Le 16/05/2016
J.-P. Fabre Bernadac
Que voulez-vous, il y a des alcootests pour le commun des mortels et des alcootests pour ministres ou parlementaires.
Tout le monde sait qu’il est dangereux de prendre le volant après avoir consommé trop d’alcool.
Mais il arrive à tout le monde de boire un verre de trop et de prendre quand même le volant.
Prenez garde, le code de la route est de plus en plus sévère concernant l’alcoolémie.
Du moins, il est sévère pour les personnes lambda, pour le tout venant, c’est-à-dire (entre autres) pour ceux qui ne sont pas des élus de la nation.
Mais voyons les faits : Le 8 mai, dans un quartier du Havre, un automobiliste remarque une voiture qui zigzague sur la voie publique.
Accomplissant son devoir de citoyen et redoutant un accident, il appelle le commissariat.
Rapidement une voiture de patrouille se déplace et rattrape la conductrice.
Celle-ci n’est pas n’importe qui, elle est députée de la majorité et se nomme Catherine Troallic. Comme tout le monde, elle doit alors souffler dans le ballon ; malheureusement pour elle, le résultat de l’éthylotest est d’un beau vert pomme, ce qui est loin des motivations écolos mais clairement synonyme d’un dépistage positif. Et oui, notre parlementaire est bien « pompette ».
Là vous me direz pas de problème la loi est claire : « Si le dépistage est positif ou encore, si le conducteur a refusé de s’y soumettre, le taux d’alcoolémie est vérifié soit par détection d’alcool par air expiré (éthylomètre) soit par prélèvement sanguin (prise de sang) ».
Et que risque alors au minimum la personne contrôlée positive ?
Conduire avec un taux d’alcool dans le sang égal ou supérieur à 0,5 gramme (ou 0,2 gramme, si vous avez un permis probatoire ou êtes en apprentissage) et inférieur à 0,8 gramme par litre de sang constitue une contravention.
Vous risquez les sanctions suivantes : « Une amende forfaitaire prévue pour les contraventions de 4e classe d’un montant maximum de 750 € et le retrait de 6 points du permis de conduire, Éventuellement, une suspension du permis de conduire. Ces sanctions s’appliquent même en l’absence de tout signe d’ivresse. »
On imagine l’angoisse de notre élue : son compte est bon car de plus ses deux enfants étaient à l’arrière.
Et bien pas du tout, le commissaire magnanime lui a simplement demandé de rentrer chez elle à pied, le tout sans passer par la case police ou hôpital.
Après une telle mansuétude, notre égérie a tenu à s’expliquer auprès du journal Le Havre Libre : « Je sortais de chez des amis, j’avais bu deux verres. Oui, c’est vrai, le dépistage s’est révélé positif, mais je n’étais pas en état d’ébriété; d’autres paramètres peuvent influencer sur le résultat du test. Quant au choix du commissaire de police, je pense très clairement qu’il a pris sa décision en se fondant sur mon comportement d’automobiliste et non sur ma qualité de parlementaire ».
Attention bonnes gens : si vous êtes dans les mêmes circonstances, n’essayez pas de demander aux braves policiers si « d’autres paramètres ne peuvent pas être pris en compte pour les résultats du test » ?
La réponse sera une montée directe dans le panier à salade.
Que voulez-vous, il y a des alcootests pour le commun des mortels et des alcootests pour ministres ou parlementaires avec une case « bon comportement » qui eux restent obstinément sur la couleur jaune.
Au fait, il parait que cette histoire fait rire jaune la population havraise.
Heureusement depuis pour se venger, ils ont trouvé un surnom à leur députée : « Troa litres ! »
Mais il arrive à tout le monde de boire un verre de trop et de prendre quand même le volant.
Prenez garde, le code de la route est de plus en plus sévère concernant l’alcoolémie.
Du moins, il est sévère pour les personnes lambda, pour le tout venant, c’est-à-dire (entre autres) pour ceux qui ne sont pas des élus de la nation.
Mais voyons les faits : Le 8 mai, dans un quartier du Havre, un automobiliste remarque une voiture qui zigzague sur la voie publique.
Accomplissant son devoir de citoyen et redoutant un accident, il appelle le commissariat.
Rapidement une voiture de patrouille se déplace et rattrape la conductrice.
Celle-ci n’est pas n’importe qui, elle est députée de la majorité et se nomme Catherine Troallic. Comme tout le monde, elle doit alors souffler dans le ballon ; malheureusement pour elle, le résultat de l’éthylotest est d’un beau vert pomme, ce qui est loin des motivations écolos mais clairement synonyme d’un dépistage positif. Et oui, notre parlementaire est bien « pompette ».
Là vous me direz pas de problème la loi est claire : « Si le dépistage est positif ou encore, si le conducteur a refusé de s’y soumettre, le taux d’alcoolémie est vérifié soit par détection d’alcool par air expiré (éthylomètre) soit par prélèvement sanguin (prise de sang) ».
Et que risque alors au minimum la personne contrôlée positive ?
Conduire avec un taux d’alcool dans le sang égal ou supérieur à 0,5 gramme (ou 0,2 gramme, si vous avez un permis probatoire ou êtes en apprentissage) et inférieur à 0,8 gramme par litre de sang constitue une contravention.
Vous risquez les sanctions suivantes : « Une amende forfaitaire prévue pour les contraventions de 4e classe d’un montant maximum de 750 € et le retrait de 6 points du permis de conduire, Éventuellement, une suspension du permis de conduire. Ces sanctions s’appliquent même en l’absence de tout signe d’ivresse. »
On imagine l’angoisse de notre élue : son compte est bon car de plus ses deux enfants étaient à l’arrière.
Et bien pas du tout, le commissaire magnanime lui a simplement demandé de rentrer chez elle à pied, le tout sans passer par la case police ou hôpital.
Après une telle mansuétude, notre égérie a tenu à s’expliquer auprès du journal Le Havre Libre : « Je sortais de chez des amis, j’avais bu deux verres. Oui, c’est vrai, le dépistage s’est révélé positif, mais je n’étais pas en état d’ébriété; d’autres paramètres peuvent influencer sur le résultat du test. Quant au choix du commissaire de police, je pense très clairement qu’il a pris sa décision en se fondant sur mon comportement d’automobiliste et non sur ma qualité de parlementaire ».
Attention bonnes gens : si vous êtes dans les mêmes circonstances, n’essayez pas de demander aux braves policiers si « d’autres paramètres ne peuvent pas être pris en compte pour les résultats du test » ?
La réponse sera une montée directe dans le panier à salade.
Que voulez-vous, il y a des alcootests pour le commun des mortels et des alcootests pour ministres ou parlementaires avec une case « bon comportement » qui eux restent obstinément sur la couleur jaune.
Au fait, il parait que cette histoire fait rire jaune la population havraise.
Heureusement depuis pour se venger, ils ont trouvé un surnom à leur députée : « Troa litres ! »
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