, ils n'ont plus de repères. Nous on ne représente plus rien, on fait seulement rêver au 14-Juillet» a-t-il raconté.
«On s'est aussi fait caillasser le soir des attentats contre Charlie Hebdo, des individus avaient mis le feu à un appartement. On est passé sous des boucliers pour aller éteindre un feu. C'était une guérilla urbaine. Les gens sont perdus, ils n'ont plus de repères. Nous on ne représente plus rien, on fait seulement rêver au 14-Juillet» a-t-il raconté.
On en arrive à avoir une démotivation, à se demander ce qu'il va encore nous arriver quand on part au travail
Il se montre très pessimiste quant à l’avenir de sa profession : «Le métier de pompier, ça faisait rêver !
Mais là, la société est devenue tellement violente...
On sent les gens dans la détresse, on sent qu'il y a un ras-le-bol général.
On en arrive à avoir une démotivation, à se demander ce qu'il va encore nous arriver quand on part au travail.
Mais on aime ce métier, et il y a des gens qui ont besoin de nous.
Aujourd'hui dans n'importe quelle ville, on peut se faire insulter.»
Mais là, la société est devenue tellement violente...
On sent les gens dans la détresse, on sent qu'il y a un ras-le-bol général.
On en arrive à avoir une démotivation, à se demander ce qu'il va encore nous arriver quand on part au travail.
Mais on aime ce métier, et il y a des gens qui ont besoin de nous.
Aujourd'hui dans n'importe quelle ville, on peut se faire insulter.»
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