« Nous sommes politiquement et religieusement indépendants et ne sommes financés que par des dons », est-il écrit sur le site de Sea Watch, une ONG qui, pour le compte d’United4Rescue, affrète des bateaux pour arpenter la Méditerranée centrale, disent-ils, et surtout se poster au large de la Tunisie et de la Libye afin de récupérer des migrants embarqués par les passeurs sur des barcasses à peine flottantes et les porter vers le « port sûr » le plus proche. Qui, pour eux, est toujours italien et non tunisien.
De l’aveu même de Stephen Born, coordinateur des travaux, c’est pourtant pour une raison purement politique que le navire Sea Watch 5, gigantesque bâtiment pouvant accueillir 500 migrants, a changé de pavillon, remplaçant celui de Gibraltar par le pavillon allemand qui « a l’avantage d’avoir un peu plus d’influence politique si vous êtes effectivement arrêté », rapporte Il Giornale.
Et c’est un financement de deux millions d’euros décidés par le Bundestag et la coalition gouvernementale rouge-verte dans sa loi de finances 2022 qui alimente en partie l’ONG, un financement public bien politique.
Alors, comment s’étonner du message éminemment politique lancé le 15 novembre sur X par l’ONG Sea Watch-Italy lors du départ du Sea Watch 5 vers la Méditerranée centrale ? « Pendant que l’Europe ignore le drame des morts en mer, pendant que les États européens lancent des attaques frontales à l’asile et aux droits humains, le Sea Watch 5 prend le large. […] Nous le faisons, conscients de la campagne de criminalisation contre le secours en mer et de toutes les normes qui rendent plus difficile le sauvetage de ceux qui risquent leur vie. […] malgré les politiques racistes, malgré les attaques, malgré tout. » Ils disent déplorer les 2.400 morts péris en mer, mais comment ignorer que ces campagnes médiatiques sont un formidable appel d’air adressé aux passeurs ? En effet, en ce moment et avant l’hiver, rapporte le Corriere della Sera, ces derniers lancent les soldes : « Pour mille euros, vous êtes en Europe ! »
« Nous le faisons contre les politiques migratoires racistes de l’extrême droite italienne », renchérit le compte X de la Sea Watch International.
Et effectivement, c’est bien contre le gouvernement Meloni et les mesures prises pour encadrer strictement l’activité de ces ONG ultra-politisées que cette campagne de mer est lancée. En effet, interroge Il Giornale, pourquoi faire naviguer un bateau de telles proportions quand on sait que, depuis le décret Sécurité de Matteo Piantedosi, ministre de l’Intérieur italien, les navires-ONG doivent systématiquement se rendre, sans dévier, aux ports qui leur sont attribués par les autorités portuaires dès le premier sauvetage effectué ? Des sanctions, financières d’abord, puis de mise sous séquestre en cas d’infractions répétées, sont prévues. L’ONG a-t-elle prévu, volontairement, d’aller au clash avec le gouvernement italien ?
Le 15 novembre, l’aviation civile italienne a envoyé un avertissement à l’ONG qui fait décoller de l’île de Lampedusa ses propres avions de reconnaissance (après que Malte a décidé de les interdire), car c’est une compétence exclusive de l’État italien.
En creux, comment mieux démontrer les violations de souveraineté répétées opérées de facto par ces ONG ?
L'ultimo tentativo del governo italiano di intimidirci è molto preoccupante. Qualche giorno fa abbiamo ricevuto un avvertimento dall'autorità dell'aviazione civile italiana in merito al nostro lavoro di monitoraggio aereo nel Mediterraneo centrale. (Thread...🧵 1/4 ) pic.twitter.com/i8q6Hjy0sc
— Sea-Watch Italy (@SeaWatchItaly) November 15, 2023
"nous ne sommes financés que par des dons"
RépondreSupprimerTout est dit dans cette phrase : ce n'est pas les travailleurs qui ont intéré à financer l'arrivée d'une armée de réserve qui leur fera concurrence sur les boulots non qualifiés. Sans parler de la barrière de la langue et de la culture. Et il n'est plus à démontrer que ces envahisseurs qui débarquent de force sans droit ni titre sont bien plus que la moyenne auteurs de crimes délits et agressions. Personne ne souhaite financer l'arrivée de tels fauteurs de trouble. C'est donc les "capitalistes se prétendant humanistes" qui donnent. Eux ont besoin de ces esclaves dont ils ne subissent pas les inconvénients à l'abri dans leurs beaux quartiers bien sécurisés. La boucle est bouclée.