Translate

mardi 28 janvier 2025

Mort d’Elias : « Les suspects sont des clients fidèles du commissariat »

@BVoltaire 
 
 @BVoltaire

 

Un reste de Rubalise™, une peluche accrochée au grillage, des fleurs par dizaines et un mot qui résume l'exaspération commune : « N’oublions pas Élias. Par respect pour sa mémoire, prenons les mesures qui s’imposent. Ne banalisons plus la violence. »

 Devant les grilles du stade Jules-Noël (Paris XIVe), à quelques mètres de l'endroit où le jeune Élias, 14 ans, a été mortellement poignardé, ce 24 janvier, pour avoir refusé de donner son téléphone, l’émotion est encore intense, en ce lundi. La veille, en fin de journée, l’un des deux mineurs interpellés et placés en garde à vue pour extorsion suivie de mort a reconnu avoir porté le coup mortel. Après Thomas, poignardé lors d’un bal populaire à Crépol, Philippine, tuée à la sortie de son université, et maintenant Élias, agressé mortellement à la fin de son entraînement de football, les Français expriment leur tristesse et leur colère. Nombreux sont ceux qui, sur les réseaux sociaux, s’interrogent sur le profil des deux mineurs suspectés d’être responsables de la mort du jeune footballeur.

Connus des services de police

La nouvelle est tombée très vite et ne semble pas avoir surpris grand monde. Les deux mineurs, âgés de 16 et 17 ans, interpellés quelques heures après l’agression mortelle contre Élias, sont connus des services de police et de la justice. Le premier, âgé de 16 ans, est connu pour des faits de vol, vol avec violence et vol en réunion. Le second, celui qui a reconnu avoir porté le coup mortel contre Élias, est quant à lui connu pour des faits de vols, extorsions avec violence et port d’arme blanche.

L’un des deux avait d’ailleurs fait l’objet d’une mesure éducative, en décembre 2023. Comme nous le confie une source proche du dossier, « les deux garçons sont des clients fidèles du commissariat ». « Quand les unités de la BAC (brigade anti-criminalité) ont reçu la description des individus et pris connaissance du mode opératoire, ils ont rapidement su qui étaient les auteurs et où se rendre pour les interpeller », poursuit cette source.

Ces deux adolescents ont par ailleurs été présentés à un juge le 30 octobre 2024 pour une affaire de vols avec violence. Ils devaient comparaître au mois de juin prochain devant le tribunal pour mineurs. Dans l’attente de leur audience, il leur était interdit d’entrer en contact ou de se retrouver. Une interdiction que les deux garçons, qui vivent dans la même résidence, n’auront pas respectée bien longtemps…

Au-delà de leur pedigree judiciaire, si l’identité de ces deux garçons ne peut être révélée du fait de leur minorité, leur description physique est, quant à elle, connue. Comme le rapporte Valeurs actuelles, le plus jeune des deux suspects est décrit comme mesurant environ 1,80 mètre et de « type africain » avec des cheveux « courts crépus ». Le jour de l’agression, il aurait porté des vêtements sombres, des baskets noires et un blouson sans manche de la même couleur. Son acolyte, celui qui a reconnu être l’auteur du coup mortel, est, quant à lui, décrit comme de corpulence mince, serait de « type antillais », cheveux « dread court », portant lui aussi une tenue sombre. Ils seraient tous les deux nés en France et de nationalité française.

Aidés par les services sociaux

Ces deux mineurs sont également connus des services sociaux et municipaux. En effet, comme le rapporte Le Parisien, fin 2023, grâce aux services sociaux et aux associations sportives, la mairie avait « identifié cinq jeunes » suspectés d'être les auteurs de multiples dégradations et de troubles dans le quartier et aux abords du stade Jules-Noël. « On leur a apporté un soutien éducatif, on a aidé leur famille et, depuis, tout va mieux ! », expliquait, à l'époque, le maire écologiste du XIVe arrondissement. Deux des cinq jeunes bénéficiaires de ces aides seraient les agresseurs présumés d’Élias, expliquent nos confrères. Contactée par nos soins pour connaître la réalité des aides apportées à ces jeunes et à leur famille - simple aide éducative, logement social ou autre ? -, la mairie du XIVe arrondissement de Paris n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.

Comme le résume une source proche de l’affaire, « il y a un vrai sentiment d’exaspération chez les policiers. Ils interpellent toujours les mêmes individus qui sont rapidement relâchés. Ils ne comprennent pas que la justice, et notamment la justice des mineurs, ne fasse pas son travail. Pourquoi, par exemple, ces deux jeunes n’ont-ils pas fait l’objet d’une mesure d’enfermement dans l’attente de leur comparution ? » Un sentiment partagé, malheureusement, par de nombreux Français…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.