Non seulement le PS ne récupérera aucun électeur, mais il n’empêchera pas ceux qui lui restent de s’interroger et surtout de douter.
Jean-Christophe Cambadélis a annoncé, fin novembre sur Europe 1, que le PS préparait une contre-offensive contre le FN.
Pour cela, un « dispositif » va être mis en place.
Celui-ci consiste à décortiquer le FN.
Premières conclusions : le FN serait « difficilement saisissable », à multiples facettes et, selon les circonstances, « très xénophobe, très social, très anti-élite ».
Nous sommes dans la réflexion de haute volée.
Mettons de côté l’argument concernant la xénophobie, totalement éculé.
Sur les deux autres points, le dirigeant socialiste ferait mieux de s’interroger sur son propre parti, celui des élites pistonnées, des politiques antisociales, de la faillite économique et du désordre généralisé.
Quand il parle de « parti mutant » à propos du FN, il pourrait faire preuve de davantage de retenue, étant donné que le PS – tout comme l’UMP – renie systématiquement ses promesses de campagne une fois arrivé au pouvoir.
Alors, que penser de cette tocade socialiste ?
Le PS en est-il réduit à faire de la publicité au FN qui, du coup, apparaît comme son principal adversaire ?
S’agit-il de faire la promotion du FN, au détriment d’une UMP par ailleurs déjà mal en point ?
Cambadélis veut sans doute reprendre la recette mitterrandienne qui consistait, dans l’esprit de son promoteur, à faire mousser l’extrême droite pour gêner la droite.
Quelle que soit l’hypothèse retenue, l’initiative du premier secrétaire du PS est une bévue supplémentaire.
Il ne croit même pas à son initiative.
Pour preuve, il n’a pas choisi, pour l’aider dans sa mission, un intellectuel renommé ou une personnalité politique ayant réussi à contenir le FN.
Il s’est rabattu sur Madame Elsa Di Méo, obscure tête de liste socialiste aux dernières élections municipales à Fréjus.
Après avoir réalisé un piètre score au premier tour, elle avait préféré ne pas se maintenir au second.
Et autant ne pas s’attarder sur son analyse indigente du FN municipal.
L’initiative de M. Cambadélis est donc anachronique et inadaptée, comme généralement les prises de position idéologiques du PS.
Il n’a pas saisi que si le FN était « mutant », la vieille rengaine du « ¡No pasarán! » était forcément rouillée.
À force de tout plaquer sur une grille de lecture obsolète, il perd toute crédibilité et rien ne plaît moins aux électeurs que des politiciens dépassés.
Non seulement le PS ne récupérera aucun électeur, mais il n’empêchera pas ceux qui lui restent de s’interroger et surtout de douter.
Ce parti est actuellement dans la situation du PCF des années 80.
Il perd son soutien populaire, par pans entiers.
Cela met son existence en péril. Or, plutôt que de se régénérer, pour limiter les dégâts, il s’enferre dans un archaïsme qui va accentuer sa chute.
Les Français attendent des résultats, notamment en matière économique.
Ils n’ont donc plus la patience de subir des discours hors d’âge.
Pour cela, un « dispositif » va être mis en place.
Celui-ci consiste à décortiquer le FN.
Premières conclusions : le FN serait « difficilement saisissable », à multiples facettes et, selon les circonstances, « très xénophobe, très social, très anti-élite ».
Nous sommes dans la réflexion de haute volée.
Mettons de côté l’argument concernant la xénophobie, totalement éculé.
Sur les deux autres points, le dirigeant socialiste ferait mieux de s’interroger sur son propre parti, celui des élites pistonnées, des politiques antisociales, de la faillite économique et du désordre généralisé.
Quand il parle de « parti mutant » à propos du FN, il pourrait faire preuve de davantage de retenue, étant donné que le PS – tout comme l’UMP – renie systématiquement ses promesses de campagne une fois arrivé au pouvoir.
Alors, que penser de cette tocade socialiste ?
Le PS en est-il réduit à faire de la publicité au FN qui, du coup, apparaît comme son principal adversaire ?
S’agit-il de faire la promotion du FN, au détriment d’une UMP par ailleurs déjà mal en point ?
Cambadélis veut sans doute reprendre la recette mitterrandienne qui consistait, dans l’esprit de son promoteur, à faire mousser l’extrême droite pour gêner la droite.
Quelle que soit l’hypothèse retenue, l’initiative du premier secrétaire du PS est une bévue supplémentaire.
Il ne croit même pas à son initiative.
Pour preuve, il n’a pas choisi, pour l’aider dans sa mission, un intellectuel renommé ou une personnalité politique ayant réussi à contenir le FN.
Il s’est rabattu sur Madame Elsa Di Méo, obscure tête de liste socialiste aux dernières élections municipales à Fréjus.
Après avoir réalisé un piètre score au premier tour, elle avait préféré ne pas se maintenir au second.
Et autant ne pas s’attarder sur son analyse indigente du FN municipal.
L’initiative de M. Cambadélis est donc anachronique et inadaptée, comme généralement les prises de position idéologiques du PS.
Il n’a pas saisi que si le FN était « mutant », la vieille rengaine du « ¡No pasarán! » était forcément rouillée.
À force de tout plaquer sur une grille de lecture obsolète, il perd toute crédibilité et rien ne plaît moins aux électeurs que des politiciens dépassés.
Non seulement le PS ne récupérera aucun électeur, mais il n’empêchera pas ceux qui lui restent de s’interroger et surtout de douter.
Ce parti est actuellement dans la situation du PCF des années 80.
Il perd son soutien populaire, par pans entiers.
Cela met son existence en péril. Or, plutôt que de se régénérer, pour limiter les dégâts, il s’enferre dans un archaïsme qui va accentuer sa chute.
Les Français attendent des résultats, notamment en matière économique.
Ils n’ont donc plus la patience de subir des discours hors d’âge.
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