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mercredi 29 novembre 2023

[Tribune] Romans-sur-Isère : Libérez les prisonniers politiques !


 

 Jean-Yves Le Gallou 28 novembre 2023

 

Mathieu Bock-Côté vient de publier un essai important : Le totalitarisme sans le goulag (Presses de la Cité). 

 

Il y montre l’ensemble des moyens de coercition utilisés par le « régime diversitaire », le régime qui veut imposer la dictature des minorités, en Occident. Les esprits modérés – ou conformistes – se rassureront : on ne peut pas parler de dictature, en France, puisqu’on bénéficie de la liberté d’expression et que les opposants ne vont pas en prison. Voire ! La kyrielle d’interdictions du ministre de l’Intérieur Darmanin, le pire ministre de l’Intérieur depuis soixante ans au regard de l’explosion de la délinquance comme du respect des libertés, conduit à émettre des doutes : d’ailleurs, dans les classements internationaux sur les libertés, la France plonge 42e à l’indice des libertés humaines du think tank américain Cato Institute - ce qui la place dernier pays d’Europe de l’Ouest.

Prisonniers politiques

Mais depuis le 27 novembre, le régime a changé de nature en embastillant six jeunes qui avaient participé - ou tenté de participer - à une manifestation dans le quartier de la Monnaie de Romans-sur-Isère d’où sont partis la plupart des meurtriers présumés de Thomas. On peut approuver ou non leurs idées, condamner ou non leur démarche, il n’en reste pas moins vrai que ce sont des prisonniers politiques.

Et ce, dans un double sens. D’abord, il ne fait pas de doute que les délits qui leur sont reprochés ont été commis dans le cadre d’une action politique. Gérald Darmanin le reconnaît d’ailleurs explicitement en les affublant de l’étiquette fourre-tout d’« ultra-droite » qui permet de tout interdire ou poursuivre : un colloque intellectuel, un hommage à des morts, une commémoration officielle (Jeanne d’Arc) ou des manifestations.



Ensuite, au regard de la définition donnée du prisonnier politique par le Conseil de l’Europe. En tout cas, s’agissant du troisième critère : « Pour des raisons politiques, la durée de la détention ou ses conditions sont manifestement disproportionnées par rapport à l’infraction dont la personne a été reconnue coupable ou qu’elle est présumée avoir commise. » Or, c’est ici incontestable.

Depuis la loi Taubira (à tort ou à raison), la détention est exclue pour les peines de prison de moins d’un an, ce qui est le cas ici. Certains jeunes ont été condamnés pour des violences contre les policiers mais, surtout, tous l’ont été pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences », des éléments de langage qui sentent bon la Corée du Nord. D’autant que, dans le même temps, les agresseurs du jeune Angevin qui l’ont extrait violemment de sa voiture et tabassé à coups de canne de golf en le laissant pour mort courent toujours. Sur la poursuite de cette agression, une enquête a été ouverte mais préfet et procureur sont aux abonnés absents.

Un dernier point mérite d’être souligné : quelles vont être les conditions de détention de ces jeunes gens ? On espère qu’ils ne connaitront pas le sort d’Ivan Colonna, le détenu politique corse étranglé par un djihadiste protégé par l’administration pénitentiaire. On ne saurait trop conseiller à Thierry Devimeux, préfet de la Drôme, et à la procureur, Vanina Lepaul Ercole, de s’en préoccuper. Avant qu’il ne soit trop tard. Libérez les six de Romans-sur-Isère !

1 commentaire:

  1. ... au risque de me répéter , une merde reste une merde ! Quoi que Nous fassions ils continuerons à foutre le bordel partout . La Seule Solution : C'est le Karcher sous haute pression . KC

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