Le 03/05/2015
Des faits troublants apparaissent.
Déjà, il y a un an, ces activistes féministes avaient tenté de perturber le cortège du FN.
Cette année, leurs actions ont été plus visibles et plus conséquentes.
Elles ont d’abord essayé de troubler le dépôt de gerbe devant la statue de Jeanne d’Arc.
Puis, au moment où Marine Le Pen entamait son discours, trois Femen, seins nus et perruques blondes, surgirent sur le balcon d’une chambre du Grand Hôtel donnant sur la place de l’Opéra et déployèrent deux banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Heil Le Pen ».
Interrompant à l’aide d’un mégaphone la présidente du FN, elles ne furent maîtrisées et évacuées par des membres du DPS (service d’ordre du FN) qu’après de longues minutes.
Ceux-ci mirent fin à l’épisode en escaladant le balcon à partir d’une chambre contiguë.
Cette action n’aurait pas un très grand intérêt si elle n’amenait pas à se poser une question sur le rôle des services de police : comment se fait-il que ces derniers, sur leur garde suite aux contestations de l’année précédente, n’aient pas pu empêcher de tels agissements ?
Quand on creuse plus cette question, des faits troublants apparaissent :
Il n’y avait, cette année, pour encadrer la manifestation du FN, que des compagnies de CRS.
Aucun escadron de gendarmerie mobile n’était présent autour de l’Opéra.
Lorsqu’on sait que plus de la moitié des gendarmes votent, lors des élections, pour le mouvement patriote alors que les CRS, eux, sont syndiqués, on peut se demander si ce redéploiement des forces n’était pas voulu.
Place de l’Opéra, les barrages de CRS étaient tournés non vers l’extérieur d’où pouvait provenir le danger mais vers l’intérieur, vers le cortège lui-même.
Difficile, dans ces conditions, d’intercepter des éléments perturbateurs.
Les gens de la DCRI savaient obligatoirement que les Femen allaient troubler l’allocution.
Il était facile, vu la position géographique du Grand Hôtel face à la place, de se douter qu’une chambre leur servirait de camp de base.
Pourtant, la police n’a pas demandé au concierge de lui signaler les faits et gestes de personnes jeunes de sexe féminin prenant une chambre avec balcon pour le 1er mai.
De même, la police n’a pas fait surveiller les baies vitrées et aucun agent en civil n’était à proximité de l’endroit puisque au bout de dix minutes, ce sont les gens du service d’ordre qui sont intervenus.
Voilà qui, avouez-le, frise l’incompréhension ou plutôt sent la manipulation à plein nez.
Car le gouvernement, en laissant se dérouler cette action, savait le coup gagnant : si les Femen étaient laissées libres d’agir et ne rencontraient pas de résistance, elles empêchaient la présidente du Front de prononcer son discours ou le rendaient inaudible.
Si les gens du service d’ordre réduisaient au silence les perturbatrices, ce sont leurs violences qui étaient mises en avant.
Facile, en effet, d’imaginer que les Femen ne se laisseraient pas embarquer, sous l’œil des caméras, sans résister.
À partir de là, il était tout naturel, pour Manuel Valls, de critiquer le « spectacle effrayant d’une extrême droite qui ne change pas ».
Dommage que Jean-Marie n’était plus présent.
Lui aurait parlé avec humour de « beau monde au balcon » !
Cette année, leurs actions ont été plus visibles et plus conséquentes.
Elles ont d’abord essayé de troubler le dépôt de gerbe devant la statue de Jeanne d’Arc.
Puis, au moment où Marine Le Pen entamait son discours, trois Femen, seins nus et perruques blondes, surgirent sur le balcon d’une chambre du Grand Hôtel donnant sur la place de l’Opéra et déployèrent deux banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Heil Le Pen ».
Interrompant à l’aide d’un mégaphone la présidente du FN, elles ne furent maîtrisées et évacuées par des membres du DPS (service d’ordre du FN) qu’après de longues minutes.
Ceux-ci mirent fin à l’épisode en escaladant le balcon à partir d’une chambre contiguë.
Cette action n’aurait pas un très grand intérêt si elle n’amenait pas à se poser une question sur le rôle des services de police : comment se fait-il que ces derniers, sur leur garde suite aux contestations de l’année précédente, n’aient pas pu empêcher de tels agissements ?
Quand on creuse plus cette question, des faits troublants apparaissent :
Il n’y avait, cette année, pour encadrer la manifestation du FN, que des compagnies de CRS.
Aucun escadron de gendarmerie mobile n’était présent autour de l’Opéra.
Lorsqu’on sait que plus de la moitié des gendarmes votent, lors des élections, pour le mouvement patriote alors que les CRS, eux, sont syndiqués, on peut se demander si ce redéploiement des forces n’était pas voulu.
Place de l’Opéra, les barrages de CRS étaient tournés non vers l’extérieur d’où pouvait provenir le danger mais vers l’intérieur, vers le cortège lui-même.
Difficile, dans ces conditions, d’intercepter des éléments perturbateurs.
Les gens de la DCRI savaient obligatoirement que les Femen allaient troubler l’allocution.
Il était facile, vu la position géographique du Grand Hôtel face à la place, de se douter qu’une chambre leur servirait de camp de base.
Pourtant, la police n’a pas demandé au concierge de lui signaler les faits et gestes de personnes jeunes de sexe féminin prenant une chambre avec balcon pour le 1er mai.
De même, la police n’a pas fait surveiller les baies vitrées et aucun agent en civil n’était à proximité de l’endroit puisque au bout de dix minutes, ce sont les gens du service d’ordre qui sont intervenus.
Voilà qui, avouez-le, frise l’incompréhension ou plutôt sent la manipulation à plein nez.
Car le gouvernement, en laissant se dérouler cette action, savait le coup gagnant : si les Femen étaient laissées libres d’agir et ne rencontraient pas de résistance, elles empêchaient la présidente du Front de prononcer son discours ou le rendaient inaudible.
Si les gens du service d’ordre réduisaient au silence les perturbatrices, ce sont leurs violences qui étaient mises en avant.
Facile, en effet, d’imaginer que les Femen ne se laisseraient pas embarquer, sous l’œil des caméras, sans résister.
À partir de là, il était tout naturel, pour Manuel Valls, de critiquer le « spectacle effrayant d’une extrême droite qui ne change pas ».
Dommage que Jean-Marie n’était plus présent.
Lui aurait parlé avec humour de « beau monde au balcon » !
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