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vendredi 17 novembre 2023

«Israël», dernière colonie occidentale en mode «panique»


 

par Daniel Vanhove

 

Le 12.09.2019, j’écrivais un billet ayant pour titre : «Toute tentation de guerre pourrait être la dernière pour Israël».

 

Certes l’opération «Ouragan d’Al-Aqsa» n’est pas terminée, loin s’en faut. 

Mais son déroulement autorise le doute quant à l’avenir de l’entité sioniste : l’odieux régime d’apartheid israélien ne pourra survivre sous la forme qu’on lui connaît. Malgré les soutiens criminels des gouvernements européens alignés sur la puissance de Washington en perdition – incapable de mener deux fronts chauds simultanément : Ukraine & Israël – et malgré les atermoiements de certains gouvernements arabes n’osant encore s’en affranchir. Sans parler des vociférations des responsables terroristes israéliens assurant dans des discours de panique, que la guerre en cours se terminera par la victoire ; que les «animaux» du Hamas seront écrasés ; et qu’«Israël» en sortira plus fort et plus grand que jamais. Si tel était vraiment le cas, on voit mal comment l’armée la plus puissante de la région, soutenue par les États-Unis et les pays de l’UE, en est après un mois de bombardements massifs à évoquer par la voix de l’un de ses ministres, le recours éventuel à l’arme nucléaire pour raser Gaza.

Aussi, même si l’opération de la résistance palestinienne est loin d’être terminée, la situation de cette colonie de suprémacistes racistes n’a jamais été aussi ébranlée. Au point que la propagande occidentalo-israélienne bat les tambours tous azimuts. Tels de vieux épouvantails, les idiots utiles de cet abject régime d’apartheid – chanteurs, humoristes, pseudo-philosophes, chroniqueurs, journaleux, momies politiques … – ont été sortis des placards et envahissent les plateaux, se succédant l’un l’autre pour nous repasser le film du 07.10 qui en réalité, les a surpris, les a choqués, les a humiliés. 

Révélant ainsi au monde entier et jusqu’aux plus hauts responsables de l’état-major israélien, qu’ils n’étaient que de «grandes gueules» bien moins invincibles que ce qu’ils affirment haut et fort dans leurs incessantes menaces. Leur puissance n’émanant in fine que de leur certitude de posséder la force et la technologie dévastatrice, face à ce qu’ils considèrent comme des populations d’incapables, soumises à un islam chevillé au corps et à l’âme dont en réalité, ils ne connaissent ni ne comprennent rien, trop convaincus qu’ils détiennent la vérité sur tous les sujets, toujours et partout.

L’affront n’en a été que plus grand. Et ne passe toujours pas dans la tête de ces psychopathes dont l’armée «la plus morale du monde», vaincue par la résistance déterminée des factions palestiniennes, s’en prend… aux hôpitaux, aux écoles et aux infrastructures civiles sans défense. Plus de 75 hôpitaux, cliniques et Centres de soins ont été endommagés et ont dû fermer par manque d’électricité. Plus de 195 membres du personnel soignant ont été assassinés. Plus de 100 personnes travaillant dans les structures onusiennes de l’UNRWA ont été tuées. 50 journalistes ont été liquidés. 250 écoles ont été bombardées. Des dizaines de mosquées et d’églises ont été détruites, sachant que ces lieux abritaient des familles pensant y être en sécurité, et dont les milliers de corps n’ont pas encore pu être retirés. 250 000 unités de logement ont été détruites, qu’il faudra des années à reconstruire. L’une après l’autre, les boulangeries ont été frappées pour priver les gens de pain et les affamer. Les quelques habitations munies de panneaux solaires ont été visées pour priver les habitants d’électricité. La seule usine de dessalement d’eau de mer a été mise hors service. À ce jour, 18 000 enfants sont déclarés orphelins. Depuis, l’armée coloniale enragée a investi manu militari le plus grand complexe de la bande de Gaza, l’hôpital Al-Shifa. Centre hospitalier majeur où en plus des blessés et des malades, des familles s’y sont réfugiées jusque dans les coursives et les esplanades qui séparent les bâtiments, faisant de cet endroit un lieu où s’entassent environ 65 000 personnes. Ces dernières heures, le directeur de l’hôpital a déclaré que plusieurs services essentiels, cardiologie, chirurgie, néphrologie, soins intensifs et même les urgences ont été détruits. Et l’on apprend qu’en parallèle l’hôpital al-Quds a dû fermer. Voilà dévoilé aux yeux du monde, le courage de ce régime colonial : massacrer les civils désemparés et massés dans les hôpitaux à défaut de vaincre la résistance armée… sous prétexte que le Hamas s’y terre en sous-sol. Or, après avoir retourné l’hôpital de fond en comble, en fin de journée les autorités militaires sionistes ont dû déclarer qu’ils n’avaient rien trouvé ! Ni armement, ni «terroristes» du Hamas, ni prisonniers… Personne ne donnant crédit à la piètre mise en scène de quelques sacs de munitions et de Kalachnikovs trouvés tout à coup pêle-mêle derrière une porte défoncée… un peu comme la liste et les soi-disant noms trouvés dans une cave et qui n’étaient qu’un calendrier avec les jours de la semaine. Quand la connerie est d’un tel niveau, on peut vraiment commencer à parler d’incompétence !

