Le 17/02/2017
Il est scandaleux qu’un ancien ministre, prétendant à la fonction suprême, se permette d’accuser son pays de « crime contre l’humanité ».
Sans précipitation ni préjugés, avec le recul nécessaire à une étude objective.
Aussi est-il particulièrement choquant qu’un candidat à l’élection présidentielle, en déplacement en Algérie, déclare dans une interview à la télévision : « [La colonisation], c’est un crime. C’est un crime contre l’humanité. C’est une vraie barbarie, et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes. »
Certes, il a ensuite nuancé ce propos abrupt en ajoutant : « En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé, et je ne regrette pas cela parce qu’il y a une jolie formule qui vaut pour l’Algérie : “La France a installé les droits de l’homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire.” »
Mais il a, ainsi, révélé un défaut de sa personnalité, caractéristique de sa campagne : il nage entre deux eaux, en bon opportuniste, affirmant, avec la même apparence de candeur, tout et son contraire.
Il est scandaleux qu’un ancien ministre, prétendant à la fonction suprême, se permette d’accuser son pays de « crime contre l’humanité » dans un État étranger qui, depuis qu’il a obtenu son indépendance, ne brille pas – c’est le moins qu’on puisse dire – par sa démocratie.
Même François Hollande s’en est abstenu !
Non seulement il accomplit un acte de repentance unilatéral, mais il donne l’absolution à un régime qui s’est fondé sur la terreur et – malheureusement avec la complicité du gouvernement français de l’époque – sur l’exode de centaines de milliers de pieds-noirs et l’abandon d’innombrables harkis, livrés au massacre.
Par de tels propos, Emmanuel Macron insulte tous les Français qui ont souffert de la guerre d’Algérie, leur armée, engagée dans ce conflit par un gouvernement socialiste, les Algériens restés fidèles à la France.
Il se fait l’allié objectif du FLN qui, loin d’être humaniste, était un mouvement terroriste en quête du pouvoir, se débarrassant des indociles, fussent-ils issus de ses propres rangs, exerçant une violente pression sur la population.
Quand on veut donner des leçons de morale, on ne choisit pas pour tribune un pays étranger qui est loin d’avoir toujours respecté les droits de l’homme.
Quand on prétend gouverner l’État et rassembler, on ne lance pas des condamnations hâtives et immodérées, avec des arrière-pensées politiciennes.
C’est son droit, mais pas en attisant chez eux la haine de la France, en renforçant leur sentiment de victimisation, en dressant des obstacles à leur intégration.
Il oublie que la plupart ont été appelés en métropole pour servir les intérêts économiques qu’il défend et que les autres ont fui un régime devant lequel il vient aujourd’hui discréditer son pays.
Emmanuel Macron, qui joue au mystique, a fait preuve en cette circonstance du pire des cynismes.
Selon Paris Match, son épouse aurait confié à un ami : « Tu sais, ce n’est pas marrant de vivre avec Jeanne d’Arc. »
Loin d’être le sauveur de la France, ce sont les voix de la finance et de son ambition qu’il entend.
En Algérie, il n’a pas peaufiné sa stature internationale : il s’est tout simplement déshonoré !
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