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dimanche 19 janvier 2025

Soros et Musk : deux milliardaires, deux idéologues…deux méthodes

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Ils sont tous les deux riches à milliards. Ils planent tous les deux bien au-dessus des frontières et des patries charnelles.

 L’un vient de Hongrie, l’autre d’Afrique du Sud, et tous deux sont américains. Aucun d’eux n’a de goût pour le star-system ou l’ostentation. Et tous deux sont supérieurement intelligents. Les points communs s’arrêtent là, car George Soros et Elon Musk sont sur deux longueurs d’onde, deux planètes même, pourrait-on dire, complètement différentes.

Depuis des dizaines d’années, George Soros milite pour ce qu’il appelle une « société ouverte ». C’est un vocable poli et commode pour désigner l’absence de frontières, la promotion du progressisme sociétal, du wokisme, des musulmans du CCIF ou de la dépénalisation de la drogue. Ami des démocrates américains, figure clivante qui regroupe contre lui toutes les droites nationales d’Europe, Soros est devenu un épouvantail. Musk est son exact opposé, son négatif. Lui, il milite pour une société traditionnelle et à la pointe de la technologie, soutient Israël et finance la lutte contre les woke - dont il considère qu’ils lui ont volé l’un de ses douze enfants, qui a fait une « transition de genre » il y a quelques années, et que le milliardaire considère comme mort. Musk finance autant les républicains que Soros les démocrates.

Et puis, surtout, il y a une différence majeure : les modes d’action. Tout ce que fait Soros est en sous-main, sinon caché en tout cas discret. On ne découvre son passage ou son implication qu’après coup. George Soros a toujours privilégié les circuits complexes, les coups à plusieurs bandes. Elon Musk, lui, hurle ce qu’il va faire et le publie, plusieurs fois par jour, sur les réseaux sociaux. Il traite de « fillette » le Premier ministre du Canada, envoie bouler ceux qui se drapent dans des éléments de langage de pacotille et partage des posts écrits par des comptes que la bien-pensance qualifie de « controversés » ou « problématiques ». Quelle stratégie est la meilleure ? L’histoire jugera. Il semble toutefois que, ces jours-ci, elle tourne en faveur de Musk.

Soros a été décoré par Biden de la plus haute distinction civile des Etats-Unis. C’est ce que l’on pourrait appeler un César d’honneur. Mais en même temps, son étoile pâlit. Musk, lui, après avoir été conchié par une caste politico-médiatique très sûre de sa victoire reçoit les allégeances d’un Mark Zuckerberg, qui a attendu la victoire de Trump et son orchestre pour découvrir qu’en définitive, il n’avait jamais aimé la censure gauchiste sur Facebook, ni son cortège de fact-checkers. Le style direct et les phrases claires, publiées devant tout le monde, permettent aussi de révéler des scandales. Musk vient de relayer un scandale qui avait eu lieu en 2013 au Royaume-Uni, celui des gangs de pédophiles pakistanais. Cette histoire immonde et « systémique » avait été étouffée par la police et la justice, de peur qu’on ne les accuse de racisme. Tous les journalistes qui en avaient parlé jusqu’ici avaient été ostracisés, incarcérés (comme l’activiste Tommy Robinson poursuivi pour avoir « diffamé » un réfugié syrien). Musk, lui, a provoqué une telle tempête en publiant cela sur X que la chambre des Communes vient de diligenter une enquête sur l’affaire. Face aux accusations d’ingérence, le député Guillaume Bigot a cité cette phrase impeccable de Giorgia Meloni : « L’ingérence, ce n’est pas Musk, c’est Soros »… On dirait que le vent tourne…

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