Face à tant d’horreurs certains fanfarons en Occident, dépassés par la tournure des évènements, en sont toujours à pérorer un mois plus tard, sur la terminologie adéquate à utiliser à propos de la courageuse et incroyable opération du Hamas en date du 7 octobre dernier : terrorisme ou résistance ? À cet effet, je me fais un plaisir de les renvoyer méditer ces mots de Régis Debray si tant est qu’il leur reste quelques neurones pour comprendre : «(…) Il y a tant de mots-œillères, repoussoirs commodes et paresseux qui, se faisant passer pour des diagnostics, dispensent de toute recherche de cause et d’antidote. (…) À défaut, le signalement rendra aussi peu service à l’explication des actes extrêmes que «fou» n’en a rendu aux progrès de la psychiatrie, ou «chaud» à ceux de la thermodynamique»«Aveuglantes Lumières» – 2006 – Ed. Gallimard. Antonio Gutterez, secrétaire général des Nations unies a raison de dire que «ce n’est plus une crise humanitaire, mais une crise de l’humanité».

«Si vous ne faites pas attention, les médias vous feront détester les gens qui sont opprimés et aimer ceux qui oppriment» – Malcolm X.

La multiplication des colonies n’a jamais cessé telles les métastases d’un cancer transformant la Cisjordanie en un archipel d’ilots coupés les uns des autres et empêchant, malgré les déclarations officielles, tout établissement d’un État palestinien digne de ce nom, vivant aux côtés d’un État israélien. Ce refrain usé de «deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité» est révolu ! Et ceux qui s’obstinent à reprendre cette supercherie – même au sein de certaines associations militantes pro-palestiniennes – n’ont ni compris le soporifique que cela représentait, ni le changement de paradigmes auquel nous assistons. Et n’ont peut-être pas encore résolu leur problème de culpabilité  (bien entretenue, il faut le reconnaître) vis-à-vis d’Israël dont ils tentent désespérément de ménager une porte de sortie honorable. 30 ans après les Accords d’Oslo, ils n’intègrent toujours pas que tout retour aux solutions passées est terminé, consommé. Et ont encore plus de difficultés à imaginer la fin prochaine de ce régime colonial sous la forme que l’on connaît.

Dans les effroyables séquences que l’on voit nuit et jour dans des médias alternatifs en provenance de cet espace confiné qu’est le camp d’extermination de Gaza, les populations sont piégées de toutes parts. Pour la forme – et ce qu’il reste de leur piètre image à l’international – les autorités sionistes leur lâchent des tracts poussant les familles à migrer vers le Sud pour leur sécurité. Dans le même esprit que les avions américains larguaient sous l’œil des caméras de propagande des «colis humanitaires» en Irak tout en dévastant le pays. Mais une fois sur les routes et à leur arrivée, ces populations civiles se font bombarder. En réalité, désormais, le but est clair : saisir l’occasion tant attendue pour s’emparer de toute la bande de Gaza, afin de l’annexer à ce qu’il reste de la Cisjordanie déjà dépecée par la voracité sans fin des implantations de colonies. L’argument avancé d’en éradiquer le Hamas n’est qu’un prétexte. Le but est de vider la bande de Gaza de toute sa population. Cela s’appelle un nettoyage ethnique, doublé dans le cas présent d’un génocide avéré.

