Réflexions sur l'actualité et la
politique Française.
Avec quelques exceptions sur le reste du monde.
Immigration, invasion, colonisation, islamisation, révolution.Covid
La presse étrille l'exécutif qui, à un mois des régionales, multiplie rétropédalages et ajournements alors que le pays a désespérément besoin de réformes.
Il y a enfin l'annonce d'une réforme du Code du travail en demi-teintes. À quelques semaines des régionales, il semble que le gouvernement ait enclenché la marche arrière. Une attitude qui irrite les éditorialistes ce mercredi 4 novembre. Le Figaro (Gaëtan de Capèle)
« Dans une France malade de son immobilisme, il y a peut-être plus grave que ne pas réformer... c'est faire semblant de réformer.
Pour un résultat identique - la poursuite de notre déclassement économique -, cela consiste à bercer le pays d'illusions avec la satisfaction du devoir accompli. [...]
Le projet de réforme du Code du travail s'annonce, hélas, de la même veine.
Annoncée à grand fracas après le constat unanime que notre surréglementation sociale détruit l'emploi plus qu'elle ne le protège, la promesse d'un grand big bang a d'ores et déjà été enterrée par le chef de l'État : avant même de discuter, il est interdit de toucher aux 35 heures, au contrat de travail et au smic.
C'est-à-dire à tout ce qui plombe la compétitivité des entreprises et entrave l'embauche de salariés.
Cet art consommé de ne rien faire n'empêchera pas François Hollande de revendiquer une statue de grand réformateur.
Mais la France, elle, en sera toujours au même point. »
L'Opinion (Rémi Godeau)
« [...] Désormais, pour l'exécutif, gouverner, c'est ajourner. Sur la fiscalité, le recul tient lieu de politique. Sur le social, l'ambition est inversement proportionnelle à l'emphase du discours. Le compte personnel d'activité sonne creux ; la refonte du Code du travail est d'avance si corsetée qu'elle ne pourra qu'être modeste, réduite à des pistes. Chômage, déficit, croissance, sécurité... partout l'urgence, mais pour le redressement, les Français sont priés d'attendre le printemps 2017. Qui s'en étonnera vraiment ? De chez Lucette à Pékin, de La Havane à La Courneuve, François Hollande n'a que cette date en tête : 2017. C'est son horizon, son obsession. Et il ne fait plus de doute que le chef de l'État suit avec méthode le petit bréviaire du président candidat à sa propre réélection, une pantomime usée de la Ve République. [...]"
Le Courrier Picard (Daniel Muraz)
« [...] Quelle crédibilité accorder à un exécutif qui ne semble plus agir que sous la pression ou dans l'urgence ? Comment justifier qu'une mesure fiscale, certes prise par le gouvernement Sarkozy, n'ait pas été corrigée depuis trois ans (et encore ce “dégrèvement” n'est-il que provisoire) ? Inversement, quelle logique à repousser maintenant une réforme complexe [la réforme de la dotation des collectivités territoriales, NDLR], trois mois après l'avoir mise en route dans la précipitation ? Cette nouvelle volte-face risque surtout d'être interprétée comme un signe de désarroi, voire de panique au sommet de l'État, à l'approche d'échéances électorales difficiles à négocier. Face à l'écueil des régionales, il peut paraître temps d'arrondir les angles et de modifier le cap afin d'éviter de sombrer comme le Titanic. À moins, peut-être, qu'il ne soit déjà plus temps. Et que la dotation globale de confiance accordée à ce gouvernement et à ce président soit passablement entamée. »
Le Républicain Lorrain (Xavier Brouet)
« Quand ça veut pas, ça veut pas ! Lucette en dommage collatéral de la visite de Hollande à Vandœuvre. Un vilain bug fiscal venu anéantir l'effet psychologique escompté de la baisse des impôts. L'appel - inédit ! - à l'insoumission civique du secrétaire d'État au Budget, Christian Eckert. Et puis, hier, l'annonce du report d'un an de la réforme du financement des collectivités... Entre vitesse et précipitation, l'exécutif écope et colmate les voies d'eau d'une embarcation percée comme une passoire. À un mois seulement des régionales, cette impression de bricolage au sommet n'augure rien de bon pour la majorité présidentielle. [...]"
Ouest France (Michel Urvoy)
« [...] Il ne s'agit pas de démontrer que la gauche est nulle et que la droite serait géniale : l'une et l'autre rivalisent de trouvailles qui augmentent et obscurcissent une fiscalité à laquelle personne ne comprend plus rien. Même les meilleurs experts du Parlement ne voient plus venir les conséquences collatérales de mesures passées, d'empilements inextricables, de correctifs aux correctifs. [...] L'urgence électorale oblige à improviser. Le poids des déficits conduit à poser des rustines. Les couacs de Bercy mettent le pouvoir en porte à faux à cinq semaines des élections régionales. [...]"
Paris Normandie (Stéphane Siret)
« L'approche d'élections ferait-elle tourner la tête de nos dirigeants ou de ceux qui aspirent à le devenir, quand ce n'est pas le redevenir ? À gauche et à droite, c'est un festival ! Pressé par sa majorité de revoir sa politique fiscale, l'État fait machine arrière et remboursera de modestes retraités injustement taxés. Hier, c'est Manuel Valls qui annonce, face à la grogne des maires et des élus socialistes, très chafouins à un mois des régionales, que la réforme des dotations aux communes attendra... Et à droite, Nicolas Sarkozy entonne de nouveau son credo sécuritaire. Lui qui avait supprimé tant de postes de policiers propose maintenant une batterie de mesures pour renforcer la sécurité des Français, estimant que l'autorité de l'État est bafouée. Si la recette avait pris avant son élection de 2007, Nicolas Sarkozy a la mémoire courte... [...] »
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