Créé : 30-08-2013 12:46
C'est le dossier qui a empoisonné le gouvernement pendant l'été : la réforme pénale, qui a opposé la garde des Sceaux Christiane Taubira à son homologue Manuel Valls. Prié de trancher entre les deux, François Hollande a donné ce vendredi son verdict. Dans les faits, c'est Christiane Taubira qui sort gagnante.
La réforme est censée désengorger les prisons, qui battent régulièrement des records de surpopulation, tout en luttant contre la récidive.
Un équilibre difficile à trouver, surtout quand au sein du même gouvernement Hollande a voulu réunir Manuel Valls, chantre de l'ordre Républicain, sur sa droite, et Christiane Taubira sur sa gauche.
Ce dernier, opposé au texte, s'en était remis au Président dans une lettre, diffusée par Le Monde.
Taxée de "laxisme", critiquée par certains magistrats et organisations de policiers mais surtout l'opposition, Christiane Taubira a tenu bon, et Hollande lui a donné raison.
La fin du "laxisme", pour Ayrault
Tout d'abord sur la suppression des peines planchers : Manuel Valls s'était farouchement élevé contre la suppression de ce mécanisme, mis en place par Nicolas Sarkozy en 2007.
Sa suppression était pourtant une promesse de campagne du candidat Hollande.
La voilà donc tenue : "les peines plancher, je les ai contestées pour leur caractère automatique et leurs conséquences.
Non seulement elles sont contraires au principe d'individualisation de la sanction, mais loin d'empêcher la récidive, celle-ci a triplé de 2004 à 2011", justifie le chef de l'Etat au Monde, dans son édition de samedi.
Autre nouveauté, souhaitée également par la ministre de la Justice et validée par le président : la suppression des peines automatiques et de l'aménagement automatique des peines.
Une mesure, là encore, très contestée.
Le gouvernement le sait, et veut à tout prix éviter de se voir reprocher un manque de fermeté, au moment même où les Français réclament justement plus de sévérité à l'égard des délinquants.
Depuis le perron de l'Elysée ce vendredi midi, le Premier ministre l'a assuré : cette réforme pénale met fin à la "politique de l'affichage et du laxisme" menée durant le précédent quinquennat, promettant "le renforcement des personnels de suivi et la construction de places de prison".
Enfin, pour éviter "les sorties sèches" de prison, "sans accompagnement, ni suivi, ni surveillance", le président a annoncé la création d'une nouvelle peine, que Christiane Taubira a baptisée la "contrainte pénale".
Pour certains délits, pas de prison mais "le contrôle du condamné", a-t-il expliqué, sans pour le moment donner plus de détails.
La réforme est censée désengorger les prisons, qui battent régulièrement des records de surpopulation, tout en luttant contre la récidive.
Un équilibre difficile à trouver, surtout quand au sein du même gouvernement Hollande a voulu réunir Manuel Valls, chantre de l'ordre Républicain, sur sa droite, et Christiane Taubira sur sa gauche.
Ce dernier, opposé au texte, s'en était remis au Président dans une lettre, diffusée par Le Monde.
Taxée de "laxisme", critiquée par certains magistrats et organisations de policiers mais surtout l'opposition, Christiane Taubira a tenu bon, et Hollande lui a donné raison.
La fin du "laxisme", pour Ayrault
Tout d'abord sur la suppression des peines planchers : Manuel Valls s'était farouchement élevé contre la suppression de ce mécanisme, mis en place par Nicolas Sarkozy en 2007.
Sa suppression était pourtant une promesse de campagne du candidat Hollande.
La voilà donc tenue : "les peines plancher, je les ai contestées pour leur caractère automatique et leurs conséquences.
Non seulement elles sont contraires au principe d'individualisation de la sanction, mais loin d'empêcher la récidive, celle-ci a triplé de 2004 à 2011", justifie le chef de l'Etat au Monde, dans son édition de samedi.
Autre nouveauté, souhaitée également par la ministre de la Justice et validée par le président : la suppression des peines automatiques et de l'aménagement automatique des peines.
Une mesure, là encore, très contestée.
Le gouvernement le sait, et veut à tout prix éviter de se voir reprocher un manque de fermeté, au moment même où les Français réclament justement plus de sévérité à l'égard des délinquants.
Depuis le perron de l'Elysée ce vendredi midi, le Premier ministre l'a assuré : cette réforme pénale met fin à la "politique de l'affichage et du laxisme" menée durant le précédent quinquennat, promettant "le renforcement des personnels de suivi et la construction de places de prison".
Enfin, pour éviter "les sorties sèches" de prison, "sans accompagnement, ni suivi, ni surveillance", le président a annoncé la création d'une nouvelle peine, que Christiane Taubira a baptisée la "contrainte pénale".
Pour certains délits, pas de prison mais "le contrôle du condamné", a-t-il expliqué, sans pour le moment donner plus de détails.
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