Charente-Maritime: Des «zadistes» investissent le futur site d'un incinérateur de déchets.

Créé le 31.12.2014 à 17:25
Mis à jour le 31.12.2014 à 18:10

 J.M. avec AFP

 

SOCIETE Des opposants à la construction d'un futur incinérateur de déchets ménagers à Echillais (Charente-Maritime) ont décidé d'occuper le site...   

Des opposants au futur incinérateur de déchets ménagers d'Échillais (Charente-Maritime), dont la construction a été validée par l'État à la mi-octobre, ont décidé d'occuper le site avec la volonté d'y créer une nouvelle zone à défendre (ZAD).

«Plusieurs dizaines de particuliers sont déjà venus nous donner de la nourriture ou des palettes pour construire des cabanes», a indiqué Camille Guillaume, étudiant en informatique de 22 ans arrivé avec une dizaine d'autres militants dès mardi à Échillais, commune de la périphérie de Rochefort-sur-Mer.

Des «zadistes» de Notre-Dame-des-Landes

Dès 3 heures ce mercredi matin, des militants venus essentiellement de La Rochelle mais aussi de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont planté une première tente, au niveau du centre de compostage, à quelques mètres de l'actuel incinérateur, a constaté un journaliste de Sud-Ouest.

Les opposants, qui comptent dans leurs rangs une dizaine d'activistes pour l'instant, ont dit vouloir rester jusqu'à l'ouverture de «discussions» avec les membres du Syndicat intercommunautaire du littoral (SIL), porteur du projet.

«Un superincinérateur surdimensionné»

Sur place, deux élus d'opposition locale sont venus apporter leur soutien aux manifestants.
«Dès le départ, ce super incinérateur a été surdimensionné», a dénoncé Roland Lopez, également membre du collectif Pays rochefortais alert', qui conteste l'utilité du projet et milite pour un meilleur recyclage des déchets.

«Les habitants des cinq établissements publics de coopération intercommunale produisent 30.000 tonnes de déchets, or ce futur équipement est calibré pour 75.000 tonnes.
Nous demandons pourquoi», a-t-il ajouté.
 

La préfète du département, Béatrice Abollivier, a signé le 15 octobre l'arrêté autorisant le SIL à exploiter le futur incinérateur, dernière étape réglementaire avant le début de la construction de l'ouvrage par Vinci.