Le 16/02/2017
Olivier Damien
Le gouvernement traite aujourd’hui les violences urbaines comme d’autres combattent les feux de forêts… il laisse brûler.
Davantage préoccupé d’empêcher, y compris par les procédés les plus bas, une victoire de François Fillon ou de Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle, le gouvernement traite aujourd’hui les violences urbaines comme d’autres combattent les feux de forêt… il laisse brûler.
Les émeutes qui sévissent depuis plusieurs jours dans nos banlieues, sous les yeux et les caméras d’une presse nationale qui se fait discrète, en sont la manifestation évidente.
Incapables de gérer la situation, Cazeneuve, aussi incompétent à Matignon qu’il l’a été place Beauvau, et son clone Le Roux regardent le désordre s’installer et tâchent d’y répondre par des appels au calme – incantations illusoires d’un pouvoir finissant.
La réalité qui s’impose, à la lueur de ces événements, c’est que le pouvoir en place est dans l’incapacité de faire face à la situation.
Et pourtant, ce sont ces policiers, que l’on accable à nouveau de tous les maux, qui sont chaque jour au contact, et tentent de contenir, au mieux, des casseurs qui n’ont que faire des mésaventures de Théo, mais en profitent pour régler leurs comptes avec une société qu’ils abhorrent.
Pendant ce temps, nos candidats en campagne se gardent bien de prendre clairement position.
Il est vrai que, compte tenu de leurs propositions en matière de sécurité, on ne voit pas très bien comment ils pourraient se poser en sauveur d’une situation qui est en train d’échapper à tout contrôle.
Seule Marine Le Pen, qui a sans ambiguïté fait part de son soutien aux policiers, semble avoir compris la gravité des événements.
Elle seule paraît avoir, dans son programme, les réponses que les Français attendent, et qui sont différées depuis trop longtemps.
Car ne soyons pas dupes : l’affaire Théo n’est que la triste révélation d’une succession d’échecs en matière de politique d’immigration et de lutte contre la délinquance.
Réduire ce fait divers à la seule responsabilité d’un policier, même si elle est réelle, permet à la classe politique – celle qui gouverne depuis des décennies de s’en tirer à bon compte et de faire porter le chapeau à des fonctionnaires qui sont les fusibles d’un système perverti.
Faut-il rappeler la création (fait unique) d’un « mouvement des policiers en colère » ?
Faut-il rappeler que des signes avant-coureurs sont présents depuis longtemps pour attirer l’attention des politiques sur une situation sécuritaire qui ne cesse de se dégrader ?
La situation que trouvera le prochain président de la République en matière de sécurité intérieure est catastrophique.
Et il (ou elle) n’aura pas la possibilité de se défiler, car le point de non-retour est aujourd’hui atteint.
Mais ce ne sont pas les projets de Terra Nova, portés par les candidats de gauche – Macron compris -, qui apporteront la paix dans nos villes et nos campagnes.
Le mal est bien trop profond.
La question qui se pose, maintenant, est simple.
Laisse-t-on des pans entiers de nos villes entre les mains des dealers, des caïds et des mafias, ou bien reprend-on possession de nos quartiers pour y restaurer les lois de la République ?
Si c’est la première proposition qui est choisie, alors retirons nos forces de police et laissons la loi de la jungle prospérer.
Si, en revanche, c’est la seconde qui est retenue, sachons alors qu’il faudra du temps.
Qu’il faudra combattre pied à pied pour regagner le terrain perdu.
Et qu’à la violence, il faudra répondre par une détermination sans faille.
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