Un squat occupé à Nantes par une cinquantaine de migrants africains a été la cible d'un jet de cocktails molotov dans la nuit de samedi à dimanche, provoquant un début d'incendie, mais sans faire de blessé, a-t-on appris auprès de leur comité de soutien.
Vers minuit samedi, deux engins incendiaires ont été lancés par un ou plusieurs inconnus par une fenêtre de la maison du quartier Chantenay, que les migrants occupent depuis près d'un an.
Quatre d'entre eux ont réussi à éteindre le feu avec de l'eau et des couvertures.
Sur place, des traces de suie étaient visibles dimanche à une fenêtre extérieure et à l'intérieur de la pièce atteinte par l'engin incendiaire, où régnait une forte odeur de brûlé, selon le quotidien
Ouest-France, qui a révélé l'affaire.
"Il a voulu nous tuer"
Le Collectif de soutien aux expulsés de la rue des Stocks a dénoncé dimanche une "agression criminelle et xénophobe, qui s’inscrit dans une suite d’actes de plus en plus violents à l’encontre des migrants : inscriptions racistes, poses de cadenas sur les portes d’un squat et dégradations diverses à l’encontre des associations qui soutiennent les migrants".
"Celui qui a fait ça, il a voulu nous tuer", a témoigné un des occupants cité par le quotidien.
Mais en l'absence de plainte des occupants, le préfet a indiqué avoir demandé à la police de se rendre sur place afin de réaliser toutes les constatations utiles à l’enquête et qu'il a signalé ces faits au procureur de Nantes.
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