Non content de perpétrer ses crimes, ce régime assassin multiplie les coupures internet, ferme les agences de presse, assassine les journalistes témoins qui continuent à diffuser une info différente de leur propagande mensongère qui, en réalité, vire au cauchemar pour tous ceux qui y participent et nous claironnent à longueurs d’ondes qu’il s’agit de défendre impérativement «nos valeurs démocratiques»1. Dans les faits, ces opérations meurtrières sur des populations civiles démunies, affamées, et les privant de toute infrastructure même sanitaire ne produit qu’un seul résultat : elles ajoutent la honte à l’infamie de ce régime couard et ses soutiens qui, le moment venu, n’auront plus aucun endroit pour être en sécurité…

Par ailleurs, l’occident global embourbé via l’OTAN dans sa guerre contre la Russie – autre objectif de certains criminels en cols blancs depuis la chute de l’URSS – utilise cet épisode sanglant pour détourner l’attention du plus grand nombre vers cette nouvelle tragédie. Espérant cette fois gagner ici contre des populations exsangues ce qu’ils ont manifestement perdu là-bas contre la puissance russe. À tel point que quantité d’armes et de munitions destinées à l’Ukraine sont désormais détournées vers le régime sioniste dont les stocks s’épuisent pour continuer son arasement de la bande de Gaza contre la farouche résistance qu’elle y rencontre. Cela, au grand dam du clown Zelensky, lâché par l’OTAN, puisqu’elle n’en n’a plus besoin. Et qui, à moins d’être liquidé comme d’autres avant lui, aura tout le temps de méditer cette phrase de H. Kissinger : «Être l’ennemi des USA peut être dangereux, mais être son ami est fatal».

Dans la tête des stratèges sionistes épaulés par ceux des États-Unis, une fois le sort de Gaza réglé, celui de la Cisjordanie devrait suivre. L’on apprend via les services secrets russes que Washington aurait invité le 1er ministre B. Netanyahou à «ne pas traîner dans son nettoyage». Les conseillers de la Maison-Blanche estimant qu’il fallait en finir et accélérer le transfert des Gazaouis vers l’Égypte, parce que cela risquait de nuire à la campagne de J. Biden qui envisage de se représenter pour les élections présidentielle de 20242. Dans leur scenario du pire, les principales poches de résistance plus qu’actives comme dans les villes de Jenin, Naplus, Hébron, Tulkarem, Qalqiliya et d’autres, seront pilonnées et bombardées comme ce que l’on voit sur Gaza. C’en serait alors terminé de la Palestine dont les habitants seront «conviés» à gagner la Jordanie voisine, déjà peuplée majoritairement de Palestiniens qui y ont été poussés à l’époque de la «Nakba» («Catastrophe»). Ceux qui resteraient se dispersant un peu plus à travers le monde dont les chefs d’États ont déjà été prévenus qu’ils devaient se préparer à les accueillir.

Quoi qu’il en soit, tout comme l’Algérie après plus de 130 ans de colonisation, la Palestine historique retrouvera ses frontières originelles. Dans lesquelles pourront vivre tous les citoyens qui accepteront les lois d’un gouvernement élu de manière démocratique, dans le respect de chacun, comme ce devrait être le cas dans tout État de droits qui s’en réclame. Quant à tous ceux qui auront participé de près ou de loin à la tentative d’épuration des Palestiniens, il faudra les juger et les condamner sévèrement.

Il aura fallu du temps et d’incalculables sacrifices de Palestiniens avant d’en arriver à ce que nous voyons se dessiner sous nos yeux : le lent effondrement de la colonie terroriste nommée «Israël», amenant ainsi l’apaisement dans une région dévastée par la présence sioniste en son cœur. Et avec elle, l’injuste ordre mondial unipolaire dicté par l’occident et l’avènement d’un monde multipolaire. Enfin !

Le sang de tous ces enfants que nous voyons écrasés sous les bombardements est le sacrifice inouï des Palestiniens pour l’émergence d’un monde plus juste, dont profiteront l’ensemble des peuples, souvent indifférents à ce qui se joue sur ce misérable lambeau de terre. Prenons-en toute la mesure et en signe de respect et de reconnaissance infinie, agissons enfin dans le bon sens de l’histoire !

«Rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur» – Desmond Tutu.

2 commentaires:

  1. vive Israel ,quelle force, quelle armer ,quelle pouvoir. on vois la main de dieu qui protège Israel , ces dingue de voir cette protection et cette Serenity de Dieu sur Israel. oollllaaaa je suis sur un site raciste il vont pas aimer

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  2. Visiblement ,vous n'avez peut être pas pris soin de bien lire cet édito !!!! Il n'est pas question de racisme !!!!! Les grandes institutions s'accordent à dire que ce n'est plus une guerre ,mais un génocide perpétré ,qu'est ce que vous n'avez pas compris ?